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Le Courrier Cinématographique (July 1914)

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38 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE ÉDIKITEURS. LOUEURS. EXPLOITANTS ! Il n'y a plus de risques d'Explosion ni d'Incendie dans les opérations du nettoyage des Films (Celuloïd ou Ininflammables) en employant : LA TRIKLINE liquide ininflammable qui possède toutes les propriétés dissolvantes de la Benzine sans en présenter les dangers. Demander Echantillons à la : SOCIETÉ COMMERCIALE DE CARBURE ET DE PRODUITS CHIMIQUES 25, Rue de Clichy, FARIS Dissolvants ininflammables inexplosibles et incombustibles — Téléphone : LOUVRE 25-29 GUTENBERG 68-61 Dérivés Chlorés de l'éthane et de l'Ethylène Monopole de vente des VERNIS pour métaux GALLIA Jurisprudence Cinématographique (Suite et fin.) . Ce n’est d'ailleurs pas la scène De A c’est un accessoire de cette scène considérable qu’a fait défiler sous vos yeux le film cinématographique ; et, en tout cas, c’est un tableau différent de celui d’Etcheverry ; il s’en rapproche, c’est possible, mais il n’est pas le même, il n’y a pas identité de l’un avec l’autre. L’idée appartient peut-être en commun aux deux, mais, encore une fois, dans Etcheverry c’est le baiser donné et consenti, tandis que dans le film, c’est un baiser surpris par un amoureux ardent et passionné. Et vous savez, Messieurs, que pour être un artiste cinématographique comme pour être un artiste photographe, il ne faut pas être dénué d’intelligence. Il faut, pour le choix de la lumière et du lieu, pour le maintien et la disposition des personnages, pour les faire évoluer dans le cadre qui leur convient, faire preuve d’habileté et l'opérateur cinématographique, tout comme le photographe, est dans son genre, un créateur. Son intelligence doit lui servir pour faire évoluer les personnages comme ils doivent évoluer et pour savoir saisir le moment opportun où il doit les prendre. Est-ce que les artistes cinématographiques qui ont conçu le Vertige l'ont conçu d’une façon identique à celle de M. Etcheverry ? Il peut y avoir dans l’œuvre cinématographique des détails semblables, mais l’œuvre d’un artiste cinématographique reste originale. Quand les artistes cinématographiques ont joué la scène qui figure dans le drame que nous avons vu, lorsqu'ils ont posé devant l'objectif comme ils l’ont fait, leur état d'âme était différent de celui des artistes qui ont posé devant M. Etcheverry pour faire le Vertige ; leurs attitudes, leurs caractères, leurs pensées différaient manifestement, et c’est parce que leurs caractères, leurs attitudes, leurs pensées différaient, c’est parce que leur conception était différente que leurs gestes n’ont pas été les mêmes. Par conséquent leur œuvre, leur production n’est pas la production identique du tableau de M. Etcheverry. Je vous le disais, Messieurs, les idées, tous les jours, obéissent aux mêmes principes ; ce sont les artistes de tous les temps qui ont imaginé de reproduire la douleur, l'amour maternel, l’amour filial, le courage civique, la poésie, le baiser notamment... Vous avez encore dans les oreilles cet air de la Mascotte : Rien qui ne soit plus charmant que le baiser. Et, dans la vie courante, quoi de plus agréable que le baiser qui vous est donné le soir, lorsque vous rentrez chez vous, par une fille ge vous aime, par une femme qui vous attend, à laquelle vous le rendez parce que vous l’aimez aussi, par un fils qui se précipite dans vos bras, heureux de revoir son père. Le baiser, Messieurs, c’est la vie tout entière qui Hi un par le rapprochement des lèvres ; c’est la fougue, la passion. comme l’a produite M. Etcheverry lui-même en 1898 dans son tableau, la fougue de la jeunesse et de l’amour. Lorsqu'on arrive à un âge plus avancé dans la vie, c’est également le plaisir que l’on a à goûter l'ivresse, la volupté de l’amour, comme dans le tableau de 1903 où la femme goûte avec la vie elle-même toutes les ivresses de celui qu’elle aime avec volupté ; et ce n’est plus ni la passion ni l'amour ardent de la jeunesse, c’est la volupté de la femme de trente-cinq ans qui se donne à celui qu’elle aime. Lorsque leurs lèvres se rapprochent, comme dans