Le Courrier Cinématographique (Jan 1913)

22 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE Le “ COURRIER ” à BERLIN Le Congrès Allemand De notre correspondant particulier : Ainsi que je l’ai déjà dit, le Congrès a eu lieu avec succès, mais il n’a résolu aucun problème. La tâche des Congrès est, d’ailleurs, beaucoup plus générale. Ils ne sôlutionnent pas, ils étudient et émettent des vœux. Nous n'avons donc guère à nous étonner de ce qu’on reproche à notre Congrès. La situation des cinémas n’a pas été réglée; la censure est restée en l’état. C’est exact. Mais il n’en est pas moins acquis que le cinéma a fait un grand pas de plus'én s’attirant les sympathies du grand public allemand. Celui-ci a pu pénétrer quelque secret de notre industrie et s’en est montré ravi ét il exprime sa reconnaissance en venant plüs nombreux dans les salles. Les directeurs se sont rencontrés une fois de plus. Ils ont fait plus ample connaissance. Et ils ont pu jeter les bases d’unions futures fructueuses. Quelques inventions nouvelles ont été soumises à l’ap robation générale. Certaines maisons sont sorties de Poabre et ont montré la perfection de leurs outillages. Des hommes de valeur jusqu'ici inconnus ont pu s’affirmer publiquement. En un mot, on a fait bonne besogne et l’on recommencera sans aucun doute. . F. FÉLIX. VDS VVLVLVLLLLL20 Petits Echos Allemands De notre Correspondant particulier. L'Ecole technique de Charlottenburg a fait tourner une série importante de films industriels, chez différents éditeurs. Tous ces films ont été répartis, dès maintenant, dans les Ecoles supérieures de l'Empire et l’on fera sur les résultats de ce nouveau moyen d'éducation, un rapport au Ministère des Cultes. ma Le Conseiller du gouvernement Dr Frielinghaus lance l’idée de créer un monopole pour les films cinématographiques. Toutes les marques, dit cet homme d'état, pourraient faire l’objet d'un vaste consortium-et être réunies dans une entreprise unique officielle, qui serait elle-même placée sous le contrôle immédiat de l'Etat. Ceci augmenterait la valeur artistique des films, en donnant aux Directeurs de Cinémas toutes garanties. En outre l’Empire y trouverait une source de profits considérables. Il serait éditeur et loueur de films, Il exporterait sa production ou importerait la production étrangère. Il deviendrait le fournisseur unique de toute l’AIlemagne. de L'Union des Exploitants de la région du Rhin et de la Westphalie protestent contre les impôts dont ils sont | Proc Q F AT U LU Va accablés dans leurs villes, au bénéfice des théâtres. En même temps, ils ont.constaté’que la Censure, après avoir -interdit la projéction d'un film; {soi-disant ‘Subversif, l'avait autorisée moyennant le paiement d’une somme de 50 marks. Est encore une nouvelle:taxe ? 4. Il ne manquait plus que celle-là, la taxe de la Cen sure. ma On dit qu'une Société allemande d'édition de films a offert au jeune Abélar, le fameux-Bébé;-qui-appartint quelques mois à la Société Gaumont, un engagement d’une année à raison de 300.000. francs. par an. te Peste ! I1 va bien, ce petit jeune homme. Rappelon qu'il vient de fonder une édition parisienne, {qui fonctionne depuis peu: ÆEclectic Film, 10, rue Laffitte, à Paris, et qu'il à beaucoup de succès. # Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. ma A Heidelberg on construit une nouvelle fabrique de films dans le but de sélectionner les sujets à tinématographier. On n'y tournera que des films éthiques &æt esthétiques. Des Directeurs de haute valeur ont pris en main les destinées de cette œuvre de rénovation cinématographique. Souhaitons-leur tous les succès. CA La Presse publie en ce moment quelques notices previnciales constituant une critique du congrès et de l’exposition de Berlin. Et ceci dans le seul but de prouver qu’ils ont raison de s'abstenir de prendre part à cette manifestation. Les Directeurs de Cinémas protestent contre ces procédés. Ils se sont mis d'accord pour donner leur préférence aux seules revues, amies du Cinématographe et défendant les intérêts de ses protagonis tes. em Afin de prouver l'impartialité du Courrier, je tiens à citer l'écrivain A. F. Dittberner. Celui-ci fait dans 4e Litchbild Theater, l'éloge de l'exposition et surtout du stand de la maison Pathé. ma La guerre entre la Censure et les Editeurs: n’est pas encore terminée. Au contraire, car la police continuerà conserver les coupures des films censurés, conformément aux récents arrêtés, en sorte que celles-ci furent projetées dernièrement à l'Union par un « lecteur », èn vue de prouver le bien fondé de cette mesure!tLes Editeurs protestent contre cet abus, le film accepté ou non étant leur propriété. ea A Regensburg on a ouvert le Cinéma Olympia, le plus grand cinéma de Bavière. C'est un véritable ‘et somptueux théâtre, muni de tout le confort moderne. ma A Erfurt, à Essen, à Breslau et däns plusieurs petites . Villes, on a augmenté du double la taxe des billets d’en trée au Cinéma. dis 2% L. AUBERT, Concessionnaire