Le Courrier Cinématographique (Mar 1913)

LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE ne 33 | Quelques Scénarios ! L. AUBERT 19, RUE RICHER, Paris CINÈS LE LAC DE TOGULTO: Plein air. * Vue du golfe — Saintè Marguerite — Saint Michel -äpallo — Le pont d'Annibal — Le château. LÉA EST TIMIDE: Comique. . Léa est d'une timidité si grande qu’à table elle ose à Peine manger. xHO = Pourtant, durant la nuit, son estomac réclame impé“ieusement, Elle quitte sans bruit son lit et va à la “che quérir un morceau de pain. ; u retour, elle se trompe de porte et pénètre dans la Éhambre d'un valet, qui, ellrayé, croyant voir un revelant, s'enfuit, bouleversant toute la maison. dents dans le pain blanc, sans se douter du trouble nt elle est la cause. SA BELLE-SŒUR : Drame. HrAlice, jeune et jolie femme, mariée au comte AuSuste Neri, vit avec celui-ci, sa belle-mère et sa belle“Œur Jeanne, dans un village retiré. . Lette paisible vie ne convient pas au caractère actit et un peu changeant de la jeune femme, et, l'esprit enVré, elle rêve aventures et joyeux cavaliers. » Le cavalier de ses songes arrive un jour en la per“onne de l'ingénieur Marius Dalli, fiancé de Jeanne. Alice ne tarde pas à aimer le jeune homme, et la lille Neri ayant dû s’absenter durant une longue Journée, seule avec Marius, elle lui révèle son amour. eanne au retour, surprend les jeunes gens en galant tête à tête dans un pavillon de chasse. Blessée, outra 6, elle ne veut pourtant aucun scandale, et son frère drivant peu après, elle a le courage de feindre la joie \ lui explique qu'étant fâchée avec son fiancé, Alice Vient de les réconcillier. On maria les jeunes gens en grande pompe, et, l’une Meurtrio, l’autre tout honteux, tous deux sans aucune “time l'un pour l’autre, partirent se perdre dans la Brande ville. Loin d'Alice, Marius ne tarde pas à oublier cette lemme dont il avait fait un instant le bonheur, au étriment de son avenir et peu à peu, unis par les j pre d’une vie commune, Jeanne et Marius se sont Mmés, Aueun nuage ne trouble plus leur bonheur, lorsqu'un Atin on leur apporte une dépêche. Pressentant quelte malheur, les jeunes époux l'ouvrent tremblants. La nriesse Néri, très souffrante appelle auprès d'elle ses “Mants, 1 faut partir, accourir près de la comtesse, retrouer Auguste et Alice. C’est aller au-devant du danger. Vite remise, grâce aux soins affectueux et dévoués ont elle fut entourée, la comtesse Néri donna une fête ° l'honneur de son rétablissement. F2 WLéa, enfin rentrée dans sa chambre, mord à belles t Pendant la fête Alice tente de se rapprocher de Marius, Jeanne voyant ses évolutions prévint son mari : Si tu revois Alice, lui dit-elle, je suis capable de tout ! Pourtant, faible devant le souvenir de ses amours passées, Marius cède à la jeune femme. Il se rendit le soir dans la chambre d'Alice. Jeanne avertie empoisonne le thé que doivent prendre les amants et télégraphie à son frère, absent pour l'instant, de venir de suite. Au retour d'Auguste, Marius et Alice avaient vécu. Jeanne avait vengé l'honneur de son frère et le sien. LA DÉSILLUSION DE PATACHON: Comique. Patachon est l'éternel souffre-douleur de'ses compa-' gnons. Militaire, un jour à la cantine, il vit passer un magnifique dirigeable. Aussitôt il veut aller en ballon ; ses compagnons s'en saisissent, le mettent dans un sac et le pendent à un coin de là caserne. Deux officiers passant par là, trouvent le pauvre Patachon éprouvant, quoiqu'un peu vaguement, les délices de la navigation aérienne, et le‘ renvoient à la chambrée, Pourtant, Patachon est tenace, et ne veut pas abandonner son idéé. Un soldat complaisant lui donne une lettre d’introduction pour un pilote. Patachon s’en va gaiement re mettre la lettre au pilote présumé. Mais celui-ci, une brave ménagère, armée de son balai, ayant lu la lettre, court sus au malotru. Patachon abasourdi, revint ‘en piteux état, à la caserne, à la grande hilarité de ses camarades. % SOLAX : SERMENTS BRISÉS: Comédie dramatique. Kate, la fille du colonel Berg, subit depuis quelque temps, non sans quelque humeur, les assiduités du capitaine Sterling. Fatiguée de la présence du capitaine, elle s’en plaint à son père. Celui-ci, afin de contenter sa fille, ne laisse pas échapper la première occasion de mettre aux arrêts le capitaine Sterling, auquel, à quelque temps de là, on impose sa démission. 50 Sterling aime toujours Kate et la double douleur de quitter les rangs et de la perdre, lui font organiser un affreux guet-apens dans lequel doit tomber le fiancé’ de la jeune fille. AS Aidé de quelques hommes, il se saisit un soir de son heureux rival et se prépare à le pendre. Pourtant il recule devant la douleur qu'il va causer à Kate et s'en va près d'elle mettre à prix la vie du jeune homme : « Si vous consentez à m'épouser, lui dit-il, il aura la vie sauve, sinon, dans quelques instants, il sera pendu à l’arbre que vous voyez là bas. É Kate, devant une telle menace, accompagnée d’un commencement d'exécution, demande seulement avant de se décider, la faveur de revoir une dernière fois: son fiancé. k 5 : Sterling la lui accorde. Les deux jeunes gens se retirent à l'écart et s'entendent sur la conduite à tenir. Kate vint ensuite rejoindre Sterling et lui déclare qu’elle accepte le marché. ess: Il ne tarde pas à en être la dupe. Le fiancé de Kate, remis en iiberté, revint peu de temps après, alors s que Sterling avait envoyé ses hommes au loin. Il le. ligote, scelle deux chevaux et s'enfuit avec Kate.