Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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7° Année N° 13. (Édition de guerre). Le N°: 30 centimes 7 Avril 1917. ueReduneelens in ee oue eee a nouer eee Le Courrier cheRe te Sense CINÉMATOGRAPHIQUE ESC ET 0 00 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE Bee 1 ROUE RE TRE à ÉTRANGER es nan rte ee ONE: Directeur : CH. LE FRAPER | TécéPHone : Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. Direction : Nord 56-33 Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Importations et Dérosations Comme nous l’avons dit, l’article premier du Décret du 22 mars, qui pose le principe de la prohibition générale des importations étrangères, nous atteint directement. Il est évident que nos matières premières (produits chimiques), le film vierge et le film impressionné, ne peuvent rentrer dans la catégorie des marchandises indispensables à l’alimentation ou à la défénse nationale: c'était donc, à bref délai, la fermeture de tous les Etablissements cinématographiques, des usines et théâtres de prises de vues. Aussi l’article 2 de ce décret, qui stipule que « des dérogations à la prohibition pourront être autorisées par le Ministre des Finances, soit à titre général, soit dans la limite de contingents », nous a-t-il permis d'espérer que nous pourrons encore subsister, sinon vivre, comme auparavant. Le Comité chargé de proposer ces dérogations, comprenant l’anxiété de tous les commerçants, s’est réuni la semaine dernière sous la présidence de M. Viger, afin d'envisager ces différentes questions. Pour ménager, autant que possible, les intérêts en cause, une dérogation à la prohibition est, dès à présent, accordée à titre transitoire à toutes les marchandises nouvellement prohibées jusqu’à la fixation, soit des dérogations générales, soit des contingents d'importation. Rien n’est modifié en ce qui concerne l’application des décrets antérieurs comportant diverses prohibitions d'importation. Comme on le voit, tout est remis en cause et suspendu, jusqu’à nouvel ordre, mais le danger n’en existe pas moins, et c’est pour le conjurer, en ce qui nous concerne, que la Chambre Syndicale de la Cinématographie Française se réunissait d'urgence, samedi 31 mars, à son siège social, sous la présidence de M. Demaria, entouré de MM. Gaumont, Aubert, Kastor, de Morlhon, Meignen, Benoît-Lévy. Les principales Maisons d'éditions étaient représentées; les loueurs, en grand nombre, avaient répondu à la convocation. Et tout d’abord on examina la question de savoir si des dérogations pourraient être accordées à l’industrie de la Cinématographie: ce commerce étant considéré plutôt comme une industrie de luxe, il est à craindre qu’il soit éliminé. Il fut donc décidé d’aller de suite au-devant du danger ; trois cas furent successivement envisagés 1° Produits nécessaires pour la fabrication du film vierge; 2° Film vierge; 3° Film impressionné. l° Les Maisons fabriquant le film vierge en France sont plutôt restreintes, et en dehors de la Maison Pathé j'ignore les autres. Cette firme pense posséder en magasin suffisamment de produits pour garantir sa fabrication pendant un certain temps, mais pourrait-elle alimenter toutes les Maisons d'éditions, et dans quelle proportion ? En admettant que l’on permette l'introduction de ces produits chimiques, ce qui est très aléatoire, celle seule fabrique serait-elle en mesure de satisfaire ses trop nombreux clients? 2° Le film vierge venant de létranger, s’il était