Le Courrier Cinématographique (July 1914)

86 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Agence Cinématographique DE L'EST E. PIÉDER, 33, Fg St-Jean, NANCY. Tél. 14-03 ACHAT, VENTE & LOCATION DE FILMS Je Postes complets, Accessoires, Pièces détachées AVIS. — J'ai l'honneur de rappeler à MM. les Directeurs de Cinémas de la Résion de l'Est, qu'étant dépositaire des appareils J. DEMARIA, universellement connus, toute commande sera livrée à lettre lue, qu’il s'agisse d'un poste complet, lanterne, arc, charbons Siemens, etc. (Catalogue franco sur demande). Comme concessionnaire de la SOCIÉTÉ ÇOMMERCIALE DU FILM : Ch. MARY, dont les films sont si appréciés, j'ai en stock les principaux films loués sur le marché à ce jour. La liste de ceux disponibles pour la location sera adressée sur demande. E. PIÉDER RE projet de règlement qui résoudrait, sans doute, le problème si difficile à l'heure actuelle de pouvoir présenter au public des films que des enfants ne peuvent voir. D'après ce règlement, le bureau de Censure pourrait délivrer deux espèces de permis, un pour les films en général, l’autre pour les fils lraitant de questions spéciales ; par exemple, la traite des blanches. De là à en venir à avoir des théâtres spéciaux pour adultes où les enfants ne seraient pas admis, il n’y a qu’un pas et c’est à cela u’on en arrivera avant peu. Ce règlement sera donc ’une grande utililé aux éditeurs de films, car il leur épargnera de grands frais, qu’ils étaient quelquefois obligés de faire, car souvent une décision du Burcau de Gensure les forçait à couper cerlaines parties d’un film, avant d'obtenir l’aulorisation de le présenter. * * * J'ai parlé, en temps voulu, du concours ouvert par le journal The Evening Sun entre les auteurs de scénarios aux Etats-Unis, de concert avec une grande maison d’édilion, concours qui s’est terminé le 1 mai dernier. Le jury, chargé d'examiner les différents manuscrits, qui s’élevaient à plusieurs milliers, vient de terminer ses travaux et a rendu sa décision. La lauréate du concours est une jeune fille, Miss Elaine Sterne. Elle a reçu comme rix la somme rondelette de 1000 dollars — 5000 francs. — oilà un encouragement pour les aspirants auteurs de scénarios. k * * Un incendic considérable, à la suite d’une explosion, vient de causer des dommages importants dans les établissements de la Compagnie Lubin, à Philadelphie. Cette explosion s’est produite dans un caveau où l’on gardail un grand nombre de positifs et de négatifs. Elle est duë croil-on, à une combustion spontanée de ces films: Le caveau était hermétiquement fermé et la force de l’expl® sion fut telle qu’elle fit éclater les murs, projetant de tous côtés des briques, des pierres ct des bandes de films ei flammées. On aura peut-être une perte de vie à déplore car une de ces bandes en flanimes atteignit un petit Jia: lien qui jouait dans la rue et mit le feu à ses vêtement Malgré les soins immédiats qui lui furent prodigués, sol état est considéré comme désespéré. Les dommages Call sés à l'établissement sont, paraît-il, très considérables el s'élèvent à près de 500.000 dollars — 2.500.000 francs: # Ils consistent. surtout dans la destruction soit de positif prêts à être livrés, soit de négatifs qui ne peuvent pa être reproduits. Il faut ajouter à cela les dommages Cali sés aux maisons voisines, dont quelques-unes furent CON plètement détruites par la force de l'explosion. La Compagnie Lubin s’est empressée, cependant, de faire savoir à tous ses clients que cet incendie n'intél romprait pas ses opérations et que, grâce à son admirabl organisation, elle était prête à continuer de remplir tot ses divers contrats. ; D'après M. Ira Lowrey, le directeur général des él# blissements Lubin, la seule manière d'expliquer ceti® explosion est que le soleil, venant par une des fenêtres caveau, a tellement chauffé une boîte en étain contenal, une bande, qu’il l’a fait exploser, ce qui a détermi l’explosion de lLoutes les autres. * * Un des détails qui ont le plus intéressé les visiteurs À l'Exposition de Cinématographie de New-York, dernièr® ment, a 6Lé une démonstration de « prise de vues » fal par la Compaguie Kalem, avec Miss Alice Joyce, T0! Moorc et plusicurs autres de leurs artistes. La Compagni avait installé dans l'Exposition un « théâtre de prise 4 vues » et avait tout préparé pour y « tourner » les ons dernières scènes d'intérieur d’une pièce de 300 mètré appelée The Beast, dont les autres tableaux avaient dd été pris auparavant. On a commencé le mercredi 6 heures du soir et le travail était terminé à 10 heures l même soir. On a immédiatement développé le négatif, far le positif et assemblé ensemble toute la bande, Le lend£ main jeudi, on en donnait une présentation à l'essai et Le surlendemain vendredi, on montrait le film dans 18 quatre théâtres modèles de l'Exposition. Le public $ j' grandement intéressé à celte « prise de vues » et a C 6 leureusement applaudi les artistes qui ont joué dans Je différents tableaux. Cela a été sans contredit l’un clous de l'Exposition. * * * Comme je l’ai annoncé précédemment, la premièl® Exposition de Cinématographie au Canada aura liet} Toronto, ces jours-ci. On y discutera un certain nom de questions intéressant l’industrie cinématographiqu telles que la Censure, l'usage du cinématographe dans IS écoles, etc., etc. M. Gordon Mc Garry, le directeur de Exposition, qui est venu à New-York dernièrement, es sûr qu’elle aura un grand succès. ONCGLE SAM. 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