Le Courrier Cinématographique (August 1914)

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58 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE nosité, sa netteté et son prix modique, a su en peu de temps conquérir la première place entre tous. Demander le Catalogue Général n° 1232 qui est envoyé franco sur demande à : L’OPTIQUE RÉUNIE, M° Jean ROSE Ci C'EST l’'Objectif qui, par sa finesse, sa lumi33, Rue Émile-Zola, au PRÉ-St-GERVAIS (Seine). — Télép. n° 51 [ E Ca AI DATA I CTI na I CYR CNVAI CNT DAV AO CAT EP CHRONIQUE ESPAGNOLE A RG A Se SEE [NE CE PRE AS De notre Correspondant particulier : Je commence par une déclaration ou — mieux encore — par une profession de foi. Ceci pour répondre à quelques lettres adressées au Courrier, à la suite de mes précédents’articles. J'aime l'Espagne : je l’aime tout autant que mon pays; je l'aime tout autant qu’un Espagnol peut l’aimer. J'aime ce beau pays de rêve, sa nature exubérante, son ciel merveilleux, l'air transparent et embaumé qu’on y respire. J'aime ce pays au passé de gloire, ce pays qui nous donna des mondes, ce pays où la chevalerie du siècle d’antan n’a rien perdu; la fierté de sa race, la noblesse de son caractère, la simplicité si accueillante de ses mœurs, le sourire enchanteur et les beaux yeux noirs de ses femmes. Nul mieux que moi ne pourra apprécier dans toute sa valeur le caractère si entreprenant des fils de Catalogne, la perle de l'Espagne, toujours à la tête du mouvement et du progrès; ils sont, pour moi, les Yankees de la race latine. Voici résumée ma pensée, voici résumé mon élat d'âme ! J'ai cru (peut-être trop vite) que tout cela ressortait pour tout lecteur assidu de mes chroniques, mais — à en juger par les lettres reçues — je vois que je me suis trompé. On m'accuse, moi, de discréditer l'Espagne ct l’industric et le commerce du film. Allons donc! est-ce pour de bon? Voyons — messieurs mes contradicteurs — relisez bien ce que j'ai écrit; analysez bien ma pensée, cet vous verrez que si, quelque fois, je me suis permis de critiquer telle ou telle chose, c'était dans l’idée de pousser à faire mieux; à s'inspirer de ce qui se fait dans d’autres pays où l’industrie au film est plus avancée et mieux comprise. C'était pour stimuler votre bon vouloir, pour vous acheminer vers la voie sur laquelle vous devez trouver les lauriers, toujours prêts pour ceux qui savent patiemment les chercher, et ceci pour le prestige et pour la gloire de ce beau pays que tous nous aimons. * * * La Maison « Cuesta » de Valence a présenté son film orrida de Toros en Valencia. Pour un sujet espagnol c’en est un. Je suis sûr que cette projection fera plaisir à beaucoup de monde. Je vois d'ici l'accueil enthousiaste qu'il recevra, surtout dans le midi de la France. Marseille, Nîmes, Montpellier et toutes les villes de cettte région vont se l’arracher. À La photo est très bonne et la maison « Cuesta » a tourné pour des espadas de primo cartel. Lorsqu'il y a à dire « bravo » à quelqu'un, je le dis de bon cœur : oui, bien, très bien. Des courses de taureaux, on en donne un peu partout en Espagne, et même en dehors d'ici, mais l'effet n’est pas le même. J'ai vu des courses de taureaux à Marseille avec Mazzantini; j'en ai vu souvent ici à Barcelone; j’en ai vu à Madrid, et même de « corrida réal », mais je n’en ai jamais vu comme à Valence. L'aspect que présente l’arêne un jour de grande course est inoubliable. Nulle part comme à Valence se manifeste l’enthousiasme de la foule; nulle part comme à Valence on a Con servé le type de la race espagnole en un jour de course; non, même à Séville, qui est pourtant célèbre dans Île monde entier pour ses corridas de las ferias de Pâques. Si la maison « Cuesta » a tourné à Valence, ce n’est donc pas parce qu’elle est sur place, mais parce qu’elle sait bien que nulle autre part qu'ici on pourrait donner l’image vivante de cette manitestation du caractère espa: gnol. < Encore une fois : bravo Cuesta ; bien, très bien, et beaucoup d'argent. x * * Je vous disais dans ma dernière chronique que le grand acteur « Enrique Borras », une des plus pures gloires du théâtre espagnol, avait été engagé, pour tourner une série de scénarios, par la « Hispano-Film ». Je puis ajouter aujoud’hui que le premier de ces films aura pour titre Sacrifice et qu'il a été adapté au cinéma d’après le beau drame si émouvant de Campmauy. Enrique Borras sera entouré d’une troupe d'élite, et tout fait présager que nous aurons à enregistrer un suCcès pour la production espagnole. Ceci est mon vœu, et le vœu de tous ceux qui voudraient bien voir un avenir assuré aux films de ce pays. EL CATALAN. 4124, Ve-æ Avenue de la Les Établissements sont maintenant transférés : République L. AGBERT Téléph. : ROQUETTE 73-31 ROQUETTE 73-32