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Le Courrier Cinématographique (July 1914)

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58 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE j Agence Cinématographique DE L'EST E. PIÉDER, 33, Fg St-Jean, NANCY. Té. 14-03 ACHAT, VENTE & LOCATION DE FILMS de Postes complets, Accessoires, Piêces détachées AVIS. — J'ai l'honneur de rappeler à MM. les Directeurs de Cinémas de la Région de l'Est, qu'étant dépositaire des appareils J. DEMARIA, universellement connus, toute commande séra livrée à lettre lue, qu’il s'agisse d'un poste complet, lanterne, arc, char… bons: Siemens, etc. (Catalogue franco sur demande). Comme concessionnaire de la SOCIÉTÉ COMMERCIALE DU FILM : Ch. MARY, dont les films sont si appréciés, j'at en stock les principaux films loués sur le marché à ce jour. La liste de ceux disporibles pour la location sera adressée sur demande. E. PIÉDER DE RER RE RER RE RE RENE RERE EE « Pour faire 500 francs avec des places à 2 francs, il faut 250 personnes, soit 25 francs de taxe. « Pour faire 500 francs avec des places à 1 franc, il Jaut 500 personnes, soit 50 fr. de taxe. « Pour faire 500 francs avec des places à o fr. 50, il faut 1.000 personnes, soit 100 francs de taxe. « Pour faire 500 francs avec des places à o fr. 25, dl faut 2.000 personnes, soit 200 francs de taxe. « Et ainsi de suite, plus la place diminue, plus l'impôt est dur. « Ce qui revient à dire « Qu'il a été prélevé sur les places à 10 francs 1 0/0 d'impôt municipal, sur celles à 2 francs 5 0/0, sur celles à 1 franc 10 0/0, sur celles à o fr. 50 20 0/0 et quarante pour cent sur celles à o fr. 25. « Or ces dernières places, c'est-à-dire celles des demitarifs employés par la classe pauvre, la classe gênée, sont précisément avec celles de o fr. 50 et leurs intermédiaires, celles qui sont en grosse, très grosse majorité dans nos cinémas. & Est-il en France un conseiller municipal, un député ou un sénateur qui oserait demander l'application d'une loi qui gréverait un commerce ou une industrie de 20 ou 40 0/0 sur la Recette brute ; notez bien que c’est sur la Recette brute. | « Et d'autre part ces mêmes élus, leurs électeurs et en un mot tout le public pourra-t-il admettre qu'un membre dela classe privilégiée, un homme aisé, puisse se payer une loge à 10 francs dans un théâtre et payer un pour cent, alors que la pauvre mère de famille qui se présentera au guichet d’un cinéma flanquée de ses deux enfants € bien souvent du Père, un ouvrier qui laisse l’absinthe pouls venir s'instruire et s'amuser en famille chez nous, alors disons-nous, que ces quatre personnes appartenant à ls classe ouvrière et démocratique devront payer quarantés pour cent d'impôt sur la modique somme qu'ils auront péma blement prélevée dans leur budget pour leur plaisir favori auquel ils ont droit comme tout le monde. Î « Pourriez-vous l’'admettre, Monsieur le Maire ? « Nous sommes absolument persuadés que non ! « Voyez des chiffres 1 « Cette famille de quatre personnes paye 4 places O fr. 25, il jaut quelle ajoute par place o fr. 10 de taxb plus o fr. 25 de droit des pauvres, soit o fr. 15 par 4 égal O fr. 60 sur un franc de principal. « Ces chiffres à eux seuls sont bien plus éloquents qui tout ce que nous pourrions vous dire. « On peut vous citer mille exemples cocasses, mais réels « Ils seraient comiques s'ils n'étaient pas désastreux. « En voici un : À l’Alcazar Palace, le 1° Mai 1914 la recette brute s’est élevée à 233 fr. 70, le droit des pale vres à prélevé 11 jr. 30, la taxe municipale 109 fr. 40, est resté à la caïsse pour payer les frais généraux, 113 frS ce qui fait environ 53 0/0 d'impôt. « Ÿ a-t-1l un commerce quelconque qui puisse payer W impôt pareil ? « De tout cet exposé, il en résulte, Monsieur le Mairti que « La taxe doit être proportionnelle et que les petite places, les places démocratiques doivent en être ex0M nérées. « Nos frais généraux. — Les cinémas augmentent to les jours et avec eux les frais généraux, car c’est à cell qui passera les plus beaux films et naturellement. il s'ell suit une surenchère qui, quelquefois, est fort élevée. | « Et il y a une location (très élevée en général), l@& tersonnel est très nombreux, un ou deux opérateurs, pli sieurs ouvreuses, une caissière, plusieurs contrôleurs, de garçons de salle, quelquefois un directeur, un secrétairti un pianiste sinon un orchestre, un bonisseur, il y a ll core la publicité (chose inévitable à tous les spectacles). 4 « Il y à également les impôts, les droits d'auteur, le frais d'imprimerie, les frais divers, l'entretien d'un matt riel très cher, etc., etc. « Lorsqu'on fait le règlement de tous ces frais générauh on est obligé, bien souvent, d'en mettre de sa poche poli payer le droit des pauvres et la taxe mumicipale. « Ce que l’on nous réclame et ce que nous demandons. % Que réclame-t-on de nous ? Le Bureau de Bienfaisanti nous a déclaré que les contrats actuellement consentis 1 sont pas en rapport les uns des autres et qu'il y aurait lit de les unifier. « On veut donc nous contrôler pour rétablir un 0 rème général en vue de l'appliquer d'une manière un forme. | « Loin de protester, cela est si juste, que non seulemell nous l’approuvons, mais nous le réclamons. F « Mais 1 ne faudrait pas que, pendant ce contrôlli on nous prélève entièrement une taxe que vous, M onsielll le Maire, êtes à même maintenant de désapprouver. « On nous contrôle en ce moment officiellement poil le droit des pauvres et officieusement pour la taxe mul cipale, ce dont nous vous remercions encore une fois. « Ne pourriez-vous pas Monsieur le Maire, vous serdll de ce double contrôle officiel et officieux pour établi le barème en question.