Le Courrier Cinématographique (August 1914)

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vi LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE Jeannette.qui est orpheline est très triste en apprenant le départ et le mariage de son amie, car elle n'aura jamais le plaisir de vivre dans le luxe, d’être chérie par son père et de faire un riche mariage. Ses études terminées, son petit capital sera épuisé, et pour vivre elle sera obligée de chercher un emploi chez des étrangers. Quelques jours plus iard le riche armateur emmène sa etite Lucie et pendant une soirée on présente à la jeune lle celui qui doit être son mari, le capitaine de vaisseau Robert de Kergoulis. Les jeunes gens se plaisent et bientôt Jeannette recoit des nouvelles des fiançailles et du mariage de sa petite amie Lucie. Deux ans de bonheur sont passés, quand Lucie reçoit une lettre de Jeannette l’informant qu'ayant fini ses études et avant de s’en aller à la recherche d’une position, elle voudrait passer quelques jours avec elle. La visite est acceptée avec plaisir et Lucie, pour distraire son amie, arrange une soirée musicale. Devant le public attentif, Jannette joue sa pièce favorite la « Barcarole », et le jeune talent fait une pe très profonde sur le mari de Lucie; il profite d’un moment ropice pour lui faire une chaude déclaration d'amour, et eannette ne peut pas se défendre contre la sympathie qu’elle éprouve elle-même pour lui. Quelques jours plus tard, Jeannette part à la recherche d’une position, tandis que l'officier est nommé second capitaine du vapeur au long cours Vera Cruz qui partira pour Madagascar avec un chargement de poudres explosives. Pendant le voyage une grande tempête provoque un incendie à bord qui atteint le chargement de poudres et le bateau explose. Robert de Kergoulis et un matelot, les seuls survivants de la catastrophe sont portés par les vagues sur un îlot désert. La nouvelle fatale arrive bientôt jusqu’à Lucie qui, se croyant veuve, mène dès ce moment une vie tranquille et rétirée. Un an s’est passé. Pendant que les naufragés attendent en vain du secours, un drame poignant se déroule dans un quartier pauvre du port où habite Jeannette. Une jeune femme, minée par la fatigue et les soucis, a donné jour à un bébé, mais ses derniers efforts ont épuisé ses forces, elle sent la mort qui approche et afin . que son enfant ne soit pas seul au monde elle écrit une lettre à son père, qui n’est autre que Robert de Kergoulis, le priant de se charger de l’enfant. Mais Robert est loin et la lettre tombe entre les mains de Lucie, sa femme, qui apprend ainsi la triste trahison de son mari et de sa meilleure amie. Néanmoins elle va voir Jeannette, mais sa colère et sa rage tombent en la voyant près de la mort, et la dernière rancune s’évapore quand, dans le froid hivernal, elle entend jouer par un orgue de barbarie la « Barcarole ». Elle pardonne à la mère mourante et c’est elle qui prendra soin de l'enfant. Plusieurs années se passent jusqu’à ce qu'un heureux hasard pousse un navire vers l'ilot désert où Robert et le matelot ont mené une vie de Robinson. Ils sont sauvés et un mois après, Robert rentre de nouveau chez lui. La première, sa fillette court à sa rencontre, mais qui est avec elle! et candidement elle répond « C’est mon frere ». Robert qui ne comprend pas, sent son cœur se serrer d'angoisse et de peur. Est-ce que sa femme l'aurait trahi, est-ce qu’elle s’est remariée! Mais voilà qu’elle s'approche, elle va lui donner la clef de l’énigme. « Qui est le père de cet enfant ? » Tranquillement elle va vers un pelit secrétaire et elle lui tend une lettre. C’est l'adieu cour de Jeannette. aincu par la honte, il tombe à genoux devant sa femme, mais Lucie a l'âme trop grande, elle aime déjà l'enfant de son mari comme ei c'était le sien, aussi elle peut pardonner à Robert et tous les quatre réunis vivront une vie heureuse et paisible. : 900 mètres. Affiches VITAGRA PH 15, rue Sainte-Cécile, et 6, rue de Trévise, PARIS Adresse téléer. : Nitagraph-Parlis Téléphone : 23-63 PREMIÈRES AMOURS Le jeune Buddy, à l’oécasion d’une vente de charité, met pour la première fois des pantalons longs. Il en est très fier et s’attire les sarcasmes de ses deux frères aînés. A la vente de charité, il rencontre les deux sœurs Elsie et Grace Foster. Son cœur s’enflamme et, de retour chez lui, il écrit à Miss Foster de bien vouloir lui permettre de lui rendre visite. Les deux fillettes prétendent chacune que la lettre leur est adressée. Quan Buddy arrive, Grace l’accapare et sa sœur dépitée et jalouse se saisit du chapeau du jeune amoureux pour le garnir de plumes et de rubans comme un chapeau de dame, Elle le remet ensuite au porte-manteau et court avertir son père que Grace est en train de se faire embrasser au salon par Buddy. Le père prend les deux jeunes amoureux sur le fait. Buddy se sauve précipitamment et se coiffe à la hâte de son chapeau em plumé sans le regarder. Dans la rue et dans le tram “way il est la risée de chacun, sans qu’il comprennent ces rires universels. De retour chez lui, c’est bien pis, toute la famille est prise d’une gaîté folle en le voyant: On le traîne devant une glace et il jure avec fureur de se méfier désormais des femmes. 284 mètres. Aff. > Western Import C° Jacques HAIK Représentant 83 bis, Rue Lafayette, PARIS Téléph. : Louvre 39-60 MAJESTIC LE LAQUAIS: Drame John, le laquais, aimait en secret la fille du juge Harolds, son patron. Ne pouvant déclarer son amour; à cause de sa situation sociale, il souffrait en silence et tout son bonheur était de revoir de loin celle qui faisait vibrer son cœur. Uu jour que John, tendrement, pressait contre ses lèvres une fleur tombée du corsage de la jeune fille, son patron le surprit, et, furieux le renvoya. Le même soir, alors que le juge se trouvait au cercle avec des amis, la jeune fille fut attaquée par un bandit et ligottée. L’agresseur était un dangereux criminel, condamné sévèrement par Harolds quelques mois auparavant, et qui avait juré vengeance contre son juge: Le bandit décrocha le récepteur du téléphone et appela Harolds à l’appareil : « J'aurai tué ta fille, bourreats avant que tu puisses venir à son secours ! » A l’autre bout du fil, le juge suppliait le criminel de faire grâce à sa fille. À ce moment, John, qui préparait sa malle pour partir, entendit du bruit dans la pièce où se pas sait le drame. Il vint au secours de la jeune fille et alors, entre lui et le bandit, une lutte terrible s’engagea. Cruellement frappé par le malfaiteur, Jobn, désespérément, défendit la fille de son maître. Enfin, le juge arriva avec des agents, qui arrêtèrent le misérable. Touche par le dévouement de John, Harolds lui tendit la main, mais l’autre, le cœur encore meurtri par l’injustice de son maître, répondit : « Je ne suis qu’un laquais »: Puis, lentement, John s’éloigna sans détourner la tête. 304 mètres