Le Courrier Cinématographique (Jan 1914)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Quatrième Année. No 1. Le Numéro : 50 centimes. OO0DOo0DDbD CINÉMATOGRAPHIQUE OO000000 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT È RS Direction : Nord 56ne LUUMENTS Directeur : CH. LE FRAPER | TÉLÉPHONE : | 3 mere : RES Un an APE ù SEE Rae 15 nat . 15 fr. Rédaction et Fo per g ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE ; Un ÉD SR Org NA 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS * COURCINÉ-PARIS IE NEAH. 0 La semaine du Nouvel An, par suite des écarts de lempérature que nous subissons à Paris depuis une dizaine de jours, est extrêmement mauvaise pour les Salles de spectacle cinématographique. Les recettes aissent partout irrésistiblement, et les Directeurs allérés ne savent plus à quel saint se vouer. .En effet, aucune salle n'échappe à la loi générale dictée par le baromètre. Et tel beau parleur, qui Prétendait, il y a quelques semaines à peine, réaliser de Mirifiques recettes et des bénéfices considérables, Se demande aujourd’hui, non sans inquiétude, comment il réglera sa facture de location, si cela continue. En effet, rien ne semble produire d'impression sur foule. Les premières semaines passent inaperçues ; es exclusivités coûteuses n’ont pas plus de bonheur. -es grands Boulevards, promenoir du mondeentier, Aujourd'hui balayés par la neige et le froid, sont éserts; les rues les plus fréquentées de Paris ne Comptent que de rares passants qui fuient d’un pas Pressé pour regagner le logis. Et le miroitement élecrique des façades de Cinémas ne leur fait plus tourner la tête. L'observatoire, heureusement, nous annonce un Changement de température et tout rentrera bientôt anS l’ordre normal des choses. Toutefois, on a pu léMarquer l'inanité de certaines manœuvres devant Intlémence du temps. Et le fait d'avoir manqué. la recette pendant une quinzaine a déséquilibré bon nombre d'exploitations que je connais, et qui, il ya quelques semainés à peine, se livraient sur leurs COnCurrents àune surenchère aussi folle que ruineuse. l'est probable que beaucoup d'Exploitants: sont révenus à de meilleurs sentiments et à une plus juste Appréciation des affaires commerciales. Si cette douChe glacée, qui vient de leur choir sur la tête, pouvait provoquer une telle transformation, elle leur aurait rendu un signalé service à tous. Le mal dont onse plaint est imputable, à n’en point outer, aux Exploitants. Les hausses de tarifs dont ils Meurent sont également créées par lui-même, parce AU Suitune mauvaise orientation générale, En effet, dès qu’un film quelconque est signalé, on ne sait pourquoi tous les Exploitants, comme un seul homme, se précipitent dessus, alors que la même semaine, beaucoup d’autres films seraient autant dignes d’attirer leur attention. : Non! Un,tel a commandé tel film, il le faut.à tel autre et à tel autre encore. Les Loueurs achètent un grand nombre de copies, haussent les tarifs pour faire tout de même une, sélection, et tout Paris affiche en même temps la même vedette. La clientèle vient, se répartit entre tous les cinémas et attend la semaine suivante pour revenir. Si, au contraire, nos amis mettaient toute leur ambition à passer un programme différent de celui du voisin d'en face, d’à-côté ou de plus loin, les amateurs de cinémas iraient d’un . établissement dans l'autre et chacun en ferait son profit : 1° En réalisant un moyenne de recette à peu près constante ; J 2° En payant des tarifs rémunérateurs ; 3° En évitant une concurrence directe qui amène avec elle mille obligations coûteuses. ; D'autre part, les achats des Loueurs se répartiraient sur toutes les marques. Ils loueraient leurs films et les amortiraient plus aisément, puisqu'ils fourniraient aux exploitants des pièces différentes. Les Editeurs auraient une vente plus stable; les Loueurs pourraient se constituer une clientèle moins fugace et le public, lui-même, en trouvant un aliment à sa curiosité, viendrait plus fréquemment au Cinéma. | En un mot, tout le monde y trouverait son compte et nous en aurions fini avec toutes ces chicanes qui désolent et amoindrissent notre corporation. Puisque nous entrons dans une ère nouvelle, secouons donc à son seuil, avec la poussière du chemin, les erreurs et les abus du passé, et repartons sur des bases plus équitables, plus fermes, et plus comimerciales. Tels sont les souhaits que le Courrier formule aujourd’hui, à l'aurore de Fan 1914. Charles LE FRAPER. la