Le Courrier Cinématographique (March 1917)

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7° Année N° &. (Édition de guerre). Le N° : 350 centimes 5 Mars 1917. Pt OOG000w0UUGD OU) A0 O0O0UDOU UD Le Courrier dE" 0 © 0 0 0 CINÉMATOGRAPHIQUE 9: 0 UE ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE ë Un an. SAR ee SES ÉTRANGER ; Un an. RE JOUR: Directeur : CH. LE FRAPER Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. RÉ . | Direction : Nord 56-33 RPRÉPHENE Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Réflexions de Guerre par E.-L. FOUQUET Que peut écrire sur le Cinéma un soldat qui a quitté Paris au premier jour de la mobilisation ! Trois ans vont bientôt nous séparer de cette date ! Trois ans pendant lesquels ce soldat n’a repris conlact avec ses habitudes d'antan qu'à de rares et Courtes permissions ! En trois ans que de progrès accomplis, progrès qui ne sont pas dus seulement à la concurrence des pays neutres, mais à la nécesSté de faire mieux, toujours et quelles que soient les difficultés. . Ce soldat que je suis n’était pas entré dans un Cinéma depuis le 2 août 1914 ; poussé par la curioSilé et surtout par un besoin de sacrifier quelques Instants à mon dieu de jadis j'ai pris place, il y a Un mois, dans un établissement des Boulevards. Peut-être le public est-il le même qu'avant la Suerre, bien qu’il m'ait paru plus cosmopolite encoTe... toujours est-il que le spectacle est changé. J'ai YU quelques films français et je n’ai pas remarqué CS insanités (avouons-le franchement !) qui détrui Saient la belle composition d’un programme. Les SCénarios me semblent mieux étudiés et mis en Scène avec plus de soin. Cela tient sans doute à ce Que la production est moins intense... ce qui revient à dire que pour faire bien, il ne suffit pas de faire beaucoup. Quant aux films américains dont je fus l’adver“aire parce qu’ils me semblaient joués par des autoMates et que les histoires étaient toujours les mémes et sans grand intérêt pour nous, pauvres EuroPéens, je fais amende honorable. Les éditeurs du Nouveau Monde ont, en trois ans, réalisé des progrès considérables. Ils savent maintenant comment il faut distraire les foules et s'ils commettent enco re quelques erreurs, ils nous offrent au moins des chefs-d’œuvre qui les rachètent, oh combien ! MM. les Editeurs français, c’est contre cette production américaine qu'il faut lutter ou plutôt c’est avec elle qu’il faut compter, car vous avez le moyen de faire aussi bien, sinon mieux... vous en avez les moyens ; notre beau pays n'offre-t-il pas toutes les ressources désirables sites, artistes, metteurs en scène, comédiens, auteurs. Mais ne vous mangez pas les uns les autres ! Je suis persuadé que, de l’autre côté de l'Océan, des ligues se sont fondées pour protéger chaque producteur, qu’il soit en bas ou en haut de l’échelle !.. tout le monde y gagne largement sa vie et cherche à faire mieux pour obtenir un meilleur rendement ! Le principe de faire des films comme des petits pâtés, parce qu’il est nécessaire d’alimenter des établissements qui changent de programmes hebdomadairement, est mauvais et l’après guerre nous apportera, n’en doutez pas, un procédé nouveau. Une maison d'édition n'obtient pas un succès quand elle sort un programme de long métrage et à date fixe elle s'impose au contraire lorsque, de temps en temps, et quand elle peut, elle nous offre un beau film pour lequel rien n’a été laissé au hasard. Il en est aujourd’hui de notre Art comme de tous les autres : un auteur quel qu’il soit ne peut faire une bonne pièce sur commande, de même un peintre, aussi génial soit-il, ne fera pas un chef-d’œuvre du jour au lendemain. Il leur faut attendre « la bonne disposition », « l'heure où ils créent », « l'inspiration ». Au Cinéma, l’auteur et le metteur en scène ne sont pas des ouvriers auxquels on as