Le Courrier Cinématographique (Jan 1914)

16 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Adr., Télégr. : HEWITTLIGHT Cinematographes ! VOUS PERDEZ DE L'ARGENT projection avec du Courant continu. vous pouvez économiser au moins à FRANCS et vos projections seront supérieures . Le Convertisseur << COOPER HEWITT ” à vapeur de mercure transforme le courant alternatif en courant continu Demandez notre Tarif 424 C. ghouse Cooper Gewitt CoÏ£tD wacran 86-10 par séance Téléphone : SURESNES 92 — Deux théâtres de l'Etat. Un magnifique théâtre, élevé par un triche négociant et lequel se développait grâce à l'aide des riches commerçants ; K le Jeune théâtre », qui fut élevé grâce au caprice d’un riche bienfaiteur qui a donné un demi-million. Le théâtre qui est tenu par une personne riche, mais qui avait uñe attirance pour l'opéra, le théâtre fut élevé par un bienfaiteur très civilisé et inspiré, un vrai cossu merci, et tout delmême c'était un riche négociant. Théâtre de drames qui est tenu par une riche personne qui aimait beaucoup la scène. Et enfin le théâtre qui existe depuis longtemps et qui ne fut élevé ni par un bienfaiteur ni par un capitaliste. Mais il y eut une minute de gêne. Cet Entrepreneur entra un jour au club des commerçants et-demanda du jambon et commença à pleurer. Les négociants se sont aperçu de cela. — Pourquoi pleurez-vous, cher Monsieur. — ‘Tout ce qui existait tombe en ruine! Le théâtre est en déficit. On recueillit de l’argent et l’on racheta. Si 12 secours des négociants n’était pas venu il n’y aurait plus dé théâtre. Et ceux-ci rachetaient toujours les « premiers rangs ». Le théâtre est toujours au service des « premiers rangs ». L'artiste a toujours un peu de serviligme. Et cela s’approfondit en lui tant qu’il ne le remarque pas seulement, mais au contraire cela lui donne de l’orgueil. Doistje faire -une visite à M. le Gouverneur, demande avec dignité le malheureux Ernesto Rossi, le dieu Ernesto Rossi qui joua avec âme Hamlet et Live, il se rappelle dans ses mémoires avec orgueuil que le roi d'Italie lui avait donné une lettre à l’empereur d'Autriche. Il y a beaucoup de roys, mais il n’y avait qu’un seul Rossi. Mais il se rappelle de cela avec un orgueil exquis. Passer des rois, mais l’artiste de la province dit : — M. le Gouverneur m'embrassa pour ce rôle. Et encore plus : : — À Harkow, le Vice-Gouverneur m'embrassa. Il se vante de cela! Par qui sont entourés les « idoles et les dieux » de la scène ct qui entourent-ils eux-mêmes ? Par des riches marchands et marchandes. Des riches marchands et marchandes, on a installé un cabinet artistique à Moscou, et de quoi sont-ils fiers ? Qui les fréquente ? Tous les plus riches, « la 1'e gélve ». Et cela est bien compréhensible. Le théâtre sert à des élus et les artistes s'engagent à des élus parmi des élus. Cela dépend de l'influence ou de la richesse. Et voilà Max Linder. Lui n’a pas besoin de personne! Ilest pour lui seul. Il est grand. Il se fiche bien des bienfaiteurs. Il ne connaît aucun « premier rang ». Il est plus intelligent que nous, il à bien compris ce qui est plus riche, plus fort que tout : le peuple. C’est le peuple qui fait les richards riches et les pouvoirs forts. Et il sert à la foule, au peuple et aux peuples. Dans son royaume de la gloire le soleil ne se couche vraiment-jamais. Parce qu’il est connu partout.