Le Courrier Cinématographique (July 1914)

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6 MN LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Exploitants ! Opérateurs ! qui désirez améliorer votre projection pendant l'hiver 1914-1915 Profitez des mois d’été pour voir ce qui se fait de mieux : L'INUSABLE Ciné hndé QUIL Le tmimsaer SAVELENS L'Objectif CINÉOPSE uunre k1rc SAM SON A CHARBONS PARALLÈLES Spécialités des Usines G. GUILBERT 4, Allée Verte 59, Boulebard Richard-Lenoir PARIS Tous renseignements sont envoyés par retour sur demande adressée aux SERVICES COMMERCIAUX Voir page 59, Le Courrier Théâtral Le genre ‘‘ Grand-Guignol ” Les multiples exigences de la vie cinématographique ne m'ont pas permis d'assister aux premières représentations des pièces intéressantes de cette quinzaine; mais aux représentations suivantes, j'ai constaté que le jugement du public ne diffère pas beaucoup de celui des critiques et qu’il sait s’intéresser aux œuvres dont il lui est dit quelque bien. Il y a, certes, des exceptions et telle étude psychologique ou littéraire qui ravira d’aise maint artiste ennuiera profondément le gros public. En somme, pour être parfait, le critique devrait, dans une certaine mesure, faire abstraction de ses préférences personnelles et ne pas imposer ou dénigrer avec intransigeance ce qu’il aime ou ce qu'il haït. Il devrait avoir, à la fois, les goûts de l’érudit et de la foule, du snob et du « populaire », car il n’est pas très sûr que les raisons de chacun de ces spectateurs soient détestables. C’est peut-être grâce à l’engouement bruyant — et quelquefois irraisonné — de certains snobs que maintes œuvres d'art ont pu finir par s'imposer à la bienveillante attention du public, tels les chefs-d'œuvre de Tolstoï, d’Ibsen ou de Bernard Shaw. Catulle Mendès n’aimait pas le vaudeville et Dieu sait si le théâtre Cluny a dû supporter ses apostrophes dédaigneuses ! Mendès avait tort de ne pas admettre lutilité, la bienfaisance du vaudeville. À mon humble avis, le vaudeville peut être considéré comme un des bienfaits de l’humanité si l’on songe aux rires qu’il provoque, aux petites misères d’ici-bas qu'il fait oublier. Tout au plus pourrait-on demander à certains vaudevillistes de ne pas abuser des effets un peu gros. Et puis le rire n’est-il pas d'essence divine, comme disait récemment M. de Pawlosky, bien que Rabelais ait écrit qu’il est aussi le propre de l’homme. Nous parlerons aujourd’hui du Grand-Guignol qui a cette spécialité de mêler sur son affiche le rire à la terreur : les longs mois pendant lesquels se maintient le même spectacle sur l'affiche de ce théâtre témoigne de l'intérêt que le public prend à ce genre et, après sa clôture annuelle, nous rever . rons avec plaisir les dernières créations de sa saison qui * vient de finir. Depuis son ouverture, qui date de 1897, cette scène n’a connu que d’heureuses soirées et c’est un des derniers Temples de la pièce en un acte qui, on le sait, ne se voit plus guère sur les autres scènes, au grand regret des jeunes auteurs. \ La pièce en un acte, grâce au Grand-Guignol, à l’Impérial et aux Capucines, a encore de beaux jours en perspective. Elle convient admirablement aux spectateürs qui n’aiment pas que leur attention soit trop longtemps retenue sur un sujet délayé. D'ailleurs, l'élaboration de ces petites œuvres demande certaines qualités particulières, de l'adresse, de la sobriété, un tour de main spécial qui permette de raccourcir, de condenser en quelques scènes rapides l’exposition, le développement et le dénouement du sujet à traiter. M. Max Maurey est, on peut dire, un des maîtres de la pièce en un acte. Son Asile de nuit est célèbre dans le monde entier et le film parlant qui en a été tiré, avec M. Signoret dans le rôle principal, obtient toujours un gros succès quand on le donne à l’Hippodrome-Gaumont. Aussi, le brillant adaptateur de David Copperfield sait-il faire une heureuse sélection parmi les petits manuscrits qui lui sont soumis et ceux qu’il dis tingue sont bien souvent de petits chefs-d’œuvre, tel ce