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Le Courrier Cinématographique (July 1913)

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44 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Réflexions Cinématographiques Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure et de pluie Et s’est vestu de broderie, De soleil luyant, cer et beau. Ainsi s’exprimait, il y a quelques siècles, l’aimable Charles d'Orléans, prince, poète et. longtemps prisonnier, dans le moment où il vivait, en son château de Blois, d’une vie consacrée à la poéñie et aux aimables loisirs. è Lors, les saisons étaient nettement marquées, elles ne chevauchaient pas les unes sur les autres, causant trouble et ennui, mais elles se succédaient en bel ordre, selon « l'ordonnance de Dieu » et le bon Charles pouvait S’écrier : En yver, du feu, du feu, Et en été, boire, boire. Les temps ont évolué, et la belle « ordonnance de Dicu » s’est transformée en « cafouillage ». On ne fait presque plus de feu quand vient décembre, et en été, scuis ont du goût pour le « boire », Les gosiers convaincus et superbement entraînés sur la piste brillante des Zincs. Vin M Vire TN Le vent, la froidure et la pluie sont encore de saiso en juillet, et cependant les gens qui font profession de bien vivre, et qui ne sauraient rester dans la capitale après le Grand Prix, s’égaillent vers la campagne, 4 mer ou la montagne, dans l'espoir .d’y trouver les hat tuelles distractions estivales. Ils n’y trouvent que dèception. Confinés par la pluie dans leur château, char let ou pavillon, ils sont forcés, pour rompre la monoto* nie des jours, de se distraire par des moyens nouveaux et de faire appel au plus populaire des spectacles, “qu 1® ont cependant coutume de décrier. Les gens chics v0/ au cinéma, et c'est un signe de mauvais temps. } Cependant le bon peuple de Paris qui ne peut se livrer à ses plaisirs ordinaires des dimanches, les courses la pêche, le canotage, le pique-nique sur l'herbe et W farniente sous les couverts, fréquente plus que jamais au cinéma. ’ Il est donc piquant de constater que lorsque les lé sors naturels font défaut, le génie de l’homme intl vient aussitôt pour y suppléer: ainsi les distractions que nous ne pouvons prendre par manque de soleil 2 de lumière se trouvent remplacées par une autre distraction que les « Lumière » nous ont donnée. , La faillite des saisons consacre la gloire du cinémi tographe et assure sa conquête sur le monde. Geo PERET: AUAUAUAVAUAUAUAUAUAUATUAUAUATAUAUAUAUAUAUAUAUAUAUAUAU Les Films MAX LINDER triomphent à l'OLYMPIA devant une foule enthousiaste, tous les jours plus nombreuse. MAX LINDER sur son yacht ‘* FILM”, fin voilier, rapide coureur d’'Océan, dispute le Grand Prix des Régates Internationales du Havre. Comme il fallait s’y attendre, la saison Max Linder continue et son succès grandit de jour en jour, tant est considérable le prestige du nom du célèbre artiste, sur une affiche ou dans un communiqué de Presse. Les films Max Linder font fureur. Tout le monde veut les voir, tout le monde veut les applaudir et, malgré ses vastes dimensions, l'Olympia doit chaque soir refuser des centaines de retardataires. Ceci est à enregistrer pour mille raisons, et à citer à nos amis les Directeurs de cinémas. Il en ressort que les films Max Linder sont des vedettes d'affiches qui amèneront toujours le public dans la salle où on les présentera. Ensuite il faut noter qu’au Cinéma de l'Olympia, monté par Max Linder, à Paris, en pleine morte saison, les places sont ainsi cotés : Promenoir . 4 fr. 40 la place. Fauteuils de balcon. 2 fr. 20 Lis Fauleuils d'orchestre . 3 fr. 30 re, LODES 24. 5 11: 50% — Que nous sommes loin des Exploitations anémiques où lon donne trois heures de spectacle, de musique et d’abri pour 10 centimes comme il est fait dans certains quartiers et dans nombre de villes de province. Mais il ne m’appartient pas de prononcer ici la critique de l’Exploitation. Je tiens surtout à faire ressortir combien l’initiative de mon ami Max Linder rénove le cinéma, e Il a pris — en pleine morte saison — un music-hall de Paris. Il y donne du cinéma, rien que du cinéma, sans aucun, espèce d'attraction, et le public y est venu en toute confiance; ce public qui aime tant le Ciné'et ses artistes, parce qu’on ll; avait dit: Là vous verrez d’excellent cinéma et de belles vues pal lesquelles celles de Max Linder seront en majorité. Rien plus simple que cet exemple, qui serait si facile à suivre» l’on y mettait quelque bonne volonté. Entre les films de Max qui ont rapporté le plus de succès citons : Max loréador et Max en vacances. Ils tiennent l'affiche depuis trois semaines. Hier un nouveau film : Le Duel de Max, a été ajouté au programme. Nous dirons la semaine prochaine comment a été accueilli. Et pendant que l'Olympia, fidèlement gardé par M. Ge dais, l'administrateur continue la série de ses représentation de la saison Max Linder, l'infatigable artiste récolte aux régates internationales du Havre d’amples moissons de Jau riers à la barre de son yacht Film. Le palmarès n'étant pas encore publié, pris par les néces sités de la mise sous presse du Courrier, nous nous réservoN d'y revenir vendredi prochain. Nous nous prometton® encore de publier la toute dernière photo de Film et celle son capitaine, que faute de place il nous est impossible : donner aujourd’hui. Espérons que ces photos illustreront U! bulletin de victoire, DEs ANGLES, sl