Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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7° Année N° 14. (Édition de guerre). Le N°: 30 centimes (es) 14 Avril 1917. avoue e ts mtetoter es #oNe tele et eNehetotele ne bslar/s ans Le Courrier 00:00 0:00 CINÉMATOGRAPHIQUE Bee ee Em ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE a Afnian ere ee TEST ÉTRANGER Un an. SR Rédaction et Administration : 90 fr. | 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. Directeur : CH. LE FRAPER | TéLéPHonE : | Direction : Nord 56-33 Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Détracteurs intéressés Il se passe en ce moment pour le Cinéma ce qui se passa naguère pour le théâtre; une certaine presse, se rendant compte des bénéfices importants que l’on pouvait réaliser en faisant représenter sur une scène quelconque une œuvre, même fût-elle mauvaise, je m'expliquerai là-dessus tout à l’heure, se mit à dénigrer de parti-pris les pièces représentées à cette époque. Elle espérait ainsi amener à composition les Directeurs de théâtres et les obliger à monter leurs élucubrations qui, bien entendu, laissaient loin derrière elles tout ce qui avait été fait jusqu’à ce jour. Je n'’invente rien, je pourrais, si on m'y obligeait, citer des faits précis. Ceci dura environ de quinze à vingt ans, un laps de temps assez long, comme on peut s’en rendre compte. Tout ce qui touchait au théâtre, certains soiristes, critiques, courriéristes, furent de la combinaison ; évidemment les journalistes de race, les honnêtes gens se tinrent à l'écart, mais les autres employèrent tous les moyens pour arriver à leurs fins. De sorte qu’il se passait ceci : un de ces journalistes, plus ou moins scrupuleux, faisait comprendre à sa victime, lisez Directeur de théâtre, ce qu'il attendait de lui : vous prendrez ma pièce et vous la monterez. De mon côté, je m'engage à vous faire quelques réclames dans mon journal. Sinon, je me verrai forcé d’éreinter toute votre production nouvelle. Puis, pour commencer les hostilités, c’étaient de petits entrefilets aigres-doux qui paraissaient de temps en temps dans le «Courrier des spectacles ». Comme je le disais plus haut, la combinaison en valait la peine, même si la pièce était un four, je parle pour un théâtre important. Suivez mon calcul : les auteurs touchent 10 0/0 de la recette brute, mettons qu'ils soient deux, c’est la moyenne. Un four, dans un grand théâtre, produit encore une moyenne de 3.000 francs de recettes par Jour, et cela pendant 30 représentations nécessaires pour remettre immédiatement une autre pièce sur pied. Ceci représente 90.000 francs de recettes. À 10 p. 100 cela donne 9.000 francs de droits d'auteur, et je suis plutôt au-dessous de la vérité. Donc, nos deux auteurs, pour produire un fiasco, gagnaient chacun 4.500 francs pendant que le Directeur, sans exagération, avait peut-être perdu, pour monter cette insanité, deux ou trois cent mille francs et, par-dessus le marché, il se faisait deux ennemis, car, si la pièce n’avait pas réussi, on lui prouvait que tout était de sa faute. Je n’entrerai pas plus, pour l'instant, dans les détails, cela me mènerait trop loin. Aujourd’hui la réclame payée a supprimé toutes ces combinaisons, les théâtres paient leurs annonces aux Journaux et tout le monde y trouve son compte. Eh bien, pour le Cinéma il se passe en ce moment ce qui avait eu lieu pour le théâtre à l’époque citée plus haut ; comme cette industrie rapporte gros à qui sait s’en servir, des auteurs ayant pondu des scénarios qu'ils jugent magnifiques les ont présentés à nos