Le Courrier Cinématographique (July 1913)

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docteur est justement en train d'inoculer le reL able virus à un lapin quand on lui apporte la carte se de Didonne. Dans sa hâte de se rendre auprès de tn rs il pose la seringue de Pravaz dont il déscer le se servir et, sans même quitter sa, blouse, tend au jardin. Qetrs en présentant sa. belle-sœur, M. de Didonne e de l'indiscrétion de celle-ci, mais le docteur ë et la visite commence. remière étape est pour la minuscule ménavserie sa HUre, lapins, chiens et singes, attendent résiænés suite à de passer par la table d'opération. On passe DE dans le coin réservé aux animaux en observape spectacle est fait pour émouvoir la pitié des ppoiones femmes. . leurs cages, les pauvres bêtes-qui sentent déjà eintes du terrible mal qui leur fut transmis par 4m égoïste et cruelle de l'homme, se tiennent tadans un coin, et dans leurs yeux candides, une f e de profonde détresse illumine leur regard. Fe Passe enfin dans le laboratoire proprement dit et re e continue. Tout à coup, un léger «eri retentit : ra 2, Didonne, en voulant montrer une: seringue de 1Z à sa fillette, s'est piquée. Qu y at-il? Qu'avez-vous, Madame ? demande le sui rien. Je me suis piquée. * Piquée ? Avec quoi ? Avec cette seringue. ; Grdücteur devient livide. Cette seringue est celle laquelle, quelques minutes avant, il à inoculé le #4 la peste à un lapin. I ne dit rien et immé£ique ent, cautérise la piqûre avec un mordant éner en jeune femme ne peut retenir un cri de douleur. : Mocteur applique. un léger -pansement, puis pousse ra femme doucement dehors au moment où, le Hier, M. de Didonne va franchir le seuil. Le docteur Tête par le bras. Fa me servir à injecter.le virus de la peste ! Peut4 -elle indemne... Mais, pendant vingt jours, ceux gPProcheront, risqueront la mort! nu. Didonne est atterré. Il faut que le docteur lui om pr Ce qu'il vient de.dire pour que le malheureux = Prenne tout. à coup l'étendue du danger. : bbrûlé profondément la piqûre, ajoute le docFRS il convient quand même d'isoler la jeune na L'incubation présente peu de danger aux predéures ; mais à mésure que le délai d’observaDisoten.. °ulera le danger deviendra plus’ grand, et ) noi devra devenir plus rigoureux. Vous êtes un he”, VOUS avez compris ; SOyez à la hauteur de la He nome je vais tâcner d'y être moi-même, et surhi dites rien de ce que vous venez d'apprendre à Ass Didonne. Sa santé physique dépend de sa S'n orale. Inventez des prétextes, n'en trouvez pas, Ne lui dites rien. Je la verrai tous les jours. my one rentrèrent chez eux et la vie terrible A CNÇA pour la jeune femme, Mn is peu sans qu'elle s'en rendit compte d’abord, Mlette à idonne remarqua qu'on l'évitait. Sa sœur, Sa on, rent la fuir; seul, son mari restait au d st, quand le docteur eut conseillé Pisolement, A AT que lui seul resterait auprès de-la malheuouy Di aimait, et que, si elle devait mourir de cet Van LL accident, fl entendait ne pas lui survivre. gs. Ce langage, le docteur s'était incliné et ce, enir ‘et, en même temps, il estimait que -lobserSR mieux de la présente d’un être aimé. elle vit mais ne comprit pas. L # \ » — L se * v. LS ne | LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE violent, elle le versa dans la carafe à vin) mettré à table : il se pencha vers sa femme pour une caresse, mais elle le repoussa, un pli méchant aux lèvres, tendant seulement son verre. M. prend la carafe; sert sa femme, se sert et porte le verre à sés lèvres... { st: verre. lettre à M. de Didonne. FE DOCTEUR DELGARDE | Re otre femme s'est. piquée avec une aiguille qui | ‘et le jette à terre. Elle renverse aussi. le sien et, dans UX raisons : il ne se reconnaissait pas le droit. dans l'esprit de la jeune femme, le jour | Une nuit, elle parcourut la maison, trouva le lit de sa Sœur, celui de sa fillette vides et, poursuivant, ses investigationis jusque dans le parc, elle découvrit que sa De et sa fille couchaient dansun -petit pavillon isolé. É RE, Elle voulut en forcer la porte, mais son mari dressé sur le seuil, s'opposa, par la force même, à son désir, pendant que la sœur et la fillette s'enfuyaient avec épouvante. AS PES Alors, un horrible soupçon traversa lésprit ‘de ‘la jeune femme ; une flamme de jalousie lui consuma le cœur. Aveugle, elle crut que son mari s'était ‘épris de sa sœur et que le couple coupable se riait, de son malheur et de sa naïveté Une atroce pensée ‘germa en elle. Elle aimait son mari, elle ne voulait pas ‘le voir entre les bras d’une autre. | Alors, froidement, s'étant procuré un poison sûr “et On était au matin du vingtième jour. : 4 ce M. de Didonne, comme à l'ordinaire, vint pour se F de Didonne Mais on frappe à la porte. M. de Didonne repose son C'est un envoyé du docteur Delgarde qui remet: üne Château Écossais BLIGNY Mon ami, Votre femme est sauvée ! A l'analyse, Son sang na révélé aucune trace de bacilles pesteur. La brûlure «ue ie lui ai faile au: 1. moment de l'accidént, à: dû détruire Les : quelques germes entrés, dans la blessure. ae RE Embrassez votre femme. C’est,une TÉSUT= rection. : a Docteur DELGARDE:: Le pauvre homme n'en peut lire plus ; il laisse tom-. ber la léttro, et, la tête dans les mains, pleure -abondamment. Le fardeau était si lourd à porter ! °°, EE Lo jeune femme, surprise, à pris la lettre; elle la lit, Un frisson d'épouvante la secoue ; une. minute après, il était trop tard ! AIR NANSE M. de Didonne a séché ses larmes ; il porte la main à son vérre, mais sa femme s'empare du fragile cristal un afflux de paroles, de larmes, de sanglots, son âme délivrée dit tout son secret, son horrible secret, © M. de Didonne comprend toutes les tortures aue cette pauvre femme vient de traverser. ; elles ont été’ aussi terribles, aussi dures que celles qu'il vient d'en-. durer lui-même, et il pardonne... RE Re Les jours heureux sont revenus. L'affreux cauchemar nest plus qu'un souvenir. Pr AMEL 2: LÉONCE CINÉMATOGRAPHISTE: Comédie. Notre Léonce est devenu l'un des:metteurs en scène de la plus importante exploitation einématographique à du monde. C'est d'ailleurs sur le théâtre :de ces éta* blissements qu'il met en scène ses fameuses comédies. Mais le métier est rude, et quand il rentre le soir es