Le Courrier Cinématographique (January 1917)

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7° Année N° 1.(Édition de guerre). Le N°: 30 centimes 13 Janvier 1917. DUDOESOpBOotMOnS ANS Le Courrier so te ete eee CINÉMATOGRAPHIQUE CE 00 ER PE ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE SE Un an. PS Re MO ETES, ÉTRANGER : Un an. 20 fr. Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. Directeur : CH. LE FRAPER | TÉLÉPHONE : | Direction : Nord 56-33 Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS REÉSURRECTION Il ya aujourd’hui vingt-neuf mois, comme le temps passe ! notre pays subissait les premières souillures de l'invasion. La lâche agression des barbares, mille fois odieux, se produisait brutale et sanglante. La houle profonde de leurs armées, broyant tout sous ses flots tumultueux, venait déferler aux pieds des murs de la Capitale. Surprise en pleine activité, en pleine quiétude, par la guerre, la nation dut plier, d’abord, sous ce choc monstrueux... Appelé le 2 août 1914 par la mobilisation générale, je partis aux armées et « Le Courrier » cessa brusquement de paraître. Des milliers d’autres hommes sur lesquels la lourde porte de l'éternité est déjà retombée, étaient là, vibrants et enthousiastes, groupés autour du drapeau de la Patrie en danger. Et l’ère tragique des catastrophes s’ouvrit pour nous tous. Le terrible fléau était déchaîné. Pendant des mois il allait ensanglanter l'univers et faire S’épanouir, aussi, les plus glorieux héroïsmes sur les ruines fumantes des cités détruites, dans le Chaos des campagnes bouleversées. Ah ! les affaires. Comme elles apparaissaient lointaines et mesquines pendant que se jouaient, sur le théâtre tragique de l’humanité, les premiers actes de ce formidable drame. Personne n’y pen sait alors à l’intérieur du Pays recueilli dans ses voiles de deuil et de douleur ; nul n’y songeait parmi les soldats qui s'étaient jetés dans la mêlée. Puis, le destin des batailles devint plus clément. A bout de souffle, les armées germaniques, maîtrisées, se figèrent sur place. Les tranchées, dans lesquelles nos poilus s’illustrèrent à jamais, se creusèrent ; les réseaux barbelés se dressèrent sur la plaine, s’enchevêtrèrent devant les hordes teutonnes. Et, à l’abri de cette inviolable barrière hérissée de baïonnettes, la nation respira pendant que la victoire s’organisait. Les Cinémas suivirent l'impulsion générale. Timidement, ils ouvrirent leurs portes. Le publie, sevré de distractions, y vint nombreux. Le film retrouva son irrésistible prestige, devint le spectaele officiel de la guerre. Les Poilus de avant, le peuple de l'arrière, fraternisèrent devant son éblouissant écran. Les journaux corporatifs eux-mêmes, symboles de prospérité pour l’industrie qu'ils préconisent, sortirent de leur torpeur. Ils se réveillèrent. De nouvelles feuilles naquirent. Et la vie se reprit à couler, douce et limpide, comme aux temps heureux de la Paix. Cette admirable quiétude, hélas ! semble n'avoir été qu’apparente.. Incomparable consolation des jours sombres et tristes de la guerre, le Cinéma qui