Le Courrier Cinématographique (August 1914)

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6 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE ———_—_—_—_—…—…—……—…—…—…—— projection fixe, une image sensiblement égale au recul ; en cinématographie, une image égale au tiers du recul environ, et cela sans déformation apparente. Ils sont fabriqués avec des flints et des crowns d’une densité toute spéciale, de même qualité que les verres employés dans la-photographie pour les anastigmats. On a fait une réclame considérable aux {rousses mulltifocales. Ces objectifs, ou plutôt cet objectif tube, com posé de 6 foyers, a été préconisé surtout à cause de son volume réduit et de la facilité relative des changements de foyers. Nos lecteurs nous sauront gré de leur donner une indication, un conseil désintéressé. Par lui-même, le tube cylindrique, qui n’est, en somme, qu'un objectif ordinaire, est excellent, mais l'addition d’une lentille biconvexe non achromatisée lui donne des couleurs et une aberration de sphéricité inévitables qui nuisent au rendement. Pour ces raisons et beaucoup d’autres encore, nous ne les avons jamais recommandées, Il faut également se méfier de certaines appellations ronflantes et savoir que si, par discrétion, les maisons d'optiques se refusent à communiquer les données de léur fabrication, la forme des objectifs est généralement connue. Ainsi, dans le catalogue Hermagis, nous lisons que le nouvel anastigmat de cette maison est formé d’un ménisque en flint et d'un ménisque convergent en baryumcrown lourd. < De même, l'encyclopédie de Fabre nous donne des combinaisons entières d'objectifs, entre autres celles de Zeiss, de Voigtlander, etc. Quelles que soient les affirmations de certains catalogues, il est inexact que les objectifs de projections fixes animées de la forme Petzval sont corrigés de l’astigmatisme. Cela ne peut pas être, la combinaison s’y opposant. Tout ce qu'on peut dire, c’est qu'ils sont corrigés pour certains points aplanétiques, près de l'axe, ce qui fait que l'image nette est très petite. Pour qu'ils soient anastigmats, il faudrait les construire avec une matière anormale, et alors, ils ne seraient plus aplanétiques, et cette condition est indispensable. En effet, le professeur Rudolph a démontré par le calcul et par l'expérience que pour corriger à la fois l'astigmatisme et l'aplanétisme, il fallait combiner une matière anormale avec une matière normale. Cette découverte a été, d’ailleurs, une des grandes révolutions dans l'optique. Petzval a démontré également par le calcul que toute combinaison à matières normales était impuissante pour la correction de l'astigmatisme. Les. objectifs de Petzval, comme ceux que nous employons couramment en projection, sont aplanétiques suivant l'axe, mais les autres aberrations ne sont pas corrigées. Les prétentions de certains opticiens sont donc purement gratuites. C’est sur l'écran qu'il faut juger la valeur des objectifs: 5. — Quelle différence y a-t-il entre le « foyer arrière » et Le « foyer équivalent » d'un objectif ? L'objectif n'a malheureusement pas, comme l'œil humain, le principe d'accommodation, c’est-à-dire qu'il ne possède pas cette facilité . merveilleuse du cristallin, ‘tort. Les Établissements sont maintenant transférés : 424, Avenue de la République ” d'opérer dans sa courbure des changements tels que l'image des objets placés à des distances différentes se forme toujours de façon nette et distincte sur la rétine C'est pourquoi, aux deux facteurs principaux : grandeur d'image et distance entre l'appareil et l'écran, correspond un foyer déterminé, invariable. On appelle foyer le point en dehors d’une lentille ou d'un miroir où les rayons lumineux viennent se réuni Cette dénomination s'explique par la raison que si, en faisant réfracter (1), en un point déterminé, les rayons de la lumière solaire, par exemple, rayons qui viennent de l'infini, on place à ce point un morceau d’amadou ou tou autre matière inflammable, celui-ci prend feu immédiätement. C'est donc réellement un foyer. Nous avons vu, plus haut, que l'objectif est formé de deux systèmes de lentilles de construction différente : l’un celui qui doit être tourné vers l'écran, formé de deux lentilles collées ; l’autre, celui qui regarde la vue de pro jection ou le film, formé de deux lentilles non collées: Ceci a une importance, parce que la forme de l'instrument complet, la détermination du foyer équivalent est une fonction du pouvoir convergent propre à chaque SY5 tème. C'est donc une erreur de croire que le foyer équr valent doit être compté à partir du milieu de l’objectl ou du diaphragme, comme on l'indique quelquefois 2: Les erreurs, il est vrai, ne s'arrêtent pas là. Tous ceux qui ont en mains des catalogues ou des notices ont pu constater que nombre d'opticiens de France et d'Amérl que mesurent toujours leurs foyers de la lentille arrière à la glace dépolie. Cette mesure n’a aucune signification Il n'y a qu'un foyer mathématique, c'est le foyer équi valent, mesuré du foyer réel au point nodal d'émergenct: / RAYON /* MÉRGENT RAYON INCIDENT Disons, en passant, qu'on appelle point nodal, le point où le prolongement d'un rayon incident ou émergent qu a traversé, soit une lentille épaisse, soit un système opir que, vient rencontrer l'axe optique. Dans la figure *} N1 est le point nodal d'incidence, N? celui d'émergence # O le centre optique. G.-M. CoissAC: (à suivre) L. AUBRER Téléph. : ROQUETTE 73-31 ROQUETTE 73-32