Le Courrier Cinématographique (June 1913)

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4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE nn. Derniers Échos du Banquet de la Cinématographie La Fête de la Cinématographie est terminée. Les convives du banquet sont Rats Tandis que l’image de cette éclatante manifestation est encore vivace, pendant que les échos des fortes paroles qui furent prononcées résonnent encore dans l’immense nef du grand salon du Palais des Fêtes, je tiens à remercier les cinématographistes d’être venus si nombreux couronner le succès de leur Chambre Syndicale. ; Avant de baisser le rideau sur le premier acte accompli de notre Parlement cinématographique, il me semble opportun de citer les vibrantes paroles de MM. Nadar, Grieshaber et Richebé, qui furent respectivement salués d’acclamations enthousiastes : Discours de M. NADAR En 1873, devant un public privilégié de savants et d’artistes, convié par le docteur Marey à entendre la Conférence que M. Muybridge, de San-Francisco, accompagnait de projections, on vit, pour la première fois en France, sur lPécran qui nous les montrait agrandis, de nombreux instantanés représentant des animaux ou des hommes en plein mouvement et dont les attitudes successives enregistrées en permettaient enfin l'étude scientifique. La méthode de Muybridge était fort simple : une série d'appareils braqués sur une piste déclanchaient automatiquement lors du passage devant chacun des sujets, hommes ou animaux. Le résultat si nouveau n’en restait pas moins merveilleux et le conférencier fut l’objet d’une ovation enthousiaste et d’autant plus méritée que l'étude de ses instantanés, comparativement à la représentation graphique du mouvement depuis ses premières manifestations jusqu’à nos jours, l’avait amené à des conclusions dont il fournissait immédiatement les preuves : ce n’est pas sans stupéfaction qu’il nous conduisit à constatér qu'aucun des chevaux de la célèbre gravure de l’arrivée du Derby anglais n’est dans une attitude véridique, ou même possible, lorsque l'interprétation du primitif, que n’a pas faussé des traditions d’écoles de plus en plus fantaisistes et exécrables, a rendu au contraire, en comparaisôn des instantanés projetés à côté, l’image de la vérité la plus pure. ; Il nous démontra encore quel art merveilleux avait été celui de Phridias : tous ses chevaux du Parthénon, même dans les moindres détails de leurs mouvements, s’accordent jusqu'à s'identifier aux photographies instantanées qu'il exposait parallèlement à celles ‘prises d’après les œuvres mêmes du célèbre sculpteur. Gette séance devait amener le docteur Marey à ses merveilleux travaux, auxquels nous devons la chronophotographie : pourrais-je en oublier le souvenir aujourd’hui qu'au nom de l’Association que vous avez fondée et qui représente es arts et les’ industries si considérables qui en sont nés, ai, sur l’aimable invitation que m'a fait parvenir, en votre nom, votre Président, l'honneur et le plaisir de m'asseoh | votre table ? Et ce plaisir est d’autant plus sincère et plus ; que, si étroitement liées à cette profession que RE à que je voudrais voir briller pour notre pays d'un Et ee jours plus artistique, vos industries aujourd’hui $ allient } qu’à se confondre avec l’art dramatique lui-même. té Nous étions bien loin de nous imaginer, lors de la ce 3 rence de M. Muybridge, qu’elle aurait semblables cos quences, et personne ne pourrait se douter assurément q les images projetées successivement par les moyens dé. nous disposons actuellement et que nous voyions alors st filer isolément pour notre plus profonde admiratiOl; nr donneraient plus tard l'illusion saisissante de la vie, jus4 de ce qu’elles puissent devenir l’auxiliaire le plus puissan l'enseignement pour les sciences et pour les arts, et Dtre précieux et le plus indéniable témoin à la fois de d histoire. orte C’est donc de tout cœur, Messieurs, que je vous app ici, avec l’expression de mes plus cordiaux et sy de vos in personne” tograP k et de ses applications, doyenne de nos associations corpo” tives. Ja Votre art, si voisin du mien, particulièrement pee recherche et le goût de la composition qu’il oblige À t à ployer, devait me tenter, et à une époque où tout Se créer, j'étais arrivé à construire des appareils dont le tionnement donna les plus excellents résultats. Je fis ms plus, je me transformai, pour un moment, en auteur nr tique et je conçus un acte, Pierrot et la danseuse, dont Je pe fiai l'interprétation à l’excellent mime Séverin et À Fes charmante Régina Badet, qui était à peu près inconnue :' nir. mais dont j'avais apprécié le talent'et deviné tout l'ave de Mais ceci se passait à la veille de la catastrophe dupe. la Charité, qui me força d'abandonner, bien à contre;CŒ ? mes projets quant à la cinématographie. dre Après le docteur Marey, M. Demeny, les Lumi MM. Pathé, Gaumont et vous tous, Messieurs; des . réaliser ce que j'avais prévu et, vous en félicitant, 1l me 165 È je vous assure, le grand regret de ne pas m’asseoir tu côtés aujourd’hui à titre de collègue, d'autant que ] eue tout heureux d’avoir pour parrain un homme dont piité appréciez comme moi, non seulement la haute honofa et l'entière compétence, mais aussi ces qualités de t ; d’affabilité et de bonté, pour prononcer le suprême mot l'ont si bien désigné à vos suffrages. à ma Dût sa modestie souffrir d’une telle opinion basée de : part sur nos vieilles et toujours si parfaites relations, ] À en la circonstance, certain de me faire votre interPirr tous, en la lui réitérant à cet instant publiquement, €t È en donc en l'honneur de mon excellent ami, Jules Demar®. même temps qu’au vôtre, que je vous demande la permiss! de lever mon verre. ‘ Discours de M. GRIESHABER, Président dela Chambre Syndicale de la-Photographie Mesdames, Messieurs, Je tiens à vous remercier, Monsieur le Président, te à mon nom personnel :qu’au nomde la Chambre Syn cale des Fabricants et Négociants de la Photographie; 4