Le Courrier Cinématographique (Dec 1912)

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Un Vibrant Plaidoyer Nous avons publié dans notre dernier numéro une lettre de M. JANSSENS, dans laquelle celui-ci nous communiquait la coupure d'un article paru dans le Soir belge, en date du 5 Décembre. Notre excellent collègue a répondu vigoureusement aux attaques perfides et injustifiées de ce journal contre la cinématographie. Il nous semble opportun de reproduire ici le vibrant article de M. JANSSENS, toujours le meilleur et le plus dévoué des avocats. Puissent nos collègues s’en inspirer et remettre à sa place, chaque -fois qu'elle en sortira, notre farouche ennemie, la Grande Presse. Bruxelles, o décembre 1912. Monsieur Paul André (Alias « Christine » du Soir »). Professeur de Littérature à l'Ecole Mflitaire à Bruxelles, Dans votre Chronique Bruxelloise du Soir, de Jeuai dernier, vous abordez derechef et avec une nouve le et catactéristique virulence la question « Cinémas », Question que vous estimez, se Corser. Les Messieurs du collodion, de l'objectif et de la pellicule, comme vous appelez spirituellement les cinématographistes, ont, jusqu'à présent, opposé aux bourdes sans nom, aux exagérations et erreurs incommensurables d’une presse sans connaissance réelle des faits ou sinon intéressée à les propager telles, un silence débonnaire vraiment par trop prolongé ! Ces « Messieurs du collodion, etc... », n’ignorent pas d’où vient cette hostilité systématique de la presse en question, pas plus, du reste, (heureusement pour lui), que le public intelligent. Celui-ci, non plus, ne se laisse ni impressionner, ni effrayer par les folles excitations à la panique, de certains « Messieurs de la noix de galle, liquéfiée, de la plume d’oie et de la follicule » pour me servir d’une périphrase similaire à celle que vous employez de façon si amusante. Mais s’il est avéré que la cinémaphobie de ces « Messieurs de la noix, etc. produit souvent de ces mouvements spasmodiques réflexes de cinémaphobologie qui sont la caractéristique de cette maladie, dangereuse entre toutes, il est non moins avéré qu’on doit se méfier comme de la peste de la soif ardente, inextinguible, aveugle du sang et de la sueur de ce qu’attaquent ceux qui en sont atteints, de cette soif qui fait commettre à ceux-ci les pires excès logographiques. Ces excès sont et seront eux-mêmes la principale ou seule cause des désastres présents et futurs dont tout le monde est exposé à être victime par ce fait. ie . C’est parce que ces Messieurs de la pellicule, du collodion ou de tobjectif, comme vous voudrez les appeler, connaissent trop bien ce cas pathologique particulier, des journalistes susvisés qu’ils se sont borné, jusqu'à présent, à hausser les épaules ou à secouer la tête, sans mot dire, à chaque manifestation périodique de ce genre de mal. Ils ont laissé passer tout celà. — Eh bien, non, fini maintenant cette agitation folle et mensongère d’une part, cette indifférence, ce silence prolongé aux excitations d’autre part ! Le mal devient endémique dans votre corporation, il est utile au nom de la vérité et de l’humanité de l’enrayer en répliquant comme il convient. En qualité de membre de cette corporation honnie, détestée, vouée aux gémonies par vous et beaucoup de vos amis, de cette corporation dont le collodion, l’objectif et la pellicule semblent par votre périphrase d’appellation synthétiser l’état de cœur, de cerveau, de corps et d’Âme tout à la fois, je viens causer quelque peu. Attaqué, de même que tous mes collègus ou concuf rents dans nos sentiments et nos intérêts les plus profonds et les plus délicats, je viens tant en mon nom qu’en celui de mes collègues, vous prier de publier ces lignes. J’ose compter que vous voudrez me donner la preuve de votre bonne foi, en l’espèce, en ne me refusant pas l'insertion de tout ceci, sous prétexte, paï exemple, que le texte de ma protestation seral trop étendu ou que vous n’auriez pas le temps, ou que je n'aurais pas, selon vous, qualité pour parler au nom d’autres, ou même que je dépasserais le nombre de lignes auxquelles le droit de réponse me donnerait droit. : I1 y va d’une question de préservation publique et de juste réparation. Cette note répondra d’un bloc, au surplus, à tout ce que vous auriez pu avoir publié précédemment de désagréable ou d’erroné sur cette question des Cinémas, en général, et vous devez at public égaré et affolé par vous, et par certains de vos collègues une non moins juste, publique et éclatante réparation, occupa-t-elle toute une page de journal : c’est devoir d'humanité et la question est tellement délicate, qu’elle ne souffre ni retard, ni hésitation, 1? discussion de la question du droit que j'aurais ou n’au” rais pas en l'espèce, pour exiger une insertion 2 extenso, de la présente protestation. Vous dites que la question des Cinémas se corsants vous avez quelques chances d'aboutir sans attendre plus longtemps à une solution enfin satisfaisante. Aboutir à une solution satisfaisante. ! Quelle est la solution satisfaisante selon vous, qui vous Jai crier ! tant mieux ! Les lecteurs du Soir, et les ciné” matographistes ne le savent pas, et ils seraient, du 1107 ment qu’ils vous lisent, très désireux de savoir ce que vous taisez. Les replis de votre cœur gardent une se” crète joie. Pourquoi parler de vos secrets et de votre joie à vos lecteurs, si vous ne faites au moins connai” tre en quoi ils consistent ? Les mesures d’élémentaire prudence qui, selon vous devraient être prises pour assurer la sécurité de que” ques centaines de personnes constamment encaqt ess dans ces salles obscures et n’ouvrant, selon ce q : vous affirmez, que par une ou deux issues exigues res le déhors, ces mesures ne seraient pas prises croycZ vous ! 4 de Avant d'aborder ce sujet, vous auriez. bien fait 1: venir vous assurer des mesures extraordinaires, ss lement sévères et rigoureuses qu’elles vont jusqu’à 1e