Le Courrier Cinématographique (Apr 1913)

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Troisième Année. No 17. Le Numéro : 25 centimes. Le Courrier Cinématoéraphique La Surenchère À Da au milieu des incohérences cinématograment ge Sn finit par douter de soi-même. Décidéepuis de re malheureuse corporation reste en proie effets années à une spéculation dont elle subit les ans en Jamais, en effet, pire gâchis n'exista en, cuie la plus désorganisée; jamais, nul À une foli rois comme chez nous et n assista jee e de surenchère aussi désordonnée. radoxe ématographie est l’antithèse de tout. Le paéconom est de règle absolue. Quant aux principes Cupe gu ques les plus élémentaires, on ne s’en préocMod La surproduction, par exemple, qui cordE à la baisse des prix, fait chez nous £T Les tarifs. En vérité, c’est ahurissant ! su She actuelle, quoique le marché parisien soit directers sous Je flot toujours montant du film, les &S pro S, paraît-il, ne trouvent pas moyen d'y puiser tains ornines variés à un tarif acceptable. Cerve S attirent l'attention, ils atteignent des prix la te de proportion avec leur valeur, tandis que m Fe rité des Sociétés d'édition, durant des seette” sil, placent pas 10 0/0 de leur production. reuse et no Hon est anormale. Elle me semble dangeinstable Se nature à compromettre l'équilibre déjà faimens une industrie. Mais les loueurs sont-ils VER ien coupables? On ne m'accusera certes Cause de enant, de partialité, j'ai assez défendu la Courrier S exploitants. Depuis près de deux ans, Le enu ee a pas désarmé. Envers et contre tous, il a Par re » espérant toujours que ses amis finiraient sul , profiter de reconnaitre que les loueurs ne font que établis. surenchère absurde que les exploitants ssent entre eux. togra pour a-t-il l'idée de sortir une pièce cinémaplüs 4] que et de la placer en exclusivité, à un prix Qu'elle à que d'habitude ? Nos collègues en concluent : v che X i 14 A . Ploitants affolés, sans même avoir vu le film la Apart du ten i à ) & nps, se le disputent âprement à coups € Dillets de Dabque. È : $ aut de l’or. Au lieu de passer outre et d’aller sont Pourquoi, parce que nos infortunés collègues Mont En proie à la fièvre de la spéculation. Ils ent . . : dr tendent une exploitation avec quatre sous et pré année s rent FR la campagne. Le malencontreux concur ür ee un ennemi détesté. On ne travaille plus Sagner de l'argent, mais pour couler, c'est le Venir de leurs erreurs, mais aujourd'hui, je. T ailleurs le programme de la semaine, les Pouvoir se retirer au bout de quelques. mot, le voisin d’en face ou d’à côté et, croit-on, s'en débarrasser. X..., a-t-il commandé le film fameux? Y... l'exige à prix d'or. Z.. intervient à son tour et offre 1000 francs de plus. Et ainsi de suite. Le loueur lui-même emballé suit le mouvement, l’accélère au besoin et spécule sur la. naïveté de ses clients. Il y a encore une grosse question d’amour-propre. On veut passer un film parce que tel ou tel établissement le passe. On ne se dit pas le collègue à 6000 places, il jouit d’une situation privilégiée,.il fait des receltes considérables qui lui permettent de s'offrir le luxe de payer les films au prix fort. Non! il faut, quitte à vider sa caisse dans celle du Loueur, passer le même film en même temps. #14 Voyons! les camarades qui font le plus souvent la surenchère déjeunent-ils tous les jours chez Maire, comme le gros financier, leur collègue en cinématographie, et prennent-ils un appartement aux ChampsElysées parce que M. Dufayel y possède un hôtel? Éh bien! c’est la même chose. Il faut que chacun reste à sa place. IL faut que chaque cinéma passe des vues proportionnées à la valeur de la recette qu’il peut encaisser dans une séance, recette limitée par la capacité de la salle et le prix moyen des places. Est-il vraiment équitable de donner sur les fortifs, pour deux sous, une pièce cinématographique en même temps que dans un ciné des boulevards où les clients paient 2 francs ou plus, leurs places? Non! Non! Cent fois non! Je prie instamment mes amis les Exploitants de faire un petit examen de conscience bien sincère et de se dire que si les prix ont augmenté et si la sécurité de quelques-uns d’entre eux est compromise par les exigences des Loueurs, ils n’ont à s’en prendre qu'à eux-mêmes. A l'heure précise où les auteurs se préparent à demander leur part des recettes, au moment où des taxes nouvelles menacent de venir grever le budget des cinémas, et de rendre leur gestion plus laborieuse et moins rémunératrice, il est profondément regrettable de voir les directeurs s’entre-déchirer et créer eux-mêmes l’état de surenchère dans lequel ils vivent. Leurs chicanes, leurs querelles personnelles n'ont rien à voir dans l'exercice de leur industrie. Quant à leurs protestations, elles sont mal fondées. Nous sommes tous trop respectueux de la liberté d'autrui pour dénier à un loueur le droit d'évaluer sa marchandise, Le client possède celui de ne point l’ache ter, et cest, croyez-moi, la protestation la plus efficace. Charles LE FRAPER.