Le Courrier Cinématographique (Aug 1913)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

ie. Troisième Année. No 33. Le Numéro : 25 centimes. he Courrier 16 Août 1913 Cinématographique pre ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE Er DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES OUI S’Y RATTACHENT BONNEMENTS : FRANCE Paris. ter 40 Départements 15 » ÉTRANGER . : . 20 » Directeur : CH, LE FRAPER Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS TÉLÉPHONE : LA PUBLICITÉ. est reçue 456-332 aux Bureaux du: Journal Re Ersne— CHACUN SON TOUR Dore , La cr ISSue tr Wdustri . ariées. du Film n’est pas un vain mot. Elle est Une folie de spéculation qui dévore notre € et prend successivement les formes les plus üne y 0nOpoles ont à supporter, dans cette crise, oujonre € part de responsabilité. Le Courrier les a lorsque Combattus, il ne cessera de les dénoncer que ditiver, © l'égime éminemment dangereux sera défiAi pont enseveli dans les poussières du passé. Mono pue Je l'ai dit, écrit et publié cent fois, le Clusif “ qui a engendré ce qu'on appelle le Film de la Hb n matière cinématographique, est l’antithèse Cest u re Concurrence. Il dérive du protectionnisme. orma], Système économique, désuet, une forme eee de l'échange, incapable d'établir l'équilibre L'exeypr0duction et la consommation. Méculates vit n’est qu'un prétexte saisi par quelques labitue]e 2 our tripler ou quadrupler les tarifs Bnéray:s. de ocation. Aussi, cette formule s’est-elle ji ancés © avec la rapidité des idées mauvaises. d'usage : Par une maison parisienne, elle est devenue nt) infl Croyass Précipité sur une formule qui permettait, Affolé LP de faire payer aux directeurs de cinémas, Drtun. Élas! ie: s Chante ! illusion que tout cela! Arme à deux tranPtomote, à que l'exclusivité se retourne contre ses leurs UT. Gagnés par la fièvre générale, les édi Ve les. E Vi > A c és Relnsif à d’être vendue à telle maison en Monopole de 100.000 francs, pour exploitation en France. On ‘réclame, sans rire, 15.000 francs de prime. pour la Suisse française. qui compte une vingtaine de cinémas;25.000 francs pour la Belgique; 100:000 francs pour la République Argentine, et allez donc, ça n'a aucune importance. Chez nous, on jongle avec les billets de mille, avec une désinvolture déconcertante. Peu importe le prix, pourvu que l’on enlève tel ou tel film à tel ou tel concurrent. Heureusement que la contre-partie se manifeste à temps pour enrayer cette folie de spéculation. Elle se manifeste sous les espèces de sociétés d'édition qui déclarent, en publiant des listes de vues remarquables : « Ici point de surenchère, point d'augmentation de tarifs, quels que soient la beauté et le coût des films que nous soumettrons à la clientèle », et aussi sous la forme de la concurrence qui lance sur le marché des exclusivités multiples, plus onéreuses les unes que les autres pour leurs concessionnaires imprudents, et qui s’annulent entre elles. En sorte que la crise cinématographique évolue. Après avoir frappé durement les salles de spectacle, elle atteint maintenant la location et l'édition. Il est certain que si les directeurs de cinémas veulent un instant examiner la. situation, ils s’apercevront qu'ils se trouvent en présence d’un lot énorme de films en général, extrêmement soignés, parmi lesquels ils-pourront-puiser des programmes variés de premier ordre, sans être Ggntraints de faire comme l’année dérnière des sacre pécuniaires hors de proportion avec leurs moyens. L'offre devenant supérieure à la demande, les taux de location reprendront un cours normal et ceux qui ont acheté à prix d’or des concessions exclusives de films, seront balayés par la tourmente s'ils n'ont point l’élasticité nécessaire dans leur capital. Charles LE FRAPER.