Le Courrier Cinématographique (May 1914)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

4 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE SIÈGE CENTRAL : RIO-DE-JANEIRO 179-1683, Avenida Central Suceursales dans le Brésil : PERNAMBUCO NZ. Seul Concessionnaire pour le Brésil SAO PAULO 22 PORTO-ALÈGRE À Toujours acheteurs de ioutes les NOUVEAUTÉS, FILMS et APPAREILS, la MAISON ne VEND ni n’ACHÈTE de FILMS DE STOCK des Marques : NORDISK-FILMS, de Copenhague LE FILM D'ART, Paris 2 2 |TALA, Turin » AUAUAUAUAUAUAUAUATUAUAU Néron et Cabiria L’ère des films aux fastueuses reconstitutions historiques -n’est pas près d’être close et après une courte interruption, les Quo Vadis, Spartacus, Pompéï et autres, renaissent dans les Néron et Cabiria. Rien n’y est épargné, ni le sang des martyrs (au figuré naturellement), ni les artifices d’une mise en scène ultra-moderne, susceptibles de nous reporter à la Rome Antique et aux splendeurs de l’ancienne Carthage. On y jongle avec les millions. Néron fut acquis par les Etablissements Pathé, à un prix fou, paraît-il. Cabiria a coûté, dit-on, un million deux cent cinquante mille francs comme frais de premier établissement. À moins d’avoir la fortune des Rothschild, aucun loueur cinématographique re pourra s'offrir cette fantaisie dont voici quelques échantillons : Pour la scène du temple de Moloch, le dieu des Carthaginois, par exemple, on fit élever une gigantesque statue de 40 mètres de hauteur. Pour le passage des Alpes par Annibal, les metteurs en scène furent obligés de conduire au sommet de montagnes couvertes de neige, des chevaux et des éléphants. Et, pour tenir le rôle de Maciste, le gigantesque esclave noir; on engagea spécialement un déménageur à la taille herculéenne auquel ondonna pendant de longs mois des leçons de mimique dramatique. Et pourtant les détracteurs ne manquèrent pas. Ils firent courir le bruit que le succès ne répondait pas à l'attente, _Le secrétaire de Gabrielle d’Annunzio, M. T. Antongini, Adresse Télégraphique : AUBERFILM-PARIS -:Téléphone : 303-091 adressa à ce sujet uneflettre au directeur du Gi] Blas, où! remit les choses auipoint. Nous la reproduisons à titre de curiosité : Monsieur le Directeur, On a fait courir chez vous la nouvelle inexacte du médioët? succès du film qu'une grande maison de Turin a composé sur ull scénario de M. Gabrielle d'Annunxio avec une magnificence 1 connue jusqu'à aujourd’hui. Cette nouvelle a élé occasionnée par la révolte du pui r0° main contre un impbresario maladroit qui avait prélendu, pour ll « première » dun simple « film » imposer les prix extraorûls naires auxquels, en Italie, on à l'habitude de se résigner pour « premières » des tragédies du maître. Mais, depuis deux semalnes, à Rome, à Naples, à Milan, à Turin, les salles sont toujout bondées et on refuse du monde. : Du reste, M. d’Annunxi qui, malgré tout, est un sage, na rait jamais consenti à lier les sorts de son chemil solide, à celle chose fragile, tournante et trépidante, qu'on appelle une pellicule cinémalooraphe, füt-elle de trois kilomètres. À la livraison du «sujet » il avait reçu cent mille francs, rubis sur l'ongle, com dirait Piron : ce qui assure la « viande rouge » au moins poul un semestre. Et la preuve du grand succès du Cabiria est dans le fait que la même maison vient de demander à l'auteur 0? Chèvreteuille 1 deuxième sujet, pour le même prix, en y aj0W tant r o|o sur les recettes brutes : ce qui assure non seulement viande rouge pour un semestre, mais aussi quelques friandise, et pour les jours de courses, les jaunes d'œufs et la fine champag'! de cent ans. Ajoutons que l’Itala-Film a loué le Casino de Paris, de l rue de Clichy, à raison de cent mille francs, afin d'y présen® ter, l'hiver prochain, la pièce au public parisien. N. Lrez,