Le Courrier Cinématographique (Oct 1913)

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6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Les Ukases dû Maire de Lyon Monsieur le Maire de Lyon s'intéresse aux spec tacles de sa ville et le cinéma, on ne sait pourquoi, reste l’objet de toute sa sollicitude. Voici qu'il raye d'un trait de plume le patrimoine de films que l’industrie cinématographique a mis des années à acquérir et pour lequel des millions ont été dépensés. Vraiment! l’ardeur de Monsieur le Maire, l’entraîne un peu loin. Nous pensons tous comme lui au sujet du film, mais qu'il nous donne le temps de faire le nécessaire. Déjà les principaux fabricants de pellicules ont mis à l'étude et expérimenté un support ininflammable. . Certains d’entre eux ont même obtenu des résultats appréciables dans cette voie; mais lindustrialisation de leurs films n'est pas encore parfaitement au point. C’est pourquoi l’ukase de M. Herriot soulève partout de véhémentes protestations. On le trouve un peu prématuré. Quant au délai d’un an qu'il accorde aux cinémas de Lyon pour se fournir de films ininflammables, il est décidément trop bref. Et comme M. Herriot est certainement animé des meilleurs sentiments, il ne manquera pas de rapporter un arrêté dont l'application stricte ruinerait irrévocablement toutes les exploitations établies à Lyon d’abord, et toucherait ensuite, l’industrie cinématographique dans son ensemble. Voici l'arrêté : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE — VILLE DE LYON ARRETE Complétant celui du 9 novembre 1912, concernant les théâtres, cafés-concerts et autres lieux de spectacles publics. Le maire de la ville de Lyon, chevalier de la Légion d'honneur, Vu la loi du 5 avril 1884, articles 94 ct 105; Vu l'arrêté municipal du 9 novembre 1912; Arrête : Article premier. — L'article 188 de l'arrêté du 9 novembre 1912, concernant les théâtres, cafés-concerts et autres lieux de spectacles publics, est complété ainsi qu’il suit : « L'emploi de films ininflammables est obligaloire dans « tous les cinématographes (y compris les installations « foraines) installés sur Île territoire de la Ville de Lyon. « Cette mesure sera applicable à dater du 1 oc«tobre 1914 ». Art. 2. — Les portes des salles de spectacles s’ouvriront toujours dans le sens de la sortie. Les portes donnant entrée directe de la rue, dans les établissements, seront à va-et-vient, sans qu’elles puissent gêner la circulation sur la voie publique. Les portes extérieures donnant accès au vestibule d'entrée seront à va-et-vient, ou devront être tenues COn$: tamment ouvertes et fixées aux murs des couloirs d'accéñ pendant les représentations. Cette disposition sera applicable immédiatement pour les élablissements qui se crécront. Un délai de un an € accordé pour son application, en ec qui concerne les élat blissements existants. ; Art. 3. — M, l’ingénicur en chef, directeur de la Voirié municipale, M. l'architecte en chef de la Ville, MM. les officiers des sapeurs-pompiers, MM. les commissaires 00 policeet tous les agents de la force publique son chargé chacun en ce qui le concerne, d'assurer l'app'ication au présent arrêté, qui sera publié ct afliché, Lyon, le 16 septembre 1913. Le Maire de Lyon, Edou rd HERRIOT: Nous publierons toutes les protestations qu'oN nous adressera sur cet arrêté qui semble décidé ment mal accueilli dans la corporation. Voici d’abord celle que le Syndicat des Directeul® Lyonnais adresse aux Loueurs de Films. Protestation du Syndicat Patronal. SYNDICAT PATRONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE LYONNAISE ET DE LA RÉGION 4, place Le Viste, 4. — LYON 1e Octobre 1919: Messieurs, Nous avons Phonneur de porter à volre connaissance l'arrêll du maire de la ville de Lyonen date du 16 septembre 1913 el UE a élé l'objet d'une assemblée générale de notre syndicat. Par le0 arrélé, la mumicipalilé vient de nous prescrire l'emploi de films ininflammables, obligaloire à parlir du 1e octobre 1914. ï Tnulile dinsister auprès de vous pour vous faire remarquel jusqu'à quel point celle décision lèse nos intérèls, puisque mous sommes pas certains de lrouver à celle dale des films ininflant mables chez les loueurs et cela d'autant plus que l'arrêté rester obligatoire pour Lyon seule. Nolre avocat nous à proposé deux condilions : en faire cassel l'arrélé si lous les loueurs nous répondent qu'il est imposste d’avoir des films ininflammables pour celle date. (Cette solulit nest acceptable qu'à la condition que tous les loueurs nous fasstll celle réponse.) ; j Ou faire des démarches pour obtenir une loi internationale Ï rendre les prescriplions de cel arrêté obligatoires pour. toulé d France (ce qui vous obligeraït, vous loueurs, de vous muni films ininflammables). ’ En conséquence, veuillez avoir lamabilité de nous répond par courrier si possible si vous pouvez vous engager à nous four des films ininflammables à partir du 1* octobre 1914. 7 Ë ) : jf Compltant sur votre obliceance, veuillez agréer, Messieurs; no salulahions distinguées. Pour le Syndicat, Le Secrétaire général ; ILLISIBLE.