Le Courrier Cinématographique (June 1914)

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ii F | POSTES COMPLETS POUR EXPLOITANTS N + LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE VII a Comptoir du Cinématographe N ! H. BLERIOT: ; CONSTRUCTEUR 187, Rue du Temple, 187 PARIS Téléphone : ARCHIVES 24-79 Fournisseur des plus Importantes Exploitations ACCESSOIRES, PIÈCES DÉTACHÉES LOS Demander nouveau Tarif pour 1914 GRANDE BAISSE DE PRIX LOS En Magasin, toujours du Matériel en solde — Stock important de Films en solde — D canne E Q VENTE — ECHANGE DEMANDEZ LISTE LS Ne traîter aucune affaire avant de consulter le Comptoir du Cinématographe où vous frouverez certainement tout ce dont vous aur:z besoin. à AS LUS 7 2 Be ne 5 RES A EE EE .Le médecin, mandëé en hâte, veut le transfert à l’hôis mais les petites, un moment éloignées, obéissant ] un secret instinct, surprennent, à travers la porte, fs propos du docteur et, en un suprême élan, magni ques de volonté, elles font irruption dans la chambre. À genoux, toutes deux, elles supplient le médecin de Sardér leur maman et déclarent, touchantes et perSuasives, qu’elles sauront la soigner. On sait faire le Ménage ! on sait faire la vaisselle !... _… Mère Jean compatissante promet de veiller à ce Que rien ne manque et le docteur consent. M. es jours passent. Le pain est cher. L’argent manque, arcelle de temps en temps casse une assiette en l’es … Suyant, elle s’en désole et médite sur le passé. — « Maman tenait des fleurs aux ventes de charité ! dit-elle à sa sœur, on en vendra ! — N’a-t-on pas not'tirelire ! b Profitant du sommeil de leur chère malade, elles risent le petit tonnelet de terre qui porte tout leur esPoir et, ayant réuni les quarante-trois sous qu’il confient, décident d'écrire un petit mot pour expliquer leur sence. Délicieusement, les deux sœurs s'en vont, gagnant la orte d’où elles adressent à leur mère endormie un aiser d’ange. . Elles prennent « Sauve », leur inséparable ami et Partent à l’aventure. " t elles s’en vont, une prière les agenouille et réunit leur petite âme en une envolée surhumaine, puis la lue les prend, pauvres innocentes voguant vers l’illu Sion. Mais voilà la fleuriste — simple femme — grand’ mère déjà — dont le dur métier n’a pas durci le cœur. Sollicitée, elle résiste, tente de chasser les concurrentes — elle ne sait pas. Les gosses expliquent et tout s’arrange. . Un panier est vite garni et joyeuse, la marchande leur donne quelques conseils, elle refuse même l’argent des enfants. ; Le bonheur irradie les visages, l’espoir soutient les chérubins. Les fleuristes partent suivies de « Sauve » leur ami. Elles tendent timidement leurs petits bouquets et la puérile tentative sémble leur réussir lorsqu'une brute les bouscule et frappe le chien. D’un coup de pied, l’homme renverse la corbeille et les fleurs jonchent sur le sol, surprises de la rosée de larmes que versent les enfants. Quelle détresse ! Le chien bondit sur le malfaiteur ; un agent, témoin lointain de ce scandale, intervient pendant que la foule s’amasse. Il est bref. Tout le monde au poste ! Au bureau de police, le commissaire arrive. Stupéfaction des fillettes ! _— Marcelle !.. 1h... M. Darbant. En effet, le magistrat est un ancien familier de la famille de Chevreuse: Elles se précipitent dans les bras de. l'excellent homme qui n’en croit ses yeux. Il a devant lui les filles de son meilleur ami, disparu sans laisser de traces. Sitôt mis au courant de leur triste odyssée, son parti est vite pris ; il les sauvera. Pendant ce temps, le malheureux père se lamente à l'hôpital — on ne vient plus le voir — il ignore tout... Un soir. à la tombée de la nuit, il a une vision et en un affreux cauchemar, il entrevoit ce que la réalité lui réserve de douleurs. IL clame sa frayeur. veut partir Et il part... La nuit est venue, dans la pauvre maison la chambre est silencieuse, la mère se réveille. Le calme la trouble. Elle se soulève.. Elle appelle. Rien. L’écho reste sourd. Son effroi augmente. Élle trouve le mot laissé par Marcelle qui dit leur sortie pour aller aux commissions. Mystère !…. et là, sous ses yeux, la tirelire cassée. La pauvre femme comprend ; elle songe aux dangers de la rue, elle prie, elle pleure et ses forces Pabandonnent. elle s’évanouit... Les heures ont passé... Le magistrat, M. Darbant part avec les enfants et le bon chien, il les ramène à la mansarde où la mère se lamente. Ÿ M. Chevreuse quitte l’hôpital ét est en route vers sa maison, vers les siens, vers sa vision. Darbant arrive le premier, alors que la bonne mère Jean console la malade. D'un regard à la fenêtre venant de constater l'heureuse arrivée des enfants, elle rassure la mère, La porte s'ouvre et c’est le bonheur qui entre ; enfants, ami, sont là, c’est le passé qui renaît le présent itoyable et l'avenir inconnu. mais la porte s'ouvre de nouveau et voici Chevreuse. Ah ! le malheureux porte en sa physionomie le stigmate de la souffrance et du désespoir réunis. Sa vision est à... palpable. Sa femme au lit, ses enfants misérables. Et il s'écroule sur une chaise en un renoncement à tout. Mais Darbant parle et relève son énergie, il affirme la vie possible et le prouve en apportant un contrat qui fait Chevreuse directeur d’une société amie. Il est éloquent — puis on aime à le croire — sa bonne arole ranime les courages et les visages ravagés par es larmes renaissent au sourire. L'espoir est dans les cœurs et s’installe au foyer ; dans les bras l’un de l’aütre, les époux pleurent encore, mais de joie cette fois-ci, pendant que les enfants joignent les mains en une suprême action de grâce.