Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 17 UN HOMME PASSA Drame Cinégraphique EMMY LYNN | * ÉCLAIR-FILM ” Gaumont. — Z’Homme de compagnie. — Petite comédie humoristique, agréable et bien tournée, bien rendue par des artistes connus et amis du public. Chicago, panorama permettant d’admirer cette ville grâce à une photographie soignée. Et c’est tout pour cette semaine en présentation ordinaire; nous rendrons compte spécialement la semaine prochaine des deux films : Zvan le Terrible et l'Echéance. Aubert. — Zes Indes noires. — Dans ma jeunesse, comme tant d’autres, j’ai dévoré les œuvres de Jules Verne, éminent auteur que personne n’a remplacé. Les Indes noires eurent leur vogue, qui était méritée. Une partie mystérieuse et fantastique fut un des éléments du succès qu’obtint ce roman, pourtant moins répandu que les autres. Comme Germinal, de Zola, nous sommes au pays des mineurs, monde peu connu mais souvent décrit. La mine d’Alberfoyle étant épuisée est abandonnée par ordre des ingénieurs. Seul un porion, Simon Ford, et sa famille restent, ne pouvant croire à la disparition complète du charbon. Silfax, un des mineurs, accablé par le sort, sa femme et sa fille ayant péri dans un incendie, seul au monde, n'ayant plus que sa petite-fille, une frêle créature de cinq ans, a senti sa raison l’abandonner. Il erre dans cette mine, s’exilant du monde, qui lui a tout pris. Douze ans se sont écoulés. Simon Ford croit toucher au but de son rêve : il a trouvé la preuve de l’existence de gisements de charbon. Aidé de son fils et de sa femme, ils pénètrent tous par une excavation à la recherche de la houille. Silfax, toujours fou, les a vus parcourir le domaine qu’il occupe avee sa petite-fille. IL bouche derrière eux l'ouverture, les prisonniers, sans secours aucun, périront d'angoisse et de faim. Nell, la petite-fille de Silfax, en ses promenades mystérieuses, est venue contempler les malheureux, endormis. Prise de pitié elle leur donne de quoi subsister et s'évader, puis elle s’enfuit, mais pas assez vité, puisque Harry Ford, le jeune ingénieur, l’a entrevue dans un rêve. Revenus à eux, ils peuvent s'échapper et bientôt la mine reprend son activité des premières années. Harry Ford, en explorant un jour les galeries, découvre la jeune fille qu’il n’avait fait qu’apercevoir une première fois. Il l’interroge, mais elle ne peut lui donner aucune explication. Soignée par ses parents adoptifs elle s’éprend d’un amour fervent pour le jeune homme et bientôt ils pourront s'unir, mais pas avant qu’elle n’ait contemplé la radieuse nature qu’elle ignore et rendu grâce au ciel de lui permettre d'admirer toutes ces beautés. Silfax n’a pas désarmé, il profère des menaces de mort et fait des préparatifs en ce sens. Il projette de faire crouler la mine et de noyer les mineurs. Son but criminel ne sera pas réalisé et il en sera seul la victime. La mise en scène grandiose de ce film sera le principal attrait de ce scénario, côtoyant souvent le fantastique. Des sites splendides, rendus par une photographie des plus soignées et une distribution parfaitement ordonnée, complètent ce beau spectacle, que l’on peut qualifier d’unique au monde. La Parure de Fourrure. — Comédie bien venue, très morale. Une curieuse affaire. — C’est plutôt une affaire embrouillée et difficile à expliquer, néanmoins à l’écran elle se comprend plus facilement et se laisse voir sans ennui. Films Patrie. — Voici une nouvelle marque, ou plutôt le Ministère de la Guerre se fait éditeur, puisque ces nouveaux films sont fabriqués par ses soins. L'Alsace attendait est un drame qui fait revivre cette province aussi bien sous Louis XV que pendant ces années de guerre. On a ajouté des seènes d'actualité prises sur le vif et une mince intrigue pour relier le tout afin de lui enlever la sécheresse d’une vue documentaire. Mme Grumbach est touchante à souhait en vieille institutrice alsacienne. Mary. — Au bord de l’Abime. — Drame pittoresque, dont l’action est souvent prenante, mais parfois d’un mouvement lent, qui nous fait éprouver certaine lassitude et qui aurait gagné à être plus condensée. Le dénouement, la morale présentée par un cambrioleur qui oblige une jeune épouse, sur le point de succomber et d'oublier ses serments de fidélité conjugale, à rentrer dans le droit chemin, a paru un peu exagéré, Bonne interprétation, comme toujours. Mise en scène très soignée, il n’en faut pas plus pour assurer la réussite de ce film. Trois cogs pour une poule. — Le triomphe des poursuites exagérées, vertigineuses, abracadabrantes, enfin tout ce que vous voudrez, c’est fou, c’est invraisemblable, mais on rit malgré soi, étonné qu’à la fin de la bande tous ces artistes-acrobates soient encore en vie. Harry. La fiancée de Bill. — Je commence à les confondre, tous ces films, avec cet artiste se ressemblant ; il semblerait que c’est un roman qui se déroule devant nos yeux, ne formant qu'un tout. Comme quelques-uns sont réussis, il doit en être de même de ce dernier. La Sulamite. — Voilà une histoire qui n’est guère réjouissante : c’est le martyre d’une femme, en quatre : parties. Comment se peut-il qu'à notre époque une créature humaine qui raisonne, soit à ce point dominée par la volonté impérieuse d’un homme ! Nous sommes plutôt au moyen âge ou aux plus belles années de la traite des noirs. Nous avons pourtant fait du progrès depuis. Le sujet est souvent macabre à citer, ce mari qui creuse la tombe de sa femme et force celle-ci à assister à tous les préparatifs, et, Barbe-Bleue moderne; lorsque tout sera prêt, la tuera sur place ! Heureusement qu'un