Le Courrier Cinématographique (Oct 1913)

22 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE Mani$ances MM. les Editeurs et Loueurs-Editeurs ont envisagé dans : f o leur dernière réunion de la Chambre Syndicale (Section des Editeurs) l'éventualité de présenter leurs films en commun, sous les auspices de la Chambre Syndicale. Personnellement, je ne comprends pas pour quel motif ces Messieurs agitent cette question puisque depuis plus de deux ans les films sont présentés sous le Patronage du Syndicat des Directeurs de Cinémas, et que chacun s’en montre satisfait. Il est vrai qu’une entreprise de location eut un jour l'idée, elle aussi, pour donner un. croc-en-jambe à cette organisation du Consortium, de créer un autre centre de présentation en commun des films. Mais il ne sufht pas d’avoir l’idée de présenter des vues, 1] faut encore pouvoir grouper devant un écran les: intéressés, en l'espèce, les Directeurs. Ceux-ci restèrent fidèlement attachés au Consortium, la clientèle se raréfia d'autre part, ct vint à manquer complètement. Voici maintenant que ces Messieurs, qui ont converti quelques amis, essayent de faire entrer en lice la Chambre Syndicale et de la lancer dans la bagarre. Et ceci dans le simple but : 1° De détruire si possible le Consortium, en eréant une diversion qui divisera nos amis, jusqu'au moment ou d'un commun accord, MM. les Editeurs elLoueurs rentreront chacun chex soi el essaierout d'y aiguiller la clientèle. 20 D'écarter la foule des peliles maïsons, concurrence souvent fort génante, en les empêchant de se faire apprécier el de se développer sur le marché français. En tous cas, les Directeurs, quelques Loueurs et bon nombre d’Acheteurs commentent d’une manière peu favorable l'intrusion inopinée de la Chambre Syndicale dans une semblable question. On trouve aussi fort étrange que la Section des Editeurs l'ait mis à l'étude sans avoir songé à consulter les principaux intéressés. après eux sans doute ? les Directeurs de Cinémas. Le Syndicat proteste aujourd'hui même ct son Président vient d'adresser à M. Demaria une lettre énergique que nous reproduisons ci-dessous. Mais je suis persuadé que l'esprit éclairé et juste du Président de la Chambre Syndicale saura démêler les louches intrigues masquées par ce sournois guet-apens et qu'il ne sy prètera pas. LE Mauvais Œir. Lettre de M. Brézillon Président du Syndicat Français des Directeurs de Cinémas 11 Oclobre 1913. Monsieur le Président de la Chambre Syndicale, N'ayant pu assister à la dernière réunion de la Chambre Syndicale en raison de nombreux rendez-vous que j'avais le même jour, j'apprends avec reoreliquie, Sur la proposition de MM. Aubert et Kastor, vous avex adoplé une décision qui peut porler un grave préjudice à notre Section des Direcleurs et nuire à Pinduslrie cinémalographique. Il s’agit de la création projelée d'une nouvelle salle de présentation des nouveautés fonctionnant sous les auspices de la Chambre Syndicale, pour concurrencer Le Consortium dont tout le mondè 5e déclare salisfail. n. Nous nous élonnons qu'une aussi orave décision ait pu tré volée sans avoir élé porlée à l'ordre du jour el surlout en l'ab sence des délévués des Directeurs qui auraient certainement con} battu une telle proposition. ï ; En conséquence, nous vous demandons, Monsieur le Présidenl de ne pas donner suile à celle décision el de bien vouloir la relire à l'ordre du jour d'une prochaine séance où nous pourrons être entendus conlradicloirement avec Messieurs les Loueurs. Persuadé qu'il aura suffi de vous signaler le fait el confianls dans votre équité, nous vous assurons de nolre entier dévouertll el nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'assutantl de notre considéralion distinguée. © Pour le Syndicat Français des Directe Le Président,, Léon BRÉZILLON. Réponse de M. Jules Demaria Paris, le 14 Oclobre 1913: Monsieur Léon Brixillon, Président du Syndicat Français des Directeurs de Cinémalographes, Paris. Mon Cher Président, Je m'empresse de vous accuser réceplion de volre lettre 13 courant dont le contenu a eu loute mon atlention. Je vais voir à ce sujet le Président de la. Section des Edileul lui communiquer votre lettre. FE En lout cas je puis vous assurer qu'il ne sera rien fait de dé nilif avant que vous n'ayez élé entendu. , Complex donc sur moi pour cela et veuillez, je vous priés aoréer, mon Cher Président, l'assurance de mes sentiments cols diaux et dévoués. sd Le Président de la Chambre Syndicalé J." DEMARIA. EEEEEEEEEERER EE EREEERÉRE AGRANDISSEMENTS Notre excellent confrère Fi/m-Revue, le benj# min de la presse cinématographique, nous annoncé que le succès couronne ses très louables efforts € qu'il paraîtra bientôt sous une forme nouve le; mieux en rapport avec les besoins nouveaux ses nombreux lecteurs. N Il nous est agréable au Courrier d'assistel, » l'essor de Film-Revue et d'en féliciter très corûl lement son rédacteur en chef, André de Reusst dont nous apprécions si sincèrement le réel talen, Au surplus, donnons-lui la parole. Il ne manqÜ point de verve ni d'esprit : A NOS LECTEURS A l'entrée du nouvel exercice, à l'heure où la saison 10% guement préparée et qui nous réserve des surprises mervé x it of : Jeuses, dont les conséquences amèneront à son ap0