Le Courrier Cinématographique (Jan 1914)

6 LE COURRIER CIN ÉMATOGRAPHIQUE : EEE ————_—_—_—_—_—_—_—_—— lendemain profitable, que les cinématographistes devront à l'initiative intelligente et désintéressée d’un des leurs : M. Georges Lordier, auquel nous adressons ici, publiquement, tous nos compliments et nos remerciements. Les Chansons du Cinéma Par HENRY BUGUET ENCORE UN’ DANS LE SAC!. Révuette de l’année défunte, chantée par l’Auteur au déjeuner d'Inauguration du ‘* Cinéma” bi-hebdomadaire. Air connu des Revues REFRAIN Encore un’ dans le sac, Voila l’année, Terminée. Encore un’ que, sans frac, © Le Cinéma passe... à tabac La fair’ revivre et ses scandales, . Ab! non, vous ne l' voudriez pas. Que l'on acclame son trépas, Dans tout's les capitales. (Au refrain.) On est d'accord avec l'All'magne, Mais de Saverue, ça dépend, Car c’est par un’ querell d'all'mand Qu'on joue... à qui perd gagne!… (Au refrain.) Bien sale, fut dix-neuf cent treize, Paris, plein d’ trous, et tous les soirs, Les boît's d'ordur's sur les troitoirs, . Pour qu’ les chiens din’nt à l'aise ! (Au refrain.) Et ces baraques d'un ‘autre âge Sur les boul'uards, un mois durant ! Qu'on les supprime au jour de l'an; D’ Paris qu’ ça déménage! (Au refrain.) La vie, à Paris, fut si chère, Qu'avant-bier, au lieu d'un bouquet, J'ai vu donner, dans un sachet, Un œuf, deux pommes de terre!!! (Au refrain.) Après Pégoud, qui cabriole, La tête en bas, sur son biplan, Védrin’ plus rapid’ que le veni, D’ Belfort, au Cair’, s’envole!! (Au refrain.) L'aviateur, sans fair’ de gaffe, N° réussit pas à chaque coup. Mort, sur sa tombe, on lit partout: C1] vola. » Quelle épitaphe! 1! (Au refrain.) Le revolver, qu'un’ loi séuère Devait enl'uer aux assassins, Fut cell’ année en touf's les mains: Ça remplit le cimetière!!! (Au refrain.) En France, l'existence humaine Ne compte plus guère à nos yeux Par les autos, on n° compf’ plus ceux Qu'on écras chaqu’ semaine!!! (Au refrain.) Or, comme en Franc’ les naissances Diminunt : qu’ c'est inquiétant; En cas de guerre, on comp’ maïnt'nant Bien peu d’ soldats en France!!! (Au réfrain ) Au cinquant’ cinquièm’ Ministère, On en est, d'puis.quarant’ deux ans ! En vient-il un pour le printemps, L'Hiver, le fich par terre!!! (Au refrain.) Les journaux ne parl'nt que des crimes; . Sur leurs huit pag's, je ne lis qu’ ça; Ceux qu’on nous montre au Cinéma Font r'gretter les victimes ! (Au refrain.) En Pruss’, la loi d’ trois ans s'applique, Les alboches s’y résignant, La Franc’ la vote, ell reste en plan... C’est ça not politique! 11 (Au retrain.) La Seïne encor’ l'anné’ dernière Déborde, inonde, ab ! c’est joli! ÆEll sort à présent de son lit. Comme... un’ fill de barrière!!! (Au refrain.) Monsieur Caïllaux veut nof galette, L'emprunt immense est ajourné; Craignant l capital. écorné…. Plus d’un’ malle est tout prête!!! (Au refrain.) JNos femmes, en dix neuf cent treize, Alvaient la robe en tir bouchon, L’ chapeau pot d’ chambre, sur Îe front, J C'est beau la mod’ française!!! (Au refrain.) Les hommes pir’s, sous la casquette S’affublaient d'une peau de loup, Histoir' de ressembler beaucoup Aux macs de la Villette!!! (Au refrain.) Les Français, l'Opéra-Comique, La Gaieté, chang'nt de directeur, Pour disparaître, ils eurent peur Qu’on emploie l’art scénique!1! (Au retrain.) J'arrête, ici, ma litanie, Cent couplets ne suffiraient pas Pour rappeler tous les dégâts D' Ia trisle anné finie!!! Æncore un’ dans le sac, Voila l'année, Terminée. Encore un’ que, sans frac, Le Cinéma passe... à tabac! 2 Janvier 1914. Henry BUGUET. CE EE RE Une campagne de PUBLICITE pr° gressive est l'INDICE et le MOYEN de progressives affaires. 4