Le Courrier Cinématographique (Feb 1913)

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Troisième Année. N° 6. Le Courrier Le Numéro : 25 centimes. 8 Févrié Cinématoéraphique ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT : ABONNEMENTS : Ras à: A0 De Départements 15 » ÉTRANGER. à: : . . « 20 ». A Tâtons 114 AP HAtOBraphiIStes ont vu cette semaine des tante” es kilomètres de films d'une médiocité révolfans immense production dont le flot toujours monLS ste chaque huitaine le marché parisien. A Vieux idée sans doute, on nous sort maintenant de ques Harioe retapés, des pièces cinématographiDoors à la diable, décousues, mal construites, intérée ent interprétées et presque toujours sans : Ge films succèdent aux films sur les écrans du eux 7 » et du « Majestic », et les malheuéurs t eteurs, morfondus pendant des heures dans ser: aufeuils, se demandent anxieusement ce qu’ils Iront sur leur note de commission. Ils geignent de 4e Ai Mieux mieux, mais aucun n'aura l'énergie , re à son fournisseur : « Cette semaine, vous FRANCE à Ï 1 . , x ü 5 4 dé a Tien sorti de bon, je n’achète pas, je puiserai, Mon stock pour servir mes clients ». Non ! Ils S vase, Pertinemment que la production est maules és US achètent quand même et ils s'étonnent que c'es nées passent sans rien améliorer. Hé ! parbleu! indigne à naturel. Du moment qu’on connaît leur ni bete aiblesse, à dé rares exceptions près, les fourà quoi S en abusent. Ils ne se mettent pas en frais, Value Fe puisque leur vente ne subit aucune moinsqui déshe continue à se traîner dans un marasme dité Onore complètement le cinéma déjà si discréms» € premier venu s'improvise « éditeur de TUplur il recrute une bande de « têtes à l'huile » en louy na figuration, embauche un opérateur et Pides » à manivelle que veux-tu, des scènes insiil décore d’un titre pompeux et présente à tent. 0 de ses clients éventuels. Et’ ceux-ci achèYa tue deux, trois copies, cinquante affiches. T1 EUX, certaines grosses maisons étrangères achè Directeur : CH, LE FRAPER Rédaction et Administration : 28, Boulevarà Saint-Denis, PARIS TÉLÉPHONE: 456-33 Rien de saillant, rien de parfaitement bien dans: LA PUBLICITÉ est reçue aux Bureaux du Journal tent « chat en poche », tant d'exemplaires de la production intégrale de tant de sociétés d'édition. Et l’on s'étonne que nos programmes s'anémient, on trouve malséantes les rivalités qui se produisent lorsque par hasard un film vraiment sensationnel tombe du ciel. Mais c’est tout naturel, ça ! On se précipite sur le beau film. Ghacun veut l'avoir, on se le dispute dans certaines régions, même à prix d'or parce qu'on en est privé, parce que le beau film est une exception. Fa , Il est certain que si les acheteurs possédaient une autre conception des affaires ; s'ils se conduisaient en bons commerçants ; s'ils se montraient logiques dans leurs choix, ils auraïent.tôt fait-de remettre de l’ordre dans cet incohérent fatras de films indignes de notre art cinématographique. Les éditeurs, mis en demeure de faire mieux, fabriqueraient moins. Il se produirait : en peu de temps une sélection profonde et les médio-” crités, cañntonnées peu à peu dans un rayon restreint, finiraient par disparaître. Le jeu de l'offre et de la demande fonctionnerait, régulariserait toutes les fonctions vitales de l'organisme cinématographique, nous n’aurions plus à craindre les trusts ou les ac-: caparements divers dont on menace chaque jour l’ex: ploitation, et chacun exercerait en paix une profession lucrative. Au contraire, on vit chez nous comme des. fous. Nul ne peut se reconnaître dans cette énorme masse de films qui submerge tout, dans cette surproduction . désordonnée, inexplicable que personne n’essaie d’endiguer et qui engorge complètement le marché. Car il n'en faut point douter, la surproduction abaisse le niveau artistique du film, ravale aux pires dé-. chéances les spectacles qu'on se croit, à tort, obligé d’v puiser. Les loueurs achètent parce que les exploitants veulent, à tout prix, chaque semaine, un programme de Nouveautés. Ils achètent au petit bonheur une quantité à peu près constante de films, pas assez lorsqu'ils sont bons, trop lorsqu'ils sont mauvais. Il serait pourtant très simple, lorsqu'une semaine vaut quelque chose, d'acheter copieusement, et de-mettre en réserve