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17 Février 1917.
-Le N°: 30 centimes
7° Année N° 6. (Édition de guerre). O00000000000000000000000000
1e Courrier
SCO DO 0 OÙ CINÉMATOGRAPHIQUE 0: OLPC OU 0:00
ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
ABONNEMENTS :
FRANCE nee
Un an. an ete: DANMITE ÉTRANGER
Un an. RASE) 20 fr.
Directeur : CH. LE FRAPER
Rédaction et Administration :
28, Boulevard Saint-Denis, PARIS.
Direction : Nord 56-33
AR PRNNES | Imprimerie : Central 66-64
ADRESSE \TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS
TRIBUNE
Notre ami, le sous-lieutenant Le Fraper, est au front. Il manœuvre par 20° au-dessous; je ne puis donc qu’obtempérer à l’injonction qu’il m'envoie d’avoir à faire un article pour le Courrier.
J'eusse préféré autre chose, car les circonstances m'obligent à parler de la réunion des Directeurs, tenue Vendredi 9 Février au Palais des Fêtes, réunion à laquelle j'aurais bien voulu ne pas assister. Je me suis bien promis, d’ailleurs, de ne plus remettre les pieds dans cet asile et un certain nombre de confrères sont du même avis. Dans l'intérêt de l’industrie cinématographique, je tairai ce que je pense de certains cinématographistes ; je n'aurai en vue, d’abord et Surtout, que la prospérité et l’avenir du cinématographe, que trop de gens négligent pour ne penser qu’à leurs intérêts personnels. Donc, j'écris en toute liberté, et en n'engageant que Ma propre responsabilité... le Directeur du Courrier n'exerCant aucune censure sur ma prose, et pour cause.
La situation faite à l’industrie cinématographique par les mesures d'économie est d'autant plus pénible que cette économie n’est qu'apparente et que ces mesures, étant absolument inopérantes, n'apparaissent plus qu'avec leur caractère Vexatoire; il est évident qu'il eût mieux valu multiplier les lieux de chauffage en commun (détermination prise, d’aileurs, par certaines municipalités) que d’en supprimer. En demandant au ministre de l'Intérieur la fermeture des spectacles, le ministre du Ravitaillement a oublié cette considération… On ne peut penser à tout à la fois. On a donc eu l'air de faire quelque chose, mais la mesure prise entraîne Une consommation individuelle de chauffage et de lumière plus grande que la consommation collective. Toute mesure Contre le chauffage en commun ne serait justifiée que si le chauffage individuel était rendu impossible par la réquisition générale de tous les stocks existant chez les particuliers ; Comme on n'en est pas encore là, c’est le Ministre qui a tort.
En touchant au nombre de nos jours d'ouverture, le gouvernement ne s'est pas dit que, derrière les directeurs de salles, il y avait les éditeurs, et derrière ceux-ci, des usines. On veut toujours nous assimiler aux autres spectacles, alors que notre industrie est tout à fait différente.
La question des programmes le montre d’une façon péremptoire, elle se pose impérieusement. Nous voilà presque revenus aux premiers jours de la mobilisation, où ceux qui vaillamiment restèrent ouverts, sans autre préoccupation que de maintenir à la disposition du public sa distraction favorite, et d'éviter à la capitale l’aspect funèbre que lui aurait donné la fermeture de tous les spectacles, durent s’accommoder des films existant dans les stocks... avec cette grande différence, pourtant, qu'à ce moment-là peu de salles étaient ouvertes, et la clientèle très peu nombreuse.
Il n’en est plus ainsi ; un grand nombre de salles fonctionnent normalement, certaines, même, gagnent plus d'argent qu'avant la guerre ; il ne serait plus possible de former des programmes uniquement avec le stock.
Les éditeurs ont compris la situation, ils adoptent un système moyen, qui est de sortir, pendant les semaines de fermeturé temporaire, un métrage moins grand et des films moins importants. de facon à pouvoir être eux-mêmes moins exigeants avec leurs clients. Peut-être y aura-t1l des procès à l’occasion de films retenus et refusés par les exploitants.
La question du jour de sortie des programmes a provoqué des débats passionnés; jamais ceux qui ont prodigué à ce propos la force de leurs poumons et de leur gosier n'en auraient autant dépensé pour une grande question d'intérêt public. Quelle mesquine discussion! Quelle âpreté de concurrence! Finalement, les loueurs ont accepté l’avis de la D et les programmes continueront à sortir le ven
redi.
Ne discutons pas pour si peu de chose ; « tous les loueurs