Le Courrier Cinématographique (Apr 1913)

6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE SE CAO CAD CA VAD CV AI CNT AD CAT CAT CAT AI Cave 5 CHRONIQUE ANGILAISE De notre correspondant particulier. Il y arrive si rarement de voir.des spectateurs fournir le matériel et payer leurs entrées que la chose mérite d’être notée. Les étudiants d’un collège de Ramsgate, ayant fait tirer un film du Pélerinage de Canterbury où plusieurs d’entre . eux figuraient, apportèrent ce film au directeur du Shanley’s Select Electric Theatre, et vinrent nombreux pour se voir défiler sur l'écran. # # Dans un cinéma d’un quartier populaire, une certaine partie du publie peu satisfait de la pianiste se mit à siffler. À La musique se tut aussitôt. La vue disparut de l’écran comme par enchantement et la notice suivante apparut. «Nous le regrettons beaucoup, mais nous n’avons de licence que pour le piano », on rit beaucoup et l’on ne siffla plus. L} Illogisme des choses. Certains districts interdisent le cinéma aux enfants âgés de moins de quatorze ans, tandis que dans d’autres on l’introduit dans les écoles. # * + Ce qui est assez surprenant, c’est qu’il est strictement interdit de laisser des gens stationner dans les couloirs des cinémas; or, pourquoi semblable tolérance est-elle accordée aux music-halls? Jeudi dernier, à l'Empire de Shepherds-Bush, à la deuxième performance — nous précisons — les couloirs de droite et de gauche étaient combles. En cas de panique, un établissement de cette importance comportant deux galeries est autrement dangereux que des cinémas, la plupart du temps à simple rezde-chaussée, en tout cas de dimension toujours plus exiguë. * + * En l’année 1912, l'on délivra, à Manchester, plus de 87 nouvelles licences, et deux propriétaires de cinémas furent poursuivis à la suite de 2,483 visites faites par la police par la police dans les divers théâtres cinématographiques de cette ville. 3 * _*# A Salford, l’on avait demandé que la limite d’âge pou? les enfants autorisés à assister aux représentations soit rap’ ortée de douze à quatorze ans. Dans sa haute sagesse: e Conseil a rejeté cette proposition. + * # A l’Hippodrome de Buxton figurait à l'affiche le film De l’Etable à la Croix. : L'opérateur se préparait à projeter sa vue, lorsqu'un clergyman de l'endroit, le Révérend Canon Scott Mon: crieft, se leva et demanda aux spectateurs de suivre ‘ toutes les péripéties qui allaient se dérouler sur l’écran avec toute la piété que comportait un sujet aussi religieux. 4 Il fit ensuite une prière que tout le monde écouta debout et la représentation commença... * + # Un journaliste propose que l’on démontre par la pro: jection aux jeunes gens se préparant à embrasser un métier, tous les avantages et inconvénients de la carrière qu’ils se proposent ide suivre. De cette façon l’on ne ren: contrerait plus tant de défections. * + * Dans une chapelle de Minneapolis, le pasteur a conçu l’idée assez originale d'illustrer à l’aide de la cinématographie les principaux passages de la Bible. ; «A l’exemple du prophète, s’écria-t-il, louons le Selgneur par des dansés et par des chants. » L’obscurité se fit dans la salle et les spectateurs étonnés — d’aucuns même quelque peu scandalisés — viren apparaître sur l’écran une série de danses « modernes »;, le Révérend en profita pour démontrer combien ces danses irrévérencieuses, impudiques mêmes, se différençaient de celles que dansait David devant l’arche du Seigneur. N’empêche, qu’ils ne durent pas s’em... les fidèles de Minneapolis |... % x * Plus d’un aujourd’hui se mord les pouces de ne pas avoir pris part à l'Exposition. Certaines abstentions ont été particulièrement remarquées et, en général, on s’est montré surpris de voir l’en : fantillage de maisons passant pour sérieuses qui se son . abstenues d’exposer parce que X. ou YŸ. exposait. Une maison de la place à trouvé très ingénieux de faire appareils intéressant la Cinématographie. | Représentation en Angleterre Négociant français, établi depuis 20 ans relations dans toute l'Angleterre et Colonies anglaises et bien au courant des choses de la Cinématographie DEMANDE LA REPRÉSENTATION D'ÉDITEURS DE BONS FILMS français et étrangers, aussi de tous à Londres, ayant grandes Ecrire à Messieurs A. HUGHON, BOURDIN et Co 110, Shaftesbury Avenue, LONDRES