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Quatrième Année. No 23. Le Numéro:
30 centimes.
6 Juin 1914
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Le Courrier
LD O O0 D-0 D CINÉMATOGRAPHIQUE © O0 © O O0 O0
UN COUP DE BARRE
Due auteurs dramatiques et les gens de lettres ee. ent beaucoup ces temps-ci autour du Cinéma, it fameux Cinéma, mine d’or qu’ils couvent des
X avec tant d’effrontée convoitise.
FH ussi, avaient-ils envoyé l’autre jour, en éclaireur,
pi onple des leurs, MM. Maurice Hennequin et
pre, avec la mission déguisée de tâter l’oCinéne cinématographique, et de présenter aux D pates réunis pour la circonstance au
mr. 0e la Chambre Syndicale, une souriante et
Nveillante combinaison. à Presse avait été soigneusement écartée du
Consei à ds : à dense Aussi, n’ai-je aucun scrupule à publier les lails de ce mystérieux conciliabule dont les
aoits furent soigneusement notés par les soins S amis du Courrier. De tour de MM. Hennequin et Decourcelle, se 5e pérent done, attentifs et résignés, MM. Jour1 le révost, Vandal, Pionnier, éditeurs ; Kastor et sel np loueurs ; Brézillon, Meillat, Ferret, Bois» Kahn, directeurs ; Meignen, avocat conseil de Chambre Syndicale. choj 2 Ecourcelle prit d’abord la parole. En termes Cerbel, il développa une proposition que sa double Dern: e-de cinématographiste et d'auteur lui avait a a d'élaborer de lumineuse manière. Il parla HP nps et finit par conclure que le prélèvement ñe roits d’auteurs sur la recette, se résumait en Sim pilule, une toute petite pilule, qu'il s'agissait t plement de faire absorber au public en augmentable autant le prix des places, comme certains des Dooents l’avaient fait déjà à propos du Droit dit e auvres, dont nous réprouvons d’ailleurs, soit Dpt la flagrante immo ralité. ; Fes Maurice Hennequin, assagi par la conduite de noble que lui firent à Bruxelles, lors du dernier Conêr es: les directeurs de cinémas, n’ajouta rien aux Siege 1ONS de son collègue Decourcelle, et ces mesmédif, se retirèrent, laissant les cinématographistes er à leur aise. msst bon que l’opinion soit éclairée sur les mara rvres de MM. les Auteurs, d'autant plus dangeDocs qu'ils les rendent plus impénétrables et que CédEs as ne se laissent pas influencer par les proétat Mereux de ces messieurs qui, se sentant en tout Dénonte manifeste, essayent d'introduire, abord, le principe de leur prélèvement pour My uguler plus vigoureusement ensuite. 1. les Auteurs ont une façon de voir inévitablees faussée par quelques exploitations parisienexceptionnelles. Ils ignorent, à part cela, tout
de l’exploitation. Ils ignorent aussi, sans doute, le peu d'intérêt que le public attache à leur nom, et surtout à leurs films, lesquels, neuf fois sur dix, ne font pas recette, et représentent en tout état de cause, à peine 5 0/0 de la production cinématographique.
L'échec du Film d’Art, spécialisé dans l’édition des œuvres d’auteurs illustres, interprétées par des artistes célèbres, aurait dû leur ouvrir les yeux. Ils n’ont point vu. Les récentes doléances des théàtres, qui rangent parmi les causes de la crise qu’ils traversent, l’exagération des Droits d’Auteurs, ne les touchent päs davantage. Peu leur importe ! Ils veulent toucher quand même, quitte à ruiner une industrie dont l’avenir semblait, hier encore, parfaitement lumineux.
Mais les cinémas ne peuvent pas payer, ils ne paieront point. Leurs tarifs ont été basés sur un minimum de frais, la concurrence les empêchera toujours de les augmenter. Dans ces conditions, le moindre excédent de dépenses doit faire chavirer la barque, et ruiner l'exploitation. Il s’agit de peigner un diable qui n’a pas de cheveux. Quelle que soit l’habileté de M. Decourcelle, je le défie de le faire.
Les Exploitants sont trop pénétrés des difficultés qu'ils ont à surmonter pour se prêter à la combipaison. Ils savent trop combien leur équilibre ést précaire pour risquer de le rompre en adoptant une manière de voir si contraire à leur intérêt commercial. Nombre de nos collègues sont déjà à la merci du moindre événement. Un commissaire de police, en limitant par exemple le nombre de leurs places, peut réduire, dans des proportions considérables, leurs recettes et transformer, avec les charges actuelles, des bénéfices modestes en pertes irrémédiables. Que serait-ce done, si les recettes étaient ébréchées par des prélèvements d'auteurs dont aucune considération ne saurait limiter les prétentions. On en a assez après tout de ce droit d’auteurs. Les décorateurs demandent aussi des droits. Les maîtres de ballets surenchérissent. L’afficheur estime qu’il collabore aussi au succès et, déjà, pose certains jalons. Si nous prêtons le flanc à toutes ces fantaisies, cela n’en finira plus. Les Auteurs sont bien traités sous le régime actuel, car les Editeurs de films leur font toujours des conditions fort avantageuses. S’ils ont trop d’appétit, tant pis pour eux,
mais le cinéma ne tombera dans leur machination
que le jour où ils l’auront étranglé.
Charles LE KFRAPER.