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10 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Ces Bons Docteurs
Les plus gros succès cinématographiques élant obtenus avec les films populaires, les auteurs, metieurs en scène, éditeurs, qui n'ignorent point leur public, savent que pour le conquérir, 1l faut meltre devant lui ce qu’il aïme, ce qu’il admire ou ce qu'il envie. Des applaudissements certains accueilleront le dévouement d’une mère; on viendra voir et revoir une mirifique histoire de bijoux, et les plus beaux yeux se mouilleront au spectacle d’une infortune vécue dont les héros seront un malade et son médecin.
Si le rire est l'antithèse des larmes, on se divertira de scènes où les mêmes situations populaires seront traitées plus crûment. Le cadre de cet article ne nous permet pas d'éludier toutes les situations comiques et dramatiques des héros favoris de nos speclaleurs. Maïs, parmi ces héros, il en est qui obliennent toujours un succès d'émotion ow de joie : ce sont nos braves docteurs.
Est-il dans le peuple un personnage plus populaire que le mé
decin? Confident des peines, ami, s’il nous guérit, ennemi souvent, si sa science reste stérile, il s’est assis à lous les foyers. Dans combien de luttes a-t-il été ou témoin ou acteur ? Le médecin a pris dans la vie moderne la première place; on se plait à parler de ses succès, on raïlle ses bévues. Il y a le pralicien sauveur el maître de nolre santé; il y a aussi le médecin de Molière, chargé de tous les ridicules. Ces deux types médicaux ont Jait la fortune de nos spectacles.
Dès les débuts du cinéma, on nous attendrissait avec des scènes mélodramatiques où des médecins, pour sauver leurs clients, praliquaient sur eux la transfusion de leur propre sano. Bien ‘qu'une telle opération n'eut jamais donné de résultats, on l'admirail. Peu à peu, les scènes médicales s'orientèrent vers des données plus scientifiques. Combien de fois avons-nous vu le dévouement de praliciens risquant leur vie pour sauver des enfants alteints du croup ? Le croup, maladie frappant beaucoup l'imagination opulaire, malgré sa bénignité actuellement relative, est un des ihèmes favoris de nos auteurs. On l’a mis un peu à toutes... les sauces thérapeutiques. Des metteurs en scène fantaisistes ont imaginé des opérations et des sérums bixarres. Que d'anathèmes la Facullé leur lancerait si elle voyait leurs productions ?
Note plus triste et très émouvante, parce que vraie, celle-là : au cinéma, comme dans la vie, la tuberculose tue beaucoup. Il y a quelques années, devant le réalisme attristant des scènes remplies de phhsiques dont la toux faisait mal à voir, plusieurs nations n'interdirent-elles pas l'importation de maints el maints films ?
Enfin, et Dieu merci, au cinéma le médecin guérit vile. Un diphtérique héroïquement soigné, passe, en quelques secondes, de l'agonie à la santé.
D’autres.motifs médicaux passionnants, sont la cécité et la folie. Des aveugles recouvrent la vue par l'administration d'une goutte de collyre cinématographico-magique; des fous guérissent qui ne seraient jamais sortis de l'asile. C’est merveilleux. Avez-vous admiré le rapidité de la guérison des grandes malades après l'absorption d'une potion et E façon express — hélas ! — dont on meurt en dix secondes à la fin d’un drame apoplectiquel!
Le théâtre avait déjà donné au public des spectacles médicaux tendres ou terrifiants : le cinéma l’a laissé loin derrière lui.
Le côté comique de Part médical à fourni également à son auteurs une bonne part de leurs succès. Mécecine humoristique, hantise de Pantisepsie, mystifications, quelle manne fertile pour les récolles joyeuses.
Nous avons vu des ivrognes pris pour des cholériques, entourés d'un cordon... sanitaire; des bébés devenir géants, après avoir
diagnosics terrifiants. ï Admiré ou blagué, héros ou pantin, le médecin moderne 4 F É son parti du cinéma. Il en hre même quelque fierté, quai à constate que les incidents divers de sa profession remplissent 1° bon quart du programme des spectacles cinématographiques. Set Ÿ les hommes d'affaires peuvent lui faire concurrence, sur l'écr . Certainement, nos bons médecins, qui liront cet article, recollnaîtront que le cinéma, en popularisant leur art, a contribue leur amener des clients. Et c’est, ma foi, déjà quelque chose !.*
Raymond LAUBIER:
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À part les questions d'ordre technique que nous signa : où il y en a une beaucoup plus importante que notre Poire nous impose de présenter à nos lecteurs et qui va nous
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