Le Courrier Cinématographique (Jan 1914)

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Qantités d'aluminium à des prix très bas, on l’emploie _ Partout, Je prévois que les fabricants de pellicule vierge arriveront AUssi un Eu \Slon, en réduire le prix à sa plus simple expres … “ M. Gaumont entrevoit le cinéma fin de siècle dans un me Véilleux cadre de salles de conversation et de foyers. Il hi. Aura plus de pièces cinématographiques, mais bien des , Mstoires vécues qui seront projetées au jour le jour, d'heure % AimoUiSSe, où -elles'leur rapportent 10 centimes ou 5 cen-. “public. fie Le public, fit-il, qu'est-ce que cela peut lui faire. Il se » divis … aise fn heure. € Mais la phrase la plus sensationnelle de sa prophétie et qui Mettra en joie la jeunesse se rapporte au prix d'entrée. a D'après M. Gaumont, l'accès du cinéma fin de siècle Ta entièrement gratuit. a c d comme jé fus étonné qu'on puisse pousser aussi loin re an taropie, M. Gaumont me répondit que les propriépar | € ces établissements seront largement récompensés € plaisir de montrer certains films. Fe € croyez-vous pas que cette idée fera sérieusement tort "7 Journaux illustrés ? : se dit-il, c'est tout à Eu Re ne À SUIS, prenant congé, je demandais à M. Gaumont sa Photograpthe. N. HR — Pourquoi faire, s'écria-t-il! ter Pour publier dans le journal. Elle intéressera le barbe Sans doute que je suis un petit vieux, avec une longue : € blanche et une bonne fourchette. * Ne lui enlevez pas cette illusion. » Pour traduction conforme : NE Le Cinéma en Suisse est dans le marasme nevlon Directeur, M. Le Fraper, eut certainement le en Re CUx lorsqu'il me dit: « Allez donc faire un tour e y Uisse et voyez ce qui s’y passe ». Il est certain que 30 0Yage à été très intéressant et si je voulais résumer, 4 "ie 4 mots suffiraient : à fait froid et rien ne va plus. Ph banques font faillites, les Sociétés de Cinématogra nibl, en Sont bien près, les Exploitations se traînent pééMent et la censure vient de s'établir. RS ces résultats étaient à prévoir, car jamais il donné ‘de voir un pareil gâchis. La Suisse se £ très exactement en deux parties : la Suisse franAlim et la Suisse allemande. La Suisse française est & poire de films de provenance française, quant à la ne allemande, elle a également beaucoup de bandes tre marché, mais elle a aussi des bandes provede Berlin, passées en première semaine, et neude } SAS que jamais aucun achat, ni aucune location De EMmière semaine en soit récupéré, puisque ces dites anti. es Sont celles livrées aux acheteurs de Berlin, mais es datées. Les acheteurs de Berlin, en effet, recoivent M s°0des 15 jours ou 3 semaines avant la sortie à Berlin. # EVoïent, ces bandes pendant lesdites trois semaines E du mètre. tout, Suisse française, l'Explottant qui n'aurait pas 5° les semaines cinq ou six mille mètres de films disposition, serait déshonoré, non pas qu'il pro . LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 9 jète ce métrage, mais il les met dans son placard de manière à ce que son coucurrent ne puisse pas les avoir. Ceux qui payent deux mille francs et plus par Semaine en locations de films ne se comptent plus. En voyant l’état de ce pays actuellement, je me rappelle le Cinéma en France, il y à sept ou huit ans, où tous ceux qui étaient dans la corporation composaient une Société plutôt bien mêlée, ce qui est du reste l'apanage de toutes les nouvelles industries. Actuellement en Suisse, à part quelques exploitants vraiment intéressants, mais qui ont quand même la mentalité de prendre les cinq ou six mille mètres en question, il faut signaler un petit monde interlope du plus mauvais aloi. Un tel est sorti de prison, il n'y a pas longtemps, un autre a un casier judiciaire orné de quelques condamnations, un troisième et même un quatrième ont des mœurs un peu spéciales et contrairement au proverbe : Pour vivre heureux, vivons cachés, ces gens-là sans pudeur font tout ce qu'ils peuvent pour attirer l'attention sur eux, de là, de temps en temps quelques bons petits scandales. La Suisse profondément puritaine à la surface, était cependant le pays rêvé du cinématographe, puisque la piupért des spectacles étaient interdits et que celui-ci seul fut toléré. d La surproduction des films jetés dans ce pays, bien choisis ou mal choisis, selon la mentalité des exploitants, a créé, par la force même des choses, une réclame intensive, tapageuse, sur des films assez risqués de mauvaise fabrication. : Outre cela, les prix des places furent gâchés. Il y a beaucoup de monde pour peu de recettes, d'où également tape-à-l'œil et création de nouvelles salles établies à grand frais. J'ai vu des salles ayant coûté des cen ‘taines de mille francs, contenant trois ou quatre cents places et à des prix impossibles. ki À la Chaux-de-Fond, même ïl y a eu jusqu'à six. exploitations. A Genève actuellement il y en a peutêtre quatorze ou quinze, à Lausanne dans les mêmes proportions, et lorsaue l’on prend un crayon et que l’on aligne quelques chiffrés. l'amortissement du capital mis dans l'affaire, paiement de deux mille francs de programme par semaine, publicité énorme, prix des places très bas, on arrive à ce résultat, c'est qu'il y a des Cinémas qui marchent depuis trois ou quatre ans, avec des trois cents francs de frais par jour et qui ne font: pas seulement cént francs de moyenne. Qu'’arrive-t-il alors, on change de propriétaire et personne n’en est avisé, ou alors on forme une Société avec des Directeurs largement appointé. Ensuite fatalement, c'est la déconfiture, ce qui se produit actuellement. L'exploitant Suisse est très caractéristique. Il est très élégant, a généralement une bague au doigt avec un très joli brillant, va toutes les semaines à Paris, en première classe, même én sleeping, descend dans les meilleurs Hôtels et va acheter ses bandes. Rien ne le: rebute, les frais n'ont pas d'importance, on achète. Oui, _ mais voilà, il faut régler, c’est alors qu'on n’est plus d'accord. Beaucoup ne peuvent plus payer, et je suis persuadé que d'ici peu de temps, certains loueurs parisiens vont la trouver bigrement mauvaise. Faut-il dire que la situation est désespérée, non ! Mais il faut dire que le crédit est très mauvais. Pour faire des affaires dans ce pays, il ne faut travailler qu'au comptant, les lois commerciales changeant d'un canton à un autre, rendent toutes prévisions impossibles. De plus, @e pays, ne vivant absolument que du tourisme, a beaucoup perdu ces dernières années. Le commerce en général est très difficile. Le comble est qu'on continue, malgré cet état de chose à élever des cons-. tructions énormes, des magasins importants, tandis que des Sociétés financières sortent de terre sans qu'on trouve trace du moindre capital. PRE eee »