We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
50 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE
PP D Sn le Ta RE RER RE ET AE PE TE EE TETE
ZT #
| Exploitants !
Demandez à G. GAS
45, Boul. de ia Chapelle, Paris un échantillon gratuit de L'ÉCRAN “FERRET ”
LE JT
e
Les Détracteurs du Cinéma
Que nos lecteurs se rassurent ! Le réquisitoire qu’ils liront ci-dessous n’a pas été écrit pour le Courrier. Il sort des colonnes de l’Infransigeant, un de nos confrères quotidiens. Nous le reproduisons, car il serait vraiment fâcheux de laisser sombrer dans l'oubli une pièce de littérature aussi amusante :
HOMMES ET CHOSES DE THÉATRE
L'autre danger Le CINÉMA et le THÉATRE
Vers la fin du siècle dernier, on nous prédisait la mort prochaine du théâtre, absorbé par le café-concert. Le danger, en effet, paraissait sérieux, car il y avait beaucoup de cafés-concerts et il s'en créait à chaque instant de nouveaux. Tous, anciens ou récents prospéraient, Ils faisaient salle comble et des recettes. On s’écrasait aux promendirs, pour entendre la diseuse « genre Yvette » nous conter les malheurs du petit cochon ou le comique excentrique clamer son amour à Pétronille, en lui affirmant qu'elle sentait la menthe.
Cependant, plus d'un directeur de théâtre contemplait avec mélancolie sa salle vide et sa caisse, qui ne l'était pas moins.
Et les prophètes vaticinaient :
Ceci tuera cela !.. C'est bien fait ! Le théâtre n’a que ce qu'il mérite. Le théâtre a failli à sa mission, qui est d'amuser l2 monde. Castigat ridento !.…. disaient les anciens. Il castige toujours, mais il ne ridente plus. Il est devenu symbolique et social, nébuleux et rasoir. Alors le public aime mieux aller s'amuser aux inepties digestives du caf’conc’. Le fauteuil d'orchestre y coûte 3 francs au lieu de 8, et il peut fumer. Que les théâtres jouent des
pièces gaies, qu'ils diminuent le prix de leurs places, qu'ils donnent aux spectateurs les aises et les commodités du café-concert ! Hors de là, point de salut !
Treize ans ont passé. On continue à ne pas fumer dans les théâtres, le prix des fauteuils est passé de 8 à 12 fr. — 13 fr. 20 avec le droit des pauvres — et des pièces qu'on y représente avec succès abordént souvent les problèmes les plus élevés et les moins réjouissants de la vie passionnelle ou sociale. Et il n'y a plus — autant dire ! — de cafés-concerts. Ils se sont, un à un, transformés en théâtres. Les trois ou quatre grands musichalls qui nous restent font figures de véritables théâtres et jouent, toute l’année, des revues ou.des opérettes. Les grandes étoiles du concert sont devenues des comédiens et des comédiennes appréciés. Et Bobino joue du Molière. Le cafconc’ est mort, tué par le théâtre. Ainsi va
le monde. +
*X x
Mais une nouvelle concurrence a surgi : le cinéma, concurrence redoutable, car le cinéma est prolifique plus que le lapin. Il se multiplie, il pullule, il envahit. On en a mis partout, dans les brasseriés en faillite, dans les salles de conférences désertées, dans les boutiques abandonnées, dans les couvents désaffectés. Chaque ruelle a son cinéphonorama, chaque carrefour son harmoniocinéma, chaque impasse son kinémondia. Il y «en a de grands comme des théâtres — et même davantage — installés dans d'immenses salles, fort bien construites et très confortablement aménagées, où l’on retient ses fauteuils d'avance, ainsi qu'au Français ou à l'OpéraComique.
Pour trente sous, aux meilleures places, on y voit Réjane et Sarah-Bernhardt, Huguenet et Jane Hading. On y joue de véritables pièces, qui durent une heure et plus : le Maître de Forges, les Misérables, le Ruisseau, Notre-Dame de Paris et le Roi s'amuse. On y aborde même le classique. Demain on y donnera le Cid, les Précieuses ridicules, le Misanthrope ou Athalie, mimés par les mêmes artistes qui les interprètent dans nos subventionnés.
Il est bien évident que le public qui s’y presse est pris en partie au théâtre. Les « petites places » en souffrent. Tel qui pour ses « vingt ronds » S’offrait hebdomadairement un « poulailler » pour la pièce à succès, se carre désormais au même prix dans un fauteuil de cinéma. Et les gens « chic » eux-mêmes, ces messieurs et dames du Tout-Paris n'y rechignent pas. Après avoir applaudi les Flambeaux ou Servir, ils vont se pâmer en contemplant Max boxeur par amour et Rigadin père nourricier. !
* ke À
Des directeurs et des auteurs se sont émus. Ceux-ci parlent d'imposer aux cinémas qui jouent des pièces une redevance quotidienne sur leurs recettes, comme cela se pratique vis-à-vis des théâtres, et la Société des auteurs a mis la question à l'étude. Ceux-là se proposent de refuser rigoureusement à leurs pensionnaires le droit de faire du cinéma.
— C'est, disent-ils, donner des verges pour nous fouetter. Comment sommes-nous assez naïfs pour tolérer que le même artiste, que nous payons grassement pour jouer
EEE D
On désire acheter mensuellement UN LOT de
2.000 MRÈTRES DE FIENIS
en bon élat et complets, dont le prix n'excède O fr. 25 le mètre. On préfère drames à succès de 150 à 325 mètres, marques Vitagraph, Kalem, Cinès, Pathé, Gaumont et Pasquali. Comiques et pleins airs intéressants. Affaire très sérieuse. Env. listes et conditions à M. F. DEFILLO, Apartado postal n° 52, Santo Domingo (Rép. Dom.), Antilles. | — —_—_—_—__—_—_—_—_—_—_—_]—_— a