Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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12 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE UN HOMME PASSA Drame Cinégraphique : EMMY LYNN “ ÉCLAIR-FILM ” Au Conseil Général. En réponse à une question de M. Vendrin sur le contrôle des spectacles cinématographiques, le préfet de police a déclaré que, depuis près d’un an, il a institué un jury chargé de la censure des films. 198 œuvres, parmi lesquelles 75 étaient d’origine française, ont été rejetées. On peut ainsi se rendfe compte que le contrôle est agissant. Il paraît que M. Vendrin est satisfait. Mais nous n’en disons pas autant. Puisqu’il s’agit de questions relatives à la moralité et à la décence, M. Vendrin qui marchait en si bon chemin aurait pu demander combien les agents du Préfet avaient pendant ce même laps de temps relevé de délits d'ivresse publique et combien de contraventions avaient été dressées aux bistrots pour complicité ?.. Quelqu'un à qui nous en parlions nous a répondu « Votre question est subversive et de nature à troubler l’ordre public ! » Ça y est. Nous n’en sortirons Jamais. — Des ampères.. Nous en avons plein le tiroir !.. Un brave directeur de province s’en vint dernièrement à Paris pour acheter un appareil à projection. Il entre dans la plus célèbre de nos maisons d’appareils et expose son affaire à un quelconque vendeur. « Vous savez, lui dit le provincial, je travaille sur du 220 volts et il me faut 40 ampères ! » — Oh ! qu’à cela ne tienne, répond l’autre, vous pouvez être sans inquiétude. Des ampères.. nous en avons pleins nos tiroirs !... » Nous garantissons l’authenticité de cette histoire ! Es Les apprentis (suile). Après les apprentis « journalistes-corporatifs » dont nous avons signalé la présence dans la salle de l'A. C. P. la semaine dernière, voici les apprentis directeurs. On a pu voir mercredi, rue de l’Entrepôt, au premier rang des fauteuils d'orchestre, deux charmantes fillettes respectivement âgées de 9 et [| ans, qui suivaient avec une attention marquée la projection des films. Elles prenaient même des notes. spectacle charmant. Comment étaient-elles entrées dans le temple ? Nous avons voulu le savoir. Et ce brave R. interrogé, mais pas content, nous a répondu : « Ce sont les filles de M. D., directeur du Cinéma X... Elles ont chacune leur carte, celles de papa et de maman qu'elles remplacent. » Corneille a dit : La valeur n'attend pas le nombre des années ! LE] Le triomphe de ‘ Mères Françaises Amérique. Mères Françaises, le grand film français dont M. Jean Richepin a écrit le scénario et qui obtint tant de succès à Paris, va triompher à New-York. À l'annonce de cette œuvre magnifique, les feuilles de location ont été remplies. Pendant les 15 premiers jours on a réalisé ainsi 700.000 francs. On espère atteindre le million. Est-il besoin après cela de parler des sympathies américaines pour la France et de l'enthousiasme des NewVorkais pour Mme Sarah Bernhardt ? ss en Communiqués. Les Cinématographes Harry, 61, rue de Chabrol, présenteront, le samedi 21 avril, à 3 heures de l'après-midi, au Palais Rochechouart, 56, Boulevard Rochechouart, les films : M'amour !, d’après la célèbre comédie de Maurice Hennequin, (Mile Suzanne Armelle) ; et l’Honneur Japonais, avec le célèbre acteur japonais, Sessue Hayakawa. Toute personne n’ayant pas reçu d'invitation est priée de considérer le présent avis comme en tenant lieu. ss Le service civil en Angleterre. M. Chamberlain, directeur du Service National, vient d'adresser aux propriétaires de cinématographes du Royaume-Uni le questionnaire suivant : « Quel est le nombre de vos employés ? Combien de femmes, de jeunes gens au-dessous de 18 ans, d'hommes au-dessus de 60 ans ? Combien parmi ces employés travaillent en dehors de leurs heures de service, à des industries intéressant la Défense Nationale ? Nos confrères alliés sont disposés à faire patriotiquement leur devoir. mx M. Tristan Bernard et le Cinéma. Un de nos confrères est allé interviewer M. Tristan Bernard à propos de sa nouvelle pièce La volonté de l'Homme qui passe aujourd’hui au Gymnase. Voici le dialogue : — On prétend, Monsieur Tristan Bernard, que vous sacrifiez au cinéma... _— Parfaitement, et de plus en plus. Je crois à l’avenir du cinéma, si les auteurs dramatiques s’y emploient plus sérieusement et surveillent eux-mêmes, comme je le fais, la mise en scène de leur scénario. « Je viens de débuter sur l'écran par les « Vieilles femmes de l’hospice », un film tourné chez Gaumont, que je n’ai pas signé, par trac de débutant. Ça a marché. Je n’aurai plus le trac au cinéma. « Mais nous nous égarons. Si vous désirez parler cinéma, revenez la semaine prochaine, et, alors, je vous préviens que nous en aurons pour trois heures au moins. » Trois heures au moins de causerie cinématographique avec M. Tristan Bernard, voilà une occasion que notre confrère se gardera bien de laisser passer. :