Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Maisons d’éditions qui, elles, ne voyant pas comme eux ont décliné les offres : furieux, ces auteurs, dont quelques-uns sont journalistes, ont cru devoir attaquer : les œuvres représentées en ce moment. C’est pourquoi ils vont partout répandre que l’art français en Cinéma est au-dessous de tout, que nous ne faisons aucun progrès, mais l'Etranger, lui, nous dépasse de belles façons ; ils vantent les Maisons Italiennes, Américaines, Anglaises, etc., jetant un discrédit sur le marché français, espérant ainsi forcer la main à nos Maisons d’éditions comme naguère on le fit pour les théâtres. Si nous acceptions leurs propositions ce serait un jeu dangereux qui se retournerait contre nous car n'écrit pas qui veut un scénario cinématographique, et en admettant que dans le nombre se trouve de temps en temps un chef-d'œuvre, ce dont je doute, car pour obtenir le grand succès il faut connaître ce métier depuis de longues années, celui-ci ne s’apprenant pas du jour au lendemain, quel nombre incommensurable aurions-nous, de ce que l’on nomme vulgairement « navets ). C’est à ce moment que notre marque française perdrait tout son prestige et J’engage ces auteurs incompris à voir les dernières productions, s'ils sont de bonne foi ils avoueront qu’elles valent, si elles ne les dépassent, les œuvres étrangères et en même temps ils tâcheront d'apprendre un métier et de connaître un art qu’ils ignorent. Hours CHALETTE: UN HOMME PASSA Drame Cinégraphique EMMY LYNN ‘ ÉCLAIR-FILM ” 6 ce: Aidons-nous les uns les autres. Pour éviter des erreurs de composition qui-se produisent inévitablement lorsque la copie est négligemment établie, l’administration du Courrier Cinématographique prie: instamment ses clients et ses correspondants de rédiger leur copie d’Annonces ou d’Articles avec le plus grand soin. De cette manière, ils permettront à nos tvpos d'éviter la perfide coquille qui se glisse insidieusement partout et dénature souvent le sens d’un article ou la teneur d’une page de. réclame. A tous, nous disons merci ! Les Fédérations Régionales De toutes les conséquences de la guerre, il en est une que nous ne pouvons regarder d’un œil indifférent: celle de la décentralisation administrative existant en fait, sinon en théorie. Une grande latitude paraît avoir été laissée aux agents d'exécution des ordres ministériels, préfets ou maires, de sorte que nous assistons au spectacle bizarre d’interprétations diverses d’un même arrêté, selon que nous sommes à Dijon, à Bordeaux, à Lyon, à Marseille où à Vannes. Cela prouve. en passant, que T'aine avait raison en expliquant l’histoire d’après le climat et le tempérament des peuples. Cela m'autoriserait encore à reconnaître que la décentralisation administrative puisse être une excellente chose, à condition toutefois de ne pas engendrer le désordre, l’incohérence et les abus. Précisément, c’est ce que M. Benoît-Lévy, Président du Syndicat des Boulevards et Directeur de l'Omnia, relève dans la lettre qu’il adresse à M. Malvy. Il écrit : « Vous avez institué, Monsieur le Ministre, une Commission ministérielle, fonctionnant à la Préfecture de Police, pour autoriser, refuser, faire modifier au besoin les films présentés à son visa. Cette institution, n’est pas parisienne, elle est française. Vous y êtes représenté en majorité, et il semble, dès lors, que les décisions de cette Commission doivent être respectées, tout au moins par les fonctionnaires de notre administration. «€ Or, on pourrait collectionner déjà les arrêtés de Préfets et de Maires, prohibant d’une façon générale certains films visés par la Commission centrale de contrôle. Alors, c’est l’anarchie ! » À Pour la désigner sous d’autres termes, M. Benoît-Lévy n'en constate pas moins l’essai irrégulier de décentralisation administrative, à l'examen duquel je m’arrête un instant. J'en fus jadis un chaud partisan, mais en présence de l’incohérence qui en est le résultat le plus direct, je déclare qu’en matière semblable, le pouvoir central seul a du bon, à la condition d’être assez fort pour se faire obéir. Ce n’est malheureusement pas le cas à l’heure présente: J'avoue même que le désintéressement ministériel, eu égard à l'exécution de ses ordres, me cause quelque inquiétude pour l'avenir. Il ne m’appartient pas d’en causer davantage. Je tomberais alors dans les sombres abîmes de la politique, et nous avons mieux que cela à faire en ce moment, n'est-il pas vrai? Quoi qu’il en soit, les tiraillements entre ministres, préfets et maires, auront eu pour premier résultat d'opérer dans notre vie corporative une autre décentralisation : je veux parler de celle de notre force syndicale. Nous assistons, en effet; à un curieux spectacle : dans tous les coins de la France se forment des groupements corporatifs avec des statuts et des règlements particuliers. À Paris.. nous comptons deux syndicats de directeurs. Il y a, en outre, la Fédération du Midi, du Sud-Ouest, de la région lyon naise, du Centre; nous aurons bientôt celles du Nord et de l'Ouest. Je n’entreprends pas la défense d’une cause : j'expose