Le Courrier Cinématographique (August 1914)

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IV Fee LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE « Vive l'Empereur ! « Séville, le 1 septembre 1809. « Cÿ DE MONTIGNY-D'ESPARS, « Chef d'Escadron au 15° Hussards. » Les Pradier, hantés par le souvenir de ce trésor qui dort enfoui, finissent par se décider de partir à sa recherche sans tenir compte d'une information que donnent les journaux et que voici : LE BANDIT PÉPÉ DE TRIANA On signale à nouveau la présence du bandit Pépé de Triana et de sa bande aux environs de Salteras à quelques lieues à peine de Séville. Pillant les fermes, razziant le bétail, rançonnant les voyageurs, Pépé rappelle les sinistres voleurs de grands chemins contre lesquels l'Espagne avait institué jadis la Santa Hermandad. Mais une gitane avait prédit beaucoup d'argent et un héritage à la jeune Mme Pradier et cela valait bien la peine d'affronter le senor bandit Pépé de Triana. A peine sont-ils arrivés à Santa-Cruz qu'ils sont entourés par une bande de brigands qui les fait prisonniers et ne les libérera que sur une rançon de 20.000 pesetas. M. Pradier ira chercher cet argent et on gardera sa femme pour otage ; s'il prévient la police, on la tuera. A peine celui-ci est-il parti que les époux Moranges arrivent. Ce sont eux qui ont organisé cette farce pour attirer leurs amis dans l’'hacienda de Santa-Cruz dont ils sont propriétaires ; les soi-disant bandits sont leurs serviteurs et l'homme qui leur a vendu le coffret à Tolède est devenu un faux Pépé de Triana. On court après Pradier, qui revient et qui, ainsi que sa jeune femme, manifeste un très vif mécontentement pour la mauvaise farce qu'on vient de leur faire. Tout à coup, survient le véritable Pépé de Triana qui, . furieux qu’on se soit servi de son nom pour faire une aussi sotte plaisanterie rançonne les époux de Moranges et laisse en liberté le jeune ménage Pradier sans rien lui demander, puis il s'en va, en disant d'un air gouailleur : « Au revoir, Senores, ceci vous fera une belle histoire à raconter à Paris. » Métrage : 604 m. 1 affiche : 220/150 4 Agrandissements photographiques 24,30, 7. SEANNIB.. PETITE JEANNIE 7 Comédie sentimentale à; La jolie Mme de Ris, la veuve du grand musicien, est à la veille de se remarier. Cette perspective l’a rendue rêveuse et lui fait un peu oublier sa fillette Jeannie, qui veut l’obliger à jouer avec elle. Elle l'embrasse dis‘traitement et Jeannie boude. _ La belle veuve relit, charmée, une lettre que son fiancé, le violoniste Jean Roger vient de lui écrire : Bien chère amie, « Je viendrai demain soir apprendre de votre bouche la confirmation de mon bonheur. Je veux vous faire la plus heu\ reuse des femmes et devenir pour Jeannie le meilleur des pères. » :. __ Et ses yeux vont de sa lettre à sa fille. un peu anxieux. Enfin, son visage se rassérène, elle a écarté de son esprit tout mauvais pressentiment, elle rêve au prochain . bonheur qui l'attend et n'entend même plus’ Jeannie qui, tout près d'elle, lui parle. Jeannie.a compris qu'il allait se passer quelque chose} de très grave et, lorsque Mme de Ris sonne la nurse et dit à sa fille : « Il faut aller te coucher, mon chou Jeannie supplie, trépigne, affirme qu'il n'est pas encore l'heure, Mais c'est peine perdue, la jeune maman tien bon, car elle se soucie peu d'avoir son enfant près d'elle lorsque Jean Roger arrivera. 5 Petite Jeannie est couchée. Elle a promis à sa nurse d'être bien sage, mais à peine celle-ci a-t-elle quitté la chambre qu'elle se lève, va chercher sa poupée, lem brasse et tout doucement, lui chante cette romance : La Jeannie à son papa, La jolie fillette Bien que pas plus haut de ça, N'en fait qu'à sa tête. C'est la reine de chez nous, Fais dodo sur mes genoux Jeannie... petite Jeannie. C'est une naïve mélodie que son pauvre papa avait composée pour elle et qu'il lui chantait souvent en la caressant. Jeannie pense qu’on l’a obligée à se coucher parce qu'on veut lui cacher quelque chose de grave. Elle veut savoir. Tandis que le violoniste Jean Roger prodigue, dan lo salon, à Mme de Ris, ses déclarations, tandis que la jeune femme les écoute ravie, et les accepte, petite Jeannie s'est levée. À tâtons, elle marche dans le COï ridor et gagne le salon où elle arrive juste au momen où Jean Roger passe au doigt de sa maman J'anneall de fiançailles. Elle a tout compris. Furieuse, elle se jette entre les deux amoureux et veut les séparer. Mme de Ris pre sa fille sur ses genoux, la dorlote et la caresse, puis lui dit : « Sois raisonnable et aime bien M. Roger, qi va être ton papa. » : Mais la crise s'aggrave. Jeannie abandonne sa mère: Les yeux fixes, son petit doigt levé, elle s'avancæ comme démente, et chante d’une voix lointaine : La Jeannie à son papa, La jolie fillette. L'effort l'a anéantie.. Elle tombe sans connaissance et sa mère, folle de désespoir, l'emporte dans ses pras: Dans son lit, tout garni de dentelle, petite Jeanni repose, les yeux fermés. Le docteur, qui épie ses moin” dres mouvements, ne peut plus cacher à sa pauvre maman qu'il redoute la méningite, et Mme de Ris san glote, sans pouvoir maîtriser sa douleur. Dans le salon, Roger est resté immobile, désolé, du malheur dont il se croit la cause et Mme de Ris vien le voir et lui dit : « Je. suis la seule coupable, j'aurais dû prévoir ». ; Petite Jeanne va mourir. Ses yeux ne s'ouvrent plus: ses joues sont froides et blanches comme ses draps brodés. Sa mère, à son chevet, écoute désolée, la vol du docteur qui lentement prononce : « Seule une forte commotion nerveuse peut la sauver ». Û Dans le salon, Roger à qui l’on vient d'annoncer la nouvelle, a une inspiration. Il prend sur le piano violon qui y était posé, puis il va se placer derrière, Ja porte de la chambre où repose la pauvre enfant et là, toute son âme, il joue : La Jeannie à son papa, La jolie fillette. Miracle ! Sur son lit la pauvre mignonne ouvre 1é5 yeux, se soulève ; la romance qu'avait composée pose ; elle son papa chéri vient de la rappeler à la vie; et