Le Courrier Cinématographique (Jan 1914)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

18 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE LISEZ % — FAITES LIRE — Ÿ | —— PROPAGEZ “Le Courrier Cinématographique” Qui se fait l'Echo fidèle et désin| () = téressé de vos revendications = ( TPOIDUDOPTINUDIDIPDOMYNUDINUPDUDADAPDUNDOUNUN Il sert à celui-ci qui a seulement des petits sous dans la bourse. Et le public, avec des petits sous à la poche, paye pour cela, à son Max, un demi-million par an. Est-ce que vous avez vu pareils honoraires dans vos rêves ? Il ne pense à rien. Il ne fait pas de visites à personne. Les marchands ne lui offrent pas des « gbaus » (cadeaux), mais il est libre, n’est pas forcé d’assister à leurs soirées. Il sert à la cause et pas les personnes. À la foule, au peuple, à « son peuple ». li a un seul patron, le peuple. Lui, l'artiste du peuple, vraiment, il est le premier, lartiste démocratique. Et ce bienfaiteur, le plus riche, le plus généreux et le plus enthousiasmé, le peuple fait à son serviteur, à son idole, à son artiste, les ovations que n’ont pas reçues les « valets d'élus ». — Vous trouvez que ces ovations sont de trop. — Prenez l’arithmétique! Le public, les élus, qui ont la possibilité d’aller au théâtre, font des ovations à leur favori, à chaque spectacle, à chaque entr'acte. Au cinéma, il n’y a personne à qui faire les ovations. Et celui qui vient de voir Max Linder ‘* vivant ?, il lui fait en une seule fois des ovations pour cent spectacles. Répétez les ovations enthousiasmées au favori cent fois et vous entendrez le cri, un vrai cri profond et fort comme l’océan par lequel acclame la foule, le peuple, son artiste, Désirez-vous des ovations extraordinaires ? Désirez-vous de très forts honoraires. devenir ainsi libres et indépendants de personne, aimés par la foule, par le peuple ? Laissez-les ces élus, laissez ces premiers ‘* rangs ?, ces lee de baignoires et bel étage avec tout ce qui les rem it? : Elevez des grands théâtres avec l’acoustique parfaite. Jouez, chantez, dansez, pour le public, de dix kopecks. Apportez la joie dans la vie des masses et non des mau vais sourires sur les lèvres des élus rassasiés. En attendant, faites la place ! Rangez-vous du chemin. IL passe, triomphalement, le premier, le vrai artiste démocratique ! Et en son honneur s’élèvent des cris : & Vive Max I« !” le roi des pauvres, le premier artiste du peuple. L'ami des petits, l'ami des infortunés. Le goguenard et ‘ Malodchina ?! DorocHTvIcH. SERMENT de HAINE La célèbre société italienne la « Cinès », qui enrichit le répertoire cinématographique de tant de chefs-d'œuvre, est sur le point de faire paraître Serment de haine, roman cinématographique de la plus haute valeur artistique. Le marquis M. Serra, le très distingué directeur de la « Cinès », l’a présenté lundi à quelques amis et journalistes professionnels et de la grande Presse parisienne. Ceux-ci, absolument ravis de cette pièce toute frissonnante de passion sous un souffle ardent d'art pur, ne lui cachèrent pas leurs sentiments d’admiration et d'enthousiasme. Le scénario, véritable roman de haute envergure, est construit sur les. données nouvelles absolument inédites. Il exprime des sentimen*s d’un auteur d’une maîtrise exceptionnelle, que le film a su rendre avec une fidélité rare. Il s’en dégage une impression de vérité et de profondeur que le cinématographe atteignit rarement jusqu'ici et qui fait le plus grand honneur à la célèbre Compagnie romaine et à ses protagonistes. La photographie estimpeccable et la mise en scène, placée la plupart du temps dansles décors merveilleux de la nature et des sîtes uniques, est de tout premier ordre. L'assistance en fut positivement charmée. Citons encore l'interprétation tout à fait remarquable de Mme Maria Carmi, dans le rôle principal. Cette admirable artiste n’est pas une figure connue de l’écran. Elle a posé ce film excéptionnellement, et la « Cinès » lui paya, dit-on, son co icours plus de 50.000 trancs. Mais le résultat dépasse toutes prévisions. Marie Carmi est une protagoniste ardente dont la physionomie expressive.se prête admirablement à toutes les finesses du rôle. Les autres artistes, parmi lesquels on reconnaît la plupart . des inturprètes de Quo Vadis? entre autres le terrifiant Ursus et le rusé Chillones, restent à la hauteur de leur tâche et donnent au film un relief saisissant. Pour conclure : Serment de haine est un chef-d'œuvre. Ses deux mille mètres passent sans qu’on s’en aperçoive tant l’action est chaude et rapide. C’est un de ces grands films qui honorent l'affiche sur laquelle leur titre flamboie. Le Courrier, qui n’est pas prodigue de compliments, n’hésite pas à exprimer tout ce qu'il éprouve en présence d’une œuvre comme celle-la. Il remercie M. M. Serra d’avoir eu lamabilité de lui offrir un tel régal artistique et félicite, en sa personne, « La Cinès » de cette admirable création. É ] PROJEKTION lllustriertes Journal der Cinématographie. PROJEKTION, G-M.b.H., Berlin N. 65 Luxemburgerstrasse.