Le Courrier Cinématographique (February 1917)

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LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE 19 Tribune de nos Lecteurs On nous écrit : Je lis dans le numéro de votre estimée Revue, du 3 février Courant, sous la rubrique : « Le Courrier en Amérique », le Paragraphe suivant M. Max Glücksmann, de Buenos-Aüres, s’est assuré la Concession d’un grand nombre de films américains à la place des films européens qu’il avait pris jusqu’à présent. Son représentant s'appelle M. Fred H. Knocke. » Or, si l'information que M. Max Glüksmann s’est assuré la concession d'un grand nombre de films américains, par le moyen de son représentant, M. Fred H. Knocke, est exacte, il n'en est toutefois pas de même quand vous dites que ces achats ont été faits « à la place des films européens qu'il aait pris jusqu’à présent. En effet, M. Cie ne continue pas moins d'acheter Cl, par l'intermédiaire de son bureau de Paris, tous les films Européens (particulièrement français et italiens) qui sont susCeptibles de convenir à sa clientèle, et c’est au contraire avec un véritable plaisir que M. Max Glüksmann rend hommage au bon goût des films français. Son vœu eût été de pouvoir approvisionner sa clientèle exclusivement avec les films euroPéens et surtout — je vous le répète — avec les films franÇais. Malheureusement, et vous ne l'ignorez pas, la production Curopéenne — en particulier la production française — a dû €lre considérablement réduite, et M. Glüksmann, ne pouvant avec la production européenne « de guerre », répondre aux besoins de sa clientèle, tant pour l'exploitation que pour la location, a dû naturellement s'adresser à l’ Amérique du Nord Pour compléter ses approvisionnements. Comme vous pouvez vous en rendre compte, il s’agit là d'une nuance très sensible, car ce n’est pas M. Clücksmann qui a délaissé les films français et européens en général, mais Qu contraire c’est la production européenne qui a tellement diminué qu'elle ne lui permettait plus, actuellement, de suffire a ses besoins. Espérons qu'après les hostilités, cette production reprendra Sur le marché la place à laquelle elle a droit, et vous pouvez être absolument convaincu que M. Glüchksmann, qui m'a toufours demandé avec la plus grande insistance de lui acheter de bons films français, recevra avec plaisir les bons films euroPéens auxquels il a été habitué. Cette question étant, pour la bonne règle, tout à fait mise Qu point dans votre esprit, je vous prie d’agréer, Monsieur, mes Salutations empressées. Par Por Max GLUCK SMANN M. BRaAvaix. Aux Armées, le 31 janvier 1917. Mon cher confrère, Bravo pour la résurrection du Courrier! C'est avec un réel plaisir que je le.lis au fond de ma Sombre tranchée. Îl fait revivre à mes veux les douceurs Avant-guerre et je veux croire aussi qu’il m'apportera pro chainement la Grande Nouvelle que nous attendons tous avec impatience : la Paix! Le Courrier est le lien sérieux, le plus solide même, qui relie tous les cinématographistes et amis du Cinéma qui sont sur le front, avec notre industrie. Il est indispensable de le lire pour être renseigné sur tout ce qui a trait au Ciné. Encore une fois, bravo pour son vaillant Directeur. Confraternellement votre RENÉ HERVOUIN. Aux Armées, le 31 Janvier 1917. Mon cher lieutenant, J'ai reçu les deux premiers numéros du Courrier et votre si cordiale lettre. Elle m'a fait d'autant plus plaisir qu’elle m'a montré que, sans qu'il soit besoin de se connaître personnellement, il se créait instinctivement entre poilus un lien puissant — qui devra rester indissoluble. Ces amitiés naissantes nous seront d'autant plus faciles à cultiver qu’en effet, comme vous me le dites, nous ne risquerons pas d’être trop encombrés. C'est bien volontiers que je vous enverrai un article. Je compte aller incessamment en permission et rapporter peutêtre les éléments d’une campagne intéressante. En tous cas, je crois qu’il serait bon qu’une plume autorisée développât cette idée : les poilus retour du front retrouveront leurs places dans les maisons qu’ils ont dû quitter. Cela est évident et n'entre même pas en ligne de compte. Mais il ne faut pas qu’au moment de reprendre possession de leur poste, les directeurs les accueillent de l'air du monsieur qui vous dit Nous sommes chics, hein? Nous vous avons conservé votre place! » Qu’en pensez-vous? Nous sommes les absents. Nous aurons à nous défendre. Je vous prie de croire à mes sentiments dévoués. Henri FESCOURT, … Artillerie lourde, ..… groupe de 105. Sp Sous-Lieutenant Charles LE FRAPER Directeur du Courrier Cinématographique Mon Lieutenant, Depuis un mois je reçois grâce à votre amabilité Le Courrier Cinématographique et je tiens à vous en remercier bien sincérement. Chaque semaine c'es un peu de ma vie d’avant-guerre qui me revient, en parcourant votre journal. Je peux ainsi me tenir un peu au courant de lout ce qui se passe dans le monde du Ciné et chaque fois j'admire l’ardeur et la justesse avec laquelle vous défendez chaque cause. Souhaïtons et espérons que cette année sera celle de la victoire et que nous pourrons reprendre avec ardeur notre travail interrompu brusquement pour aller défendre notre chère France. J'espère qu’au retour ceux qui ont été au front se grouperont à leur tour pour reprendre leurs places gardées à leur profit par ceux que la mobilisation n’a pas touchés, et je crois que la lutte sera chaude. Enfin revenir d’abord, après l’on verra bien ! ! ! Avec mes remerciements, veuillez agréer... R. SAIDREAU.