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Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 7 (1. AUBERT CHATIMENT >. Ne ————_———<G; mg, qd mg eng Demengemnt ml y «2 INCE N Les musiciens retournèrent donc à leurs pupitres, regrattèrent leurs cordes et les séances continuèrent. De tout cela il faut tirer une moralité. Depuis le début de la guerre, qui a bouleversé nos mœurs, on s’est toujours réfugié aux pieds du Dieu-Etat, pour lui demander aide et protection, chaque fois que nous étions en présence d’une difficulté. Excellente intention. Malheureusement, la réputation du dieu paraît surfaite, et nous avons aujourd’hui la preuve qu'il convient de s’aider soi-même avant de recourir au ciel ! Nous avons en ce moment, et nous aurons surtout après la guerre, de nombreux problèmes corporatifs à résoudre. Nous devons faire notre profit pour l’avenir de l'expérience d’auJourd’hui. Il nous faudra nous gouverner et nous réglementer nous-mêmes ; autrement, nous continuerons à patauger, pendant que l’étranger progressera, à notre détriment, bien entendu. C’est pour cette raison que l’union est plus nécessaire que Jamais. C’est de l’union que naît la force, et sans la force nous ne pourrons rien. Je ne veux pas dire, toutefois, qu’au moment où la fermeture partielle nous {ut imposée, nous aurions dû régler entre nous les indemnités à donner à nos employés. Non, ça aurait été même une solution trop simpliste, mais si nous avions été plus unis et plus forts, croyez-vous que le Ministre ne se serait pas rendu à nos arguments sur l’inutilité de la fermeture ? Une première experience n’ayant rien donné en novembre, une seconde, tentée en février, devait mathématiquement aboutir aux mêmes résultats. Alors, je le dis et je le répète, notre thèse n’a pu triompher faute de force. Je sais bien que nous sommes une industrie jeune, mais c'est précisément une raison pour que nous sachions profiter de l’expérience des autres. Nous sommes loin d’avoir la puissance des Syndicats des Raffineurs de sucre, par exemple, mais considérez, je vous prie, les résultats de leur intervention, quand ils interviennent. Tenez, depuis plus de six mois on parle de la crise du sucre. Ça nous a même valu les cartes que l’on sait. Afin de parer à la disette, on avait parlé de l’emploi de la saccharine, qui a donné de bons résultats en Italie. Mais ça ne faisait pas du tout l’affaire des raffineurs et des répartiteurs, honorables fonctionnaires gratifiés d’une remise de 1 fr. 10 par quintal au lieu de 0 fr. 25 avant la guerre. Ils ont protesté énergiquement auprès des pouvoirs publics ; ils ont même obtenu le concours de la Faculté, déclarant solennellement que la saccharine présentait de sérieux dangers pour la santé publique. Et la saccharine demeurera interdite... Hein ! est-ce un bel exemple de solidarité et de force corporative ? Et croyez-vous que si nous en avions eu davantage, de cette solidarité et de cette force-là, le Ministre nous aurait imposé la fermeture ? Non, n'est-ce pas ! Vous pouvez conclure sans que j’aie besoin d’insister.…. Jean DE BERNIER. Les prohibitions d'importation Les explications de M. Clémentel Le décret pris le 22 mars dernier par M. Clémentel, Ministre du Commerce, prohibant l'importation de marchandises étrangères, a donné lieu mercredi à la Chambre à une discussion du plus haut intérêt. MM. Georges Ancel, Charles Leboucq, et enfin M. Puech, président de la Commission du commerce, protestèrent contre le décret et demandèrent au gouvernement de le rapporter. M. Clémentel justifia la mesure qu’il avait prise et obtint de la Chambre, sur ce point spécial, un vote de confiance, rendu à main levée Pour lui, le décret de prohibition a été rendu nécessaire par la rupture d’équilibre entre la production industrielle et la production commerciale et par le problème de plus en plus aigu des transports. — La guerre sous-marine à outrance, dit le Ministre, nous oblige à restreindre les importations inutiles, à supprimer les importations superflues, à améliorer notre change et à activer notre production intérieure. Toute importation, comme l’on voit, n’a pas été brutalement prohibée. Le jour même où le décret a été signé, le gouvernement français télégraphia à ses ambassadeurs et ministres que la décision s’appliquerait avec une méthode progressive. — Notre politique a été très nette, très ferme, conclut le Ministre, nous avons voulu réglementer nos importations, et non pas les annihiler. Les dérogations qui interviendront par la suite comprendront toutes les denrées alimentaires et la plupart des matières premières nécessaires à l’industrie. Le système que nous avons adopté permèt une grande souplesse dans notre politique économique et nous donne toutes les armes dont nous avons esoin. Tous comprendront que ces petites restrictions ne sont qu’un léger sacrifice en présence dé tous ceux que supportent depuis trois ans les admirables soldats qui se battent pour le salut public.