Le Courrier Cinématographique (Sept 1913)

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CRE Cherchez la Femme ! 0 L'autre soir, à l'heure où l’angélus convie au repos après les fatigues du jour, une lueur sinistre illumina soudain le ciel où, doucement, glissait le soleil couchant. A l'horizon, des flammes rougeoyaient tandis que d’épaisses fumées roulaient comme des nuages au-dessus des sombres forêts. Après un court moment d’hésitation, je me dirigeai vers l'incendie. Un horrible spectacle me glaça d’effroi : un village entier brülait et les flammes activées par un vent violent faisaient rage. Des pans de murs sapés de leur base par le fléau dévastateur, s’écroulaient avec fracas, pendant qu’une population en proie à une effroyable panique s’enfuyait de tous côtés. Je me demandais avec anxiété quelle pouvait être la cause de ce désastre : une profonde haine ou une vengeance sanguinaire? Comme je cherchais à éclaircir cette énigme je me rappelai l'éternel proverbe « Cherchez la femme ». Je cherchai et... je trouvai. Sur un tertre élevé, une élégante, mais sinistre silhouette se profilait sur l'horizon enflammé contemplant sans doute son œuvre de destruction; son visage reflétait une joie diabolique. J'allais me précipiter sur elle quand une voix courroucée m’arrêta net : — Voulez-vous sortir du champ! — Comment, Monsieur, mais cette femme... ne serait-ce pas elle qui... — Oui, Monsieur, c’est elle qui... mais sortez du champ. — Mais c'est épouvantable ! 0 __ Comme vous le dites, Monsieur. Halte! — Cette femme... enfin... qui est-elle ? —Permettez-moi de vous la présenter: Mademoiselle Yvette Andreyor, lauréate du dernier COM cours du Conservatoire; ravissante, énormément de talent; pensionnaire de Mr. Gémier ; tourne €ñ ce moment pour une série de films sensationnels qui feront frémir et pleurer les habitués de nos salles cinématographiques. _— Mademoiselle, je suis confus. vraiment. Combien de fois déjà je vous ai admirée Sul l'écran, mais je ne pensais guère faire votre CON naissance en de si... tragiques circonstances. Et voici que moi aussi, je brûle du désir de vous applaudir de nouveau dans vos nouvelles incalnations. Mais, quand...? et quel sera l’heureu* manager de vos chéfs-d'œuvre? Ce fut l'homme à la voix courroucée de tout à l'heure qui me répondit : — Voyons, Monsieur, vous devez bien pen que ce ne peut être que Monsieur Janin: qu semble, cette saison, vouloir monopoliser les grands succès. — Très bien, parfait! Comme conclusion, je vous dirai. confiden” tiellement : Si vous voyez quelque chose de stupéfi d’extraordinaire ou de mystérieux, vous pouvez Chercher la Femme, vous trouverez toujours Uî éditeur de films. ser ant; GER Hess