Le Courrier Cinématographique (July 1913)

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LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE ‘47 SR se à 4 heures et demie ! Juste le temps de jeter un U Sur'ses épaules, de coiffer ‘un chapeau, de A cin Mantea. Prer 1 Ô re un sac de voyage et de se blottir dans le coin nutes ne Voilà ce que Clara fait en moins de cinq mi Pendant rapide voiture l'emporte vers la gare. de pe ie temps, Hubert découvrait sur son bureau bortait” one qu'il y avait jetée au moment où on l'ap» Clara étant présente. Il l'ouvre : : Perpignan. Maître Audibert brusquement malade. Puisque Connaissez affaire, venez plaider: Prenez 17 h. 1/2 express 26. Aurons temps Tévoir dossiers avant audience. CHOLET. 1h ê : : que non trouve là le moyen de secouer le chagrin cipite 1 Causa la déception qu'il vient d'éprouver. Il prégare SOn départ et le voici, lui aussi, en route pour la ge Ris Pour lui, comme pour Clara, il était trop tard 0 : i de deux, sans se voir, manquent le rapide. ‘mdy Endemain, Paris était réveillé par les cris des ca tS annon sa Te : c Gant les éditions spéciales sur la terrible Mastrophe du-rapide 26. “ UN SINISTRE 4 L’Incendie du Rapide 26 _ … :. Nombreuses victimes EH Nimes, 3 h. du matin. — Une épouvantable catastrophe s'est produite cette nuit Ders une heure, entre l'Ardoise et Remoulins. Un incendie, dont les causes n'ont pu être EnCOre établies, s'est propagé du fourgon d'arrière aux voitures avec une effrayante Tapidité. Surpris dans leur sommeil puis affolés, Nombre de voyageurs ont péri asphyxiés Avant que le train ait pu ralentir sa marche. j te LèTe Est éveillée par ces rumeurs. Elle se fait appor troph Journal, lit avec épouvante les détails de la catas ES Ms et, après être restée un moment songeuse, écrit _ 7% Hubert Hébert : Cher Maître et ami, LL USE Je vous dois la vie... Sans vous en douler, À Dous Êêles cause que j'ai manqué un train d'où peu reviendront. Vous connaissez peut-être déjà à l'heure QU’ est la catastrophe du rapide 26. Eh bien, si vous ne m'aviez pas relenu par vos..: Assiduités, je serais sans doute parmi les Victimes. Je vous dois la vie. _ Comment pourrai-je jamais me. libérer d'une semblable dette ? RES ; CLARA. À la même minute, par une étrange coïneidence où apparaît peut-être la volonté de ce petit dieu qui appareille les cœurs, Maître Hébert écrivait aussi une lettre absolument semblable et dans laquelle il remerciait la fi danseuse de lui avoir sauvé la vie, en l'empêchant de . : “ lire en temps utile la dépêche qui l'appelait à Perpignan et en lui faisant manquer son train. x se Mais cette lettre n'était pas terminée quand arriva celle de la jeune et jolie danseuse. 3 ra Froidement, Maître Hubert déchira sa première épitre, et envoya cette autre de laquelle il attendait un résultat plus charmant : : Délicieuse Clara, Vous me devez la vie... Eh bien, payezmoi d'amour. Jusqu'à nouvel ordre, je me considère. comme. le créancier de votre cœur... À quand la saisie ? Votre toujours HUBERT. Clara paya sa dette avant l'arrivée de l'huissier et, MNÉRR devenue Mme Hubert Hébert, songeait quelquefois que lamour se sert de singuliers moyens pour assembler les cœurs. : Ë BOUT DE ZAN FAIT LES COMMISSIONS: : Comédie k S'ÉRENS Pour une fois que notre ami Bout de Zan se montre complaisant, il faut avouer qu'il n'a pas de chance; mais une fois de plus aussi, il sait se hausser: à la hauteur des circonstances et atténuer, autant que faire se peut, les rigueurs d'un destin immérité. j Lu HE D'ailleurs! vous allez en juger. ‘a Le papa et la maman sont en bisbille, et les choses se passent à table. Papa est à gauche, maman est à droite et Bout de Zan est assis entre eux deux. Bout de Zan, de ce fait, devient symbolique : il personnifie l'Etat tampon, d'une part, et le trait d'union, de Pautre La querelle à commencé par le fait de Monsieur, qui a reproché en termes véhéments à Madame d'être encore en retard pour le diner. Madame a riposté en affirmant, sur un ton aigre-doux, que ce sont les pendules ro qui avancent et que jamais elle ne saurait être en rest tard ; que, d'ailleurs, elle n'a pas été créée et mise au monde par Madame sa mère pour surveiller les hor-: loges et qu'elle ne saurait, de plus, être rendue responsable de la facon fantaisiste dont Monsieur son mari entend l'exactitude. ; EE Sur ce, Julie apporta la soupe, Les légumes étaient crus, ét le bouillon ressemblaït vaguement à de la roupie de singe. ; M AET Monsieur sa fâcha. Madame affirma que, n'étant pas dans la marmite non plus que sur le dos de là bonne, à elle ne pouvait savoir où en était le degré de cuisson. Monsiéur, traversé d'une colère subite, envoya son. assiette dans le nez de Madame qui, pour n'être pas en. reste de.politesse, répliqua par l'envoi de la soupière, qui décrivit une courbe gracieuse avant de Ss'abîimer sur le parquet. LA PU ARSNAS Monsieur, furieux, sentant naître en lui des appétits de meurtre et de violence, prend le parti, plus sage, de se retirer dans son bureau. Madame, sentant venir une © crise nerveuse, s’en va dans son boudoir et Bout de Zan Le, resté seul avec ses quatre ans, à table au milieu des dé2 bris, troise ses bras et dit :