Le Courrier Cinématographique (Sept 1913)

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Troisième Année. N° 36. Le Numéro : 25 centimes. 6 Septembre 1913 7 — Le Courrier | ABONNEMENTS : Paris . . : 40'fr. Départements 19 » ,+ + 20 » FRANCE ÉTRANGER. : Directeur : CH, LE FRAPER Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS TÉLÉPHONE: 456-33 LA PUBLICITÉ est reçue aux Bureaux du Journei LE PILLAGE Vingt fois sur le mékier, remettez Votre ouvrage, Polissez-le sans cesse et le repolissez. Ainsi s'exprimait Boileau en l'an de grâce 1674, ainsi travaille Le Courrier, qui, sans impatience, avec une persévérance de tous les instants, s'efforce de éraciner les idées mauvaises et de dénoncer toutes Ss lares de notre industrie. A l'heure actuelle, la cinématographie nourrit quatre Yersrongeurs bien caractérisés. Ce sont lesprogrammse Qnultiples, le cinéma gratuit, la surenchère générale ntre exploitants et enfin les forts tarifs provoqués par es exclusivités. On lira plus loin de quelle facon les lecteurs du gourrier et les sages apprécient nos campagnes de alubrité publique, et l'on se rendra ainsi compte de eur bien-fondé. Il ne se passe pas de jour sans qu'il Nous arrive une où deux lettres d'encouragement et € félicitations. Je cite aujourd'hui celle de M. Benoît-Lévy, carelle qe Pporte le témoignage d’un homme dont nul ne di testera la haute valeur personnelle et l'expérience a moe cinématographique. Le Directeur-Généind e l'Omnia connaît à fond le mécanisme de notre lo ustrie. Il eut dans sa brillante carrière, dix fois D © de mettre à l'épreuve sa compétence éclaila et je suis fort heureux de constater qu il est, dans question particulière du cinéma gratuit, entière Ment de mon avis. te} reviendrai plus tard. L'automne, en ramenant € brouillards et les mauvais Jours, nous donne de e côté quelques mois de répit. Mais la question des Orts tarifs reprend de-plus belle avec la réouverd'éts des établissements fermés pendant la saison ei dit souvent : « L’exclusivité amène les forts tarifs. “lle n'a été inventée que pour celle. unique raison... Q Ie maintiens plus que jamais une affirmation sinre que je conseille à nos amis de méditer. » our un Quo Vadis? puisqu'il faut l'appeler par son LD qui vaut véritablement d’être traité de façon i eptionnelle, les directeurs de cinémas paieront X Vues quelconques au prix fort, parce qu'elles sont qualifiées exclusivités, et n'en tireront aucun profit lorsqu'ils éviteront la perte. À l'appui de ce qui précède, je veux aujourd’hui conter à mes lecteurs une simple anecdote qui les fera sans doute réfléchir. Deux de nos amis sont en cause. Ils sont placés par la fatalité, chacun d'un côté de la barricade. Ils ne m'en voudront pas de faire état de leur différend pour l'édification de la masse des cinématographistes. Voici le fait : Une pièce cinématographiqüe de bonne tenue, une de celles qu’on qualifie Très bien dans la notice confidentielle du Courrier, sortit dernièrement à Paris, et fut concédée à un loueur, à un tarif déterminé. IL existait trois exemplaires de ladite vue. Le premier fut mis en location à Paris, au tarif habituel de 0 fr. 30 le mètre en première semaine. Le second, envoyé à Marseille et reconcédé par conséquent à un tiers, fut également proposé aux exploitants, et ce à 0 fr. 85 le mètre, c’est-à-dire à un prix que nul directeur conscient ne peut payer sans compromettre l'équilibre de son exploitation. Si l’on ajoute que la pièce en question fut concédée au sous-traitant marseillais, à un prix raisonnable, on ne s’explique pas pour quel motif un commerçant établit une semble le surenchère. Et puisque l'exclusivité lui donne un privilège, il a plus que tout autre la facilité d'établir un tarif moyen, étant donné qu'il ossède la certitude d'amortir un film qu'il pourra faire circuler longtemps entre ses clients, sans craindre nulle concurrence. à Et pour conclure, j'estime que ce pillage de la caisse des exploitants trop crédules ou inexpérimentés, n'a rien de commercial. C’est pourquoi je conseille à tous ceux qu tiennent à la prospérité de leur maison et à celle du cinématographe, d'être irréductibles sur les tarifs et de s'abstenir de passer les films trop fortement grevés. Charles LE FRAPER. P.-S. — Faute de place, il nous est impossible de donner ici la très intéressante lettre de M. Benoit-Lévy sur les Cinémas gratuils. Nous la publions page 4, à laquelle nos lecteurs sont priés de vouloir bien se reporter.