Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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à LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE interdit, ne nous permettrait plus Pédilion des bandes fabriquées en France aussi bien pour l’exécution du négatif que des différentes copies qui en découlent pour l’obtention du positif. Enfin, troisièmement, le film impressionné provenant des Maisons étrangères, prohibé à son tour, c’est la fermeture immédiate des loueurs, qui ne vivent que de lui. Après discussion de part et d'autre, l’Assemblée décida qu’une délégation, composée de MM. Demaria, Kastor et Gaumont, se rendrait chez le Ministre du Commerce, afin de lui soumettre nos desiderata, qui peuvent se résumer de la façon suivante Imposer les importations ; Réduire à un tant pour cent ces importations pour les trois catégories citées plus haut. En s’imposant ces sacrifices, la Chambre Syndicale pense faire œuvre de bon patriote et concilier en même temps les intérêts de toute la corporation, qui fait vivre des milliers de citoyens. En commencement de séance, d’autres questions secondaires avaient été agitées : d’abord la censure des films qui, acceptés par le Ministre de l'Intérieur, sont, malgré cela, interdits par des Préfets ou des Commissaires de police cinématophobes. On parle d’un statut qui réglerait cette question lancinante, élaboré par une Commission nommée par M. Malvy; acceptons-en l’augure. Puis vient la discussion concernant les cafés-cinémas, auxquels des autorisations plus que complaisantes sont accordées, au mépris de toutes les ordonnances de police imposées à toutes les salles cinématographiques. Un moyen radical pour supprimer ces parasites serait de ne plus leur louer de bandes, mais les loueurs n’entendant pas de cette oreille, il fut convenu de ne pas entravér la liberté commerciale, et la même délégation indiquée plus haut priera M. le Ministre de l’Intérieur de vouloir bien faire respecter et imposer à tous les ordonnances de sécurité, qui sont lettre morte pour certains de ces Etablissements. Comme on le voit par ce compte rendu, aussi fidèle que possible, notre Chambre Syndicale, dirigée par les hommes éminents que j’ai désignés au commencement de cet article, met tout en activité pour sauvegarder les intérêts de tous, ét nous devons ici l'en remercier chaleureusement et lui dire que nous souliendrons par tous les moyens ses louables efforts, qui ne peuvent que faire triompher la bonne ‘ause. EnMonp FLOURY. Les changements de Programmes sont-ils trop fréquents ? Cette question, timidement posée à différentes reprises dans les conversations particulières entre gens de métier, n’a jamais été discutée publiquement. Crainte des responsabilités, sans doute! Toujours est-il qu’on y pense sans cesse et qu’on n’osé en parler. À mon avis, c’est un grand tort. Pourquoi envelopper de mystères les idées neuves ? D'autant plus qu’elles naissent généralement d’un ensemble de circonstances spéciales, assez complexes, et qu'il est impossible de les éclaircir autrement que par la discussion et les manifestations d'opinions. Je porte donc aujourd’hui devant le public le problème évité jusqu’à présent. Des grincheux diront que je suis atteint d’hypertrophie du moi comme M. Trublion-Machin dont parlait l’autre jour Georges Lecomte et que je prends la fâcheuse habitude de conjuguer les verbes à la première personne. Je... Je... Je... Foin des grincheux et je passe! Moins cependant pour satisfaire les désirs de cinématographistes à l’humour ardente que pour répondre aux nécessités de l’heure présente. Remarquons encore que les difficultés les plus grandes sont toujours vaincues par les solutions les plus simples. Il suffit d'y songer. Au temps où l’on discutait sur les mérites et les frais respectifs du Théâtre et du Cinéma, on disait : Le Théâtre joue 6 pièces par an; le Cinéma en monte 4 tous les huit jours! Comment lutter contre une pareille concurrence ? La variété fut une des principales causes de la popularité de notre industrie; elle nous était nécessaire au début afin d’asseoir notre réputation. Mais aujourd'hui n’en va-t-il pas autrement ? Raison d'ordre général et raison d'opportunité à cause des circonstances. L'Amérique, qui est cependant la grosse productrice de films dans le monde, commence à s'inquiéter de la fréquence des changements de programme. Nos lecteurs trouveront d’ailleurs plus loin la dépêche de notre correspondant particulier de New-York. Il nous ap prend qu’outre-océan les Directeurs de Cinémas changeront désormais leurs programmes deux fois par semaine, au lieu de le faire tous les jours. On connaît l'esprit pratique des Américains et l’on sait qu'ils ne changent pas les usages pour le seul plaisir. Il faut donc qu'ils y soient forcés. Commenceraient-ils, eux aussi, à souffrir d’une crise de la production, si invraisemblable que cela paraisse ? Il est bien certain, en effet, que la production intensive doit nécessairement causer de graves préjudices à la qualité des films. Là, comme ailleurs, le faire vite n’est pas synonyme de faire bien. En présence de la situation de notre marché et de notre exploitation, il est donc permis de se demander s’il n’y aurait