Le Courrier Cinématographique (June 1913)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 45 AU CGASINO DE PARIS «AU BOUT DU EKII.M GRANDE REVUE CINÉMATOGRAPHIQUE de MM. Jean Bastia et André Heuxé, en trois actes et cent cinquante tableaux Décidément, la revue cinématographique fait brillamment Son chemin. L'inoubliable succès de la première du genre, De film en aiguille.…., présentée par M. Benoît-Lévy, directeur de l'Omnia, dans son bel établissement du boulevard Montmartre, devait tenter un impresario, et M. Géo Janin, innovateur des plus audacieux, eut à son tour l’idée de per M. Jean BASTIA pétuer un genre ‘inédit dont:les-premières manifestations publiques avaient été accueillies avec tant d'enthousiasme. MM. Bastia et Heuzé, les auteurs de la première revue, et les. inventeurs de cette formule cinématographique étaient tout désignés pour composer l’œuvre nouvelle. Ils ont réussi un petit chef-d'œuvre qui fait le plus grand honneur à leur collaboration intellectuelle. Félicitons-lés ilsle méritent, et n’oublions pas de donner à MM. Le Gosset'et Max André, les metteurs en scène du film, les conipliments auxquels ils:ont droit. Le film est en effet d’une: forme ‘admirable. Il fait'autant d'honneur à la méthode de-ces deux artistes que les couplets pétillants d'esprit valént d’applaudissements aux auteurs heureux de la rêvue. La musique, habilement ‘arrangée par: M. Daulnay, est alerte, admirablement adaptée. Elle met en valeur les scènes inénarrables qui défilent sur l'écran. : | Au bout:du-film prit vendredi soir, 13 juin, un premier contact avec le public parisien. La foule élégante des générales emplissait le hall somptueux du Casino de Paris. Cette première épreuve est décisive. Le succès éclatant qu’elle remporta d'autorité devant une salle composée de professionnels généralement peu bienveillants, est de bon augure pour sa carrière. En effet, depuis ses débuts, en dépit des ; M. André HEUZÉ | fortes chaleurs qui sévissent à Paris, la salle du Casino n’a pas désempli. Et chaque jour des centaines de spectateurs n'y trouvent point de place. En somme, la Revue cinématographique donne au film une envolée artistique exceptionnelle. C’est un enchaînement d'événements d'actualité pris sur le vif ou reconstitués, présentés par un compère et une commère sur des airs variés. Si les événements sont bien choisis, habilement liés, :si les auteurs des couplets possèdent de l'esprit, le compositeur du talent, la commère de l'élégance et le compère de la voix et de la bonne humeur, on arrive à un résultat surprenant, Et ma foi, il me semble que cette formule est appelée à un bel avenir. Elle fera, à n’en point douter, les délices d’un certain public, et sera adoptée par une catégorie particulière d'établissements boulevardiers ou mondains. Elle deviendra populaire, lorsqu'elle sera suffisamment industrialisée pour n'être plus coûteuse à monter. En tous cas, je tiens à félici