Le Courrier Cinématographique (July 1913)

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Poupette, sa délicieuse Poupette, n'a plus devant elle qu'un Léoncefatigué, qui ne réclame que son lit. Cependant, la jeune femme est jalouse : elle connaît . ! l> quidam, et elle attribue à toute autre cause le surmenage dont il se plaint. Les soupçons de la jeune femme s'étayent d’ailleurs sur des commencements de preuve. En brossant les effets de son époux, elle a trouvé sur le col, sur le.revers, des cheveux longs et soyeux qui ne sont pas. à elle. Cette première découverte l'amène, par une suite logique. de raisonnements, à pousser plus avant ses recherches, et, comme Léonce s'est endormi, elle fouille ses poches. Bien entendu, elle y trouve une lettre et cette lettre confirme ses soupçons, change ses doutes en certitude : Une fervente du cinéma, qui vous applaudit toutes les semaines au Gaumont-Palace, désire ardeinment faire votre connaissance. Voulez-vous vous trouver, demain. soir, à 9 h. à la station du métro Villiers ? _— Ah! Ah ! pense Poupette, le misérable ! J'en étais sûre ; tous les hommes sont ainsi, traîtres, menteurs et lâches. Ah! tu as des rendez-vous, mon garçon ! Eh bien ! tu vas en avoir un auquel tu ne t'attends pas | Elle prend une plumie et écrit : ï On vous aime. $ Venez demain soir, à l'Elgé-Palace. Prenez le fauteuil 47. Je serai devant vous, au 23 Pendant la projection des r films, nous ferons connaissance. ù Une de vos sincères admiratrices, HUGUETTE. Très heureuse de sa petite combinaison, certaine de surprendre le gros Léonce en flagrant délit de trahison et savourant déjà la vengeance qu’elle médite, elle campe un chapeau sur sa tête, et descend doucement mottre la missive à la poste ; puis élle remonte et se ‘couche, l'âme déjà plus tranquille. Le lendemain, c’est elle-même qui, candide, avec un joli sourire innocent, remet la lettre qui vient d'arriver _ à Léonce. Celui-ci la met dans sa poche et, pressé, car il donne l'exemple de la plus absolue exactitude, il s'en va. * Poupette est bien convaincue qu'il lira la lettre dans l'escalier. ” Le soir, Léonce rentre de mauvaise humeur ; il espéyait se coucher, car il est vraiment très fatigué, mais une corvée administrative l'attend. Il ne craint pas d'en donner une preuve convaincante à Poupette, qui ‘se montre incrédule : SERVICE DU THEATRE MM. les Metteurs en scène sont priés d'assister à la projection des bandes américaines qui aura lieu ce soir à l'Usine, à 9 heures. \ LÉONCE, TESCOURT, MURAND, HANSON, VARIOT. Poupette ne perd pas de temps ; en deux tours de main, elle est prête et c’est à pas pressés qu'elle se dirige vers l'Elgé-Théâtre où elle a loué le fauteuil 23. Elle entre au moment où la salle est plongée dans l'obscurité, gagne le fauteuil 23 et sent que tout de suite derrière elle. un monsieur vient de prendre place au fauteuil 47. 5 — C'est Léonce, pense-t-elle. Léonce pardonne. pr Oui, mais Poupette est-elle guérie ? LE POSTE B-5: Drame. L'ingénieur Albert Rainey est entré au café pa écrire une lettre. Cette lettre faite, son bock pu. il P et, pressé, s'en va sans s’apercovoir que son Pis feuille vient de tomber et qu'il le laisse derrière AR ; A une table à côté de celle qu'il occupait, un indie louche était assis. Il a vu le portefeuille. il se et rapide, le ramasse et le dissimule. dB. Peu après. il est rejoint par trois compagnons ©} même qualité que lui-même et tout aussi peu rl Jés mandables d'aspect. Une fois servis, ils se pench | uns contre les autres ot, à voix basse, se font re. confidences. Tous sont à l'affût d'un bon coup 4 sea — {1 y a un type qui vient de partir en oubliant : portefeuille : voici l'objet. RE Péhchés sur la trouvaille, les quatre bandits Var rent minutieusement les poches de maroquin. Pas 55 gent, mais des pagiers. Parmi ceux-ci, une lettres” POUDRERIE DU NORD 165, RUE NATIONALE IVRY-NORD Monsieur Albert Raïiney, Ingénieur, 34, rue d'Elmondt, Paris. Monsieur, J'ai lhonneur de vous annoncer ‘que le Conseil d'administration vous nomme au pôste que vous avez sollicité. Démain turidi, 3 müi, vous entrerez en fonction à la pour, drerie du Nord. Cette lettre vous accrédi tera. Pour le Conseil, ! L'Administrateur délégués : E.-M. LAUM: he N.-B. — Il vous sera alloué, le jour de votre entrée à l'usine, une somme de cind mille francs, acompte sur le prix totai den vos brevets acceptés. Ci-joint votre. lettre d'admission et votre photograprue, 4 A LE Les malandrins vont rejéter.le tout, quand l'un Er ; qui tient en main la photographie dont il est ques" pousse un cri de surprise : 1 = Çà, «c'est épatant! ia à. po En effet, la photooraphie est l'image, traits pe traits, de celui qu'on a appelé Maurice ; la res 4 (Voir la suite page 73)