Le Courrier Cinématographique (Feb 1913)

Troisième Année. No 8. Le Numéro : 25 centimes. 22 Février 1 Le Courrier Cinématoéraphique ms ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT ABONNEMENTS L Directeur : CH, LE FRAPER LA PUBLICITÉ FRANCE Fi HSE . fr. Rédaction et Administration : est reçue À épartements » 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS ÉTRANGER. . . . « 20 » TÉLÉPHONE: 456-33 aux Bureaux du Journal e e 1] Ils ne seront jamais d’accord se e » A Parce qu’ils ont des intérêts opposés V Vo NV L'intérêt est le grand moteur de l'humanité. Il est conflit permanent, impuissants, en présence des comuse inconsciente du bien et du mal, exalte les pétilions qui s'élèvent chaque jour et ne s’apaisent “ntiments les plus beaux, provoque quelquefois les un instant que pour reprendre de plus belle. nutions les plus viles. Mais hélas ! il en est ainsi et . Les Editeurs, par exemple, ne peuvent pas se metsul d'entre nous ne possède assez d'énergie pour tre d'accord, et tracer un plan idéal d’exploitation. ‘agir contre une telle force. Ils ne le pourront jamais, car ils sont divisés en IPS notre corporation plus que partout ailleurs, principe par des questions d'organisation générale Fà batailles économiques d'intérêt prennent un caracet de tarifs qui les empêcheront toujours de marcher pee particulièrement aigu, parce qu’elles portent avec ensemble. $ Ur des chiffres considérables et que la moindre fausse L'Editeur proprement dit a une conception des yAlœuvre a des répercussions immédiates sur la affaires ; s’il est en même temps Loueur, il en a une llalité de telle ou telle entreprise. Nous l'avons consautre. Et si par hasard il fabrique sa matière pre € dix fois. Chaque jour nous apporte une preuve mière, en l’espèce le film. vierge, il en a une troi Suvelle du bien-fondé de cette allégation. sième. tros Cinématographistes sont divisés, ils se metLe premier vend... 11 a intérêt à vendre le plus Ont difficilement d'accord, et je crains bien que ceux grand nombre d'exemplaires possible. Le second loue ï L rêvent d'entente cordiale ne poursuivent une sa production, il s’efforcera donc de mettre en service léalisable chimère. le plus petit nombre possible de copies, et deles louer eu ans notre minuscule corporation, en effet, chaen exclusivité par région, en vue de leur faire produire d7 défend des intérêts différents, obéit à des tenle maximum de rendement avec le minimum de frais. Ances multiples et contradictoires. L'industrie cinéEnfin, le troisième établira une surenchère sur les Fe Ographique dernière venue, hâtivement consliprix des deux autres, puisque le prix de revient de ses die est composée d'éléments disparates, hétérofilms sera beaucoup moins élevé. . | 1 ds issus de toutes les autres industries éparses Il est évident que ces trois catégories de négociants ns le monde. Et ceux-ci vivent rapprochés, presont respectivement raison, mais qu'ils tourneront que Confondus dans une promiscuité de tous les instoute leur vie dans un cercle vicieux, sans jamais 28 S. Leur vie trop intime provoque mille désagréarriver à se rencontrer et à se mettre d'accord. Ents inévitables et aussi des querelles fréquentes où A l'heure où j'écris ces lignes, la Chambre Synge <"sonnalité de chacun joue malheureusement le dicale Française de la Cinématographie est réunie. dise Principal. Mais il en est ainsi, et quoi qu'on en Puisse son influence contrebalancer un: instant la à $; il n’est guère possible de transformer d’un trait pote des intérêts divers de chacun de sès memCo Plume, le mécanisme qui régit le cinéma, si mal res. Qu’elle élabore un statut général, profondément MStruit soit-il. libéral, qui tracera dans le chaos où nous vivons l'édi quelque côté qu’on se tourne, qu’on envisage un premier sillon fertile, ition, la location ou l'exploitation, la situation est } jours éternellement tendue, et nous restons en Ch, LE FRAPER.