Le Courrier Cinématographique (Feb 1913)

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des plus solides: éléments pourvoyeurs. Aussi, la jeune MMe,,dévouée, à celui qu'elle aimé, le sert-elie autant ME peut. : 5 damalorrt FRS ati Aussitôt la porte fermée, elle se penche et par le trou € la serrure surprend l'existence de l'issue secrète. Les deux associés ouvrent leur courrier ; ils y trouEnt, dans une enveloppe, une feuille de papier blanc. he, lampe à alcool, un plateau de métal, dissimulés ans une armoire, sont sortis et la feuille blanche, sou nts : . « Merci, Camarades,. de votre chèque. Grâce. à lui, j'ai pu frèter le yacht « La Florida » et assurer l'évasion de De Croze. Nous ferons escale à la Trinité où nous attendrons de vos nouvelles. ; iSteck. » Doinsi tout va bien. L'affaire traitée tout. à l'heure its pas mauvaise et De Croze, le plus adroit des ban“aû est en route pour la France. Il ne reste plus qu’à AYoquer le Conseil d'Administration, ou, plutôt, la on d'individus que le constituent pour les gogos, ï d'éblouir le commanditaire assuré par le faux Jac8 d'Orsonval. Ré un e n'est pas un commanditaire qu'il amène; c’est Sp missaire de police, accompagné d'agents qui, " Mménagements, empoignent au collet les soi-disant Aciers. La râfle est copieuse ; tout le personnel de Line est arrêté, interrogé. Seule la dactylographe uir. Fo bond, elle s'est jetée dans le cabinet directorial ‘Pa elle a fermé la porte au nez des policiers qui la elle Suivaient ; puis, passant par l'issue cachée dont éc TRES ke happer ainsi aux premières poursuites. de on premier soin est de se rendre dans un bureau Poste où elle expédie la dépêche suivante : : (4 « Verneuil, bord, Majorque La Trinité Banque arrêtée ; redoute trahison possible de Rebas ; change itinéraire ; vais me réjugier à Marseille chez Jeanne. Télégraphie nouvelles poste restante 18-32. « Suzanne. » een beau coup de filet jeté, Main de Fer veut retrouant q dactylographe. La suivre, elle, c'est aller au defuite e De Croze. Et puisque la jeune femme est en Sage” un seul moyen subsiste : c'est d'arrêter au passeille tous les télégrammes chiffrés expédiés pour Marre di Parachevant encore la série des mesures qu'il Et ; le policier prévient la Sûreté Générale marseilré d avoir à se Saisir de toute personne qui viendrait chi ämer à la poste restante des lettres sous ces deux iffres : 18-32. | Sufpntes ces précautions prises ne paraissent pas encore ape nntes à Main de Fer. Par télégraphie sans fil, il es Que le poste des Saintes-Marie de la Mer et lui donne l, grdres qu'il vient lui-même de-recevoir du chef de ûreté générale : : _ «Sûreté Paris, par T. S. F., à Capitaine Majorque, Océan Atlantique. Arrêtez forçat De Croze voyageant à bord Majorque sous _ le nom de Verneuil. MR 1 PR à . Necker. » Le à la chaleur, laisse apparaître les caractères sui à découvert le «secret, elle peut gagner au large et LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 61. La réponse arrive dans la même journée : ‘: « Bord du Majorque à Poste T. S. F. des. Saintes-Maries de la Mer, Passager Ver . neuil descendu à escale de la Trinité. Pouvons donner aucun ‘renseignement intéressant.» : Main de Fer ronge son frein. Va-t-il voir s'enfuir le ‘plus important gibier de la bande... Hélas, c'est à crain dre. Marseille téléphone à la Sûreté Générale qu'une jeune fille, répondant au signalement donné, a reçu un télégramme dont heureusement on a gardé copie, ef, dont voici la teneur : « Poste Restante 18-32. Suis conseils, merci. Va m'altendre au Cap Ferrat ; te rejoindrai vers Le 20. » Main de Fer pousse un soupir de soulagement. Le fil qui.semblait rompu se renoue : il est là, Sous,ses yeux, allant de Paris à Marseille, à ce Cap Ferrat. où doit débarquer De Croze. \ Le soir même, le policier arrive à Marseille, fréte une auto et se met en route pour le Cap Ferrat. : I] y séjournait depuis huit jours, rongeant son frein, se demandant avec une anxiété cruelle si la jeune femme et le forcat ne s'étaient pas entendus pour choisir un autre moyen de se rejoindre, quand, un matin, de-. vant lui, passe une auto au fond de laquelle, savourant déjà la joie qu’elle escompte, est blottie la jeune femme. Allons, se dit Main de Fer, je les tiens tous ! Non! Pas encore ! ‘ L'auto des policiers fait une embardée et s'arrête : le moteur est bloqué. : ; Main de Fer, furieux saute, sur la route... Gravissant une crête, il peut à travers sa lorgnhette suivre la course de la jeune femme. Il la voit arriver au petit port de pêche, descendre, $embarquer à bord d’un canot à pétrole et filer vers un grand brick-goélette, à l'ancre au large. Elle saute légère sur le pont et tombe entre les . bras de De Croze, le forçat évadé, c pa Et ces deux êtres, dont l'amour est si fort, s'étreignent furieusement. k 6 ‘ Enfin, l'auto de Main de Fer est réparée, et reprend sa course furieuse. } Lui aussi saute dans un canot automobile ; lui aussi aborde Te grand voilier et saute sur le pont, où il se fait. reconnaître. : De Croze le forçat et Main de Fer le policier vont se trouver face à face. ? SA AS HI A Dans la cabine du bateau, la jeune femme radieuse se serre contre la poitrine de celui qui révient de si loin. Elle est toute au bonheur de le retrouver, quand, tout. à coup, un coup violent frappé à la porte les jette l'un et l'autre, haletants, dans un coin. à Derrière la mince cloison de bois, une voix forte S'élève : SE _— De Croze, vous êtes notre prisonnier. Au nom de 1 loi, ouvrez !... “ee — Je suis perdu, dit De Croze. — Je veux mourir avec toi, s'écrie la jeune femme. Mais dans l’âme cependant implacable et sans pitié du forçat, subsiste encore un sentiment pur, l'affection et la tendresse qu'il a vouées à cette femme qui s’est montrée loyale et dévouée jusqu’au bout. RON I1 la repousse, l’étreint une dernière fois, lui-même: Jui fait gravir les quelques marches et la poussé dehors, puis ferme et verrouille cette fois la cabine où, réfugié. comme un fauve, il attendra la mort, maïs la. donnera aussi: : û \ | DT Gien ASS Sur le pont, la maîtresse du forçat est courbée soùs \