Le Courrier Cinématographique (March 1917)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 17 mm mi om mm Ce en ue bien le long des mâts télégraphiques qu’il se jette à l’eau dans une piscine garnie de nageurs épouvantés à son aspect. Film des plus drôles avec effets nouveaux. ADAM ET CIE. — Par la faute d'une mère. — Drame sentimental, très court, bonne interprétation. Cœurs et planètes. — Fantaisie burlesque, genre amériCain ; on pouvait attendre mieux de la marque Keystone. AGENCE GÉNÉRALE CINÉMATOGRAPHIQUE. — Le Niagara en hiver avait déjà été présenté sous bien des aspects mals cette fois, avec ses glaçons et sa mer de glace, il nous à paru inédit, la vue est très réussie. Tribulations d'une poupée Japonaise. — Tout petit film, Pour les tout petits, très facile à comprendre. Héroïque sacrifice. — Drame d'actualité, puisqu’un espion allemand, grâce au dévouement d’une jeune fille, est démasqué et pris en flagrant délit. Tout de même , c’est poussé un peu loin l’abnégation de So-même que de renoncer à l'honneur pour faire pincer un bandit. Encore une excellente interprétation, le rôle de la jeune fille est parfaitement rendu : la besogne n’était pas facile étant donné les divers sentiments qui animent ce personnage. Taupin et sa belle-mère, de la marque ESsANAY... pas fameux, malheureusement. * UNION. — Pour un chapeau. — Autre comique qui ne Vaut guère mieux. Harry. -— Zizi en vacances. — Ma mémoire me fait défaut, je ne puis me souvenir de cette bande, c’est dire , EN D à qu'elle a laissé peu de trace dans ma mémoire. Un naufrage. — Drame dont les principaux artistes sont eux enfants : une toute jeune fille et un pauvre petit malheureux dont le bon cœur sauve de la mort cette jeune enfant. L'originalité de la bande, c'est la prise de vue d’un véritable naufrage en pleine mer, les spectateurs passeront par bien des angoisses, car nous sentons que le danger est réel et qu'il fallut que toutes les précautions soient prises pour éviter une Véritable catastrophe. Ce sera un gros succès. Le rêve de Duballot nous ramène dans le déjà vu, sans grand souci de nous amuser. L'Enfant du désert. — Autre variante de poursuite de CoW-boys et bandits de ces pays fameux. Ce drame en vaut Un autre et sa photographie est des plus réussies. La Maison Harry ne! s’est pas contentée cette semaine de ses présentations habituelles; nous avons assisté, en séance Spéciale, à la projection de deux autres films qui sortent tout à fait de ce que l’on voit habituellement. Son plus grand rôle semble bien approcher de la perfection et être l'indice de ce que sera la projection cinématographique d'ici peu de temps. Je donne ce drame en modèle à tous les auteurs qui écrivent pour le Cinéma, c’est le meilleur Exemple qu’on puisse leur présenter. Depuis le début l’action se soutient sans pourtant nous laisser deviner le dénouement, dénouement imprévu qui tient le public haletant suivant avec anxiété les scènes qui se déroulent devant lui. Il faut dire que le principal rôle est tenu par une femme de grand talent, rappelant, par plus d’un point, une de nos artistes qui naguère fut une célébrité dans ce genre : j'ai nommé Marie Laurent, que les générations actuelles ignorent et que personne n’a remplacée. Avec une telle interprète, Mme Ellen Terry, on marche à la victoire, soutenue dans son incarnation par un scénario, je ne saurais trop le dire, remarquable, sans aucune faute. La mise en scène est digne de ce chef-d'œuvre, je citerai : la fête du Printemps, gracieux tableau où fourmillent de tout jeunes enfants plus charmants les uns que les autres ; une première sensationnelle avec son public élégant et l’autre, celui du poulailler, du plus saisissant contraste ; le monde des coulisses ; la scène elle-même, les loges d'artistes, le tout est vécu ; c’est la réalité même. Une cour d’assises où triomphe le criminel et enfin la dernière scène qui met en présence le traitre et la vieille artiste qui appelle à elle tout son talent passé pour confondre le misérable. ë Ce film va faire fureur et pour le rendre parfait, il suffira de l’alléger un peu, ce qui sera facile, quelques scènes faisant double emploi. Debout les Morts ! — Titre qui promettait un film sensationnel : nous n’avons été satisfaits qu'à moitié, malgré cela plusieurs passages soulèveront l'enthousiasme du public, et la ruée en masse des morts est d’un gros effet. Un petit reproche à la Maison Harry : c’est de ne pas nous envoyer de service numéroté ; à trois heures la salle du Palais Rochechouart était comble et la Presse a dû se placer où elle a pu..., plutôt mal. VOoITTOUT. C'est encore un petit trait conté à la Chambre sur nos diplomates en temps de guerre : Dans un pays neutre, le ministre des affaires étrangères est un personnage tout à fait aimable et courtois. Ayant reçu le télégramme contenant la note du président Wilson sur la rupture des relations diplomatiques, il pensa que peut-être l'ambassadeur français serait heureux de la connaître tout de suite, sans attendre les journaux. Et il chargea une personne qui était dans son cabinet de courir à l’ambassade et de porter la nouvelle. Mais il était près de cinq heures. Quand le messager arriva à l'ambassade, il ne trouva qu’un serviteur pour lui répondre : — Son Excellence ne reçoit plus. —Mais il s’agit d’une communication très pressée et de la plus haute importance. —Son Excellence ne peut plus recevoir elle va au cinéma. (Le Cri de Paris.)