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8 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE ee
UN FILM SENSATIONNEL
Tout Paris défile devant l’Ecran du CinémaPalace, où M. L. Aubert, Directeur Administrateur délégué de la « © Gas Ch» présente, pour la première fois en France, le document le plus émouvant qui soit au monde : Sous la Mitraille. // nous semble opportun de reproduire ici l'admirable préface que vient de d'écrire M. Charles le Fraper, en tête de la plaguette qui accompagne ce document dramatique si sensationnel et d'attirer Sur lui l'attention de nos lecteurs.
Sous la Mitraille Pages sanglantes d’une Conquête
prises sur le vif par M. ROBERT, Opérateur cinématographique, à la demande du Gouvernement Grec, au cours de la guerre Gréco-Bulgare.
Au moment où la Grèce jeta au travers du monde sa plainte indignée contre les atrocités réitérées des armées belligérantes, personne n’osa croire que de telles indignités pouvaient attrister notre siècle de civilisation et de progrès. Les meurtres, les viols, les assassinats, les incendies jalonnaient la route sanglante des soldats, et semaient l’épouvante dans un pays bouleversé, transformé-en un charnier hideux, où les pires épidémies se développaient, en ajoutant l'horreur de leur contagion au fléau de la guerre déchainé par les hommes.
Les journaux rendirent compte d’excés sans nom. Des documents photographiques furent à différentes reprises publiés, et jetèrent l'émoi le plus pénibie au fond des âmes des peuples. Pierre Loti, cet écrivain délicat et sensible, écrivit des pages vibrantes d’indignation qui secouèrent l'humanité civilisée d’un frisson d’horreur et de dégoût. Un officier
bulgare lui en demande, aujourd'hui, raison.
Les faits se déroulaient dans un pays lointain, privé par la guerre de communications rapides. Les relations arrivaient tamisées par l'éloignement, souvent tronquées ou travesties par les intéressés, effroyables quand même, mais il était difficile. de démêéler les vraies responsabilités et de lire, dans les dépêches hâtives des correspondants de guerre, les noms des coupables.
C’est alors que le Gouvernement grec résolut d'apporter, au Tribunal de l’opinion publique, des preuves vivantes d’une vérité ét ble: et de demander au Cinématographe d'ouvrir sur les champs de batailles du pays dévasté, dans les ruines encore fumantes, en pleine fournaise, son œil implacable, et de fixer à jamais sur la pellicule les détails monstrueux que nulle relation écrite ne saurait reconstituer.
Et c’est les pieds dans le sang, . M. Robert, le courageux opérateur de guerre, déjà célèbre par maints reportages sensationnels, suivit la marche de l’armée grecque, et put, sous la Mitraille, risquant cent fois sa vie, constituer un film d’un haut intérêt dramatique, souvenir indélébile et douloureux de cette guerre néfaste.
Il fut décidé qu’un tel document, d’une valeur historique
ë : ; : nemel inestimable, resterait dans les archives du Gouvernemen
grec, et qu’il serait projeté à la prochaine conférence dE s Paix. d Mais au moment précis où les hostilités menacent ë désoler à nouveau ce malheureux pays, il a été jugé un, pensable, afin de servir la cause de l'humanité, de SOUDE | tre au grand public mondial, l’horreur de ces jours dé vastation et de mort. LA
C'est ainsi que le Cinéma-Palace présente sous le til: Sous la Mitraille, une pièce cinématographique 1 dépasse tout ce qu’on peut imaginer.
Sous la Mitraille, titre évocateur de massacre fiants, de misère et d'incendie; Sous la Mitraille, vante histoire d’une conquête, écrite en lettres rouge 1a sang, au milieu d’un chaos de ruines fumantes; SOU sf
Mitraille, apothéose du Cinématographe historien ca
sterii” mou” ë
et précis, se présente aujourd’hui sous les espèces du fi‘ a CO
unique où toutes les péripéties du dernier acte de l gration balkanique sont fixées à jamais, pour le mo pour la postérité. h, Grâce à la Camera fidèle, grâce à l'initiative du, Lu vernement grec, grâce encore au courage et au ces ment de M. Robert, reporter cinématographique de gl il est permis d'assister aux événements eux-mêmes » sur le vif, tels qu’ils se déroulèrent pendant les combat après les victoires ou les défaites sanglantes, au me + des râles d’agonie des blessés et des faces convulsées des 10 L'écran du Cinéma-Palace nous transporte là-bas, d péninsule balkanique. Eloquent et implacable, il retrace Fe. sombre histoire et la montre dans les plus infimes et LE vf fiants détails. Le spectateur haletant y suivra pas à paf Le par jour, la marché des armées, la panique des habit?! à leur effroyable misère. 11 verra le ciel embrasé, sillon” p È lés. éclairs des obus, déchiré par les explosions de ss nels meurtriers. Il assistera à des charges héroïques, àla pal nette, où la mort fauche à grands coups dans les rang° soldats qui tombent frappés par les balles et la mitraillé: 2 applaudira la vaillance, l’abnégation, le mâle cOUrABE nt pauvres petits soldats qui vont joyeusement au feu où d’entre eux ne revinrent »oint. ; Les champs de bataille développeront devant lui is replis sinistres. Les ambulances où agonisent des cental de blessés au visage convulsé de souffrances, aux que re admirables femmes de la Croix-Rouge prodiguent lu consolation, livreront leurs secrets douloureux. Et € d cimetières où pourrissent pêle-mêle, dans la terre roI nue d’une plaine désolée, tant de braves gens, apporté un dernier frisson d'horreur. LE M. Robert, l’auteur de ce film, nous autorise à publie ïes carnet de guerre. La suite des titres des nombreuses Se 2m du film, que nous publions également plus loin, est suffis ment éloquente pour se passer decommentaires. AUSSh ut prions le public de vouloir bien s’y reporter. Mais il nous ur en même temps, lui faire connaître l’homme qui eut Ja SES geuse initiative de donner au monde un tel spectacle du s'imposer les sacrifices considérables d’organiser auP'' ve, gouvernement grec des services d'opérateurs de Best Cest pourquoi nous présentons aujourd’hui M. LK le directeur de la Compagnie Générale du Cinématogra des plus importantes entreprises cinématographisques péennes, en le remerciant de nous avoir apporté un vérité: ment d’une telle puissance dramatique et d’une telle Y a Sous la Mitraille est une page inoubliable et jires glante d'histoire moderne. Le monde entier viendra É après tout Paris. C2
ans